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L'intuition est-elle hors norme ?

Écrit par Leonardo Vintiñi, La Grande Époque - Argentine
15.04.2007
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Hypersensibilité ou véritable sixième sens? comment indentifier l'intuition? 

 

"La seule chose qui soit valable est l'intuition"

Albert Einstein

 

«Expression de ‘joie, colère, joie eh...finalement je dis  joie ». «Le patient  X», 52 ans  a un taux de reconnaissance des émotions qui va bien au delà de la moyenne habituelle. Après deux hémorragies  cérébrales qui ont endommagée son aire visuelle,  son cerveau est sous la surveillance d'un ordinateur.

  • Une image métaphore de l'intuition(攝影: / 大紀元)

 

  Bien que non voyant, il passait un test de reconnaissance d'expression faciale. Les  images présentées exprimaient différents  sentiments dont la  peur,  la joie etc. Le patient  «percevait» correctement les émotions à un taux bien plus grand que ne le permet le seul fait du hasard.  Était-ce là une   «sorte de vision»  inhabituelle ? une sensibilité qui n’attendrait qu’à être explorée?

Le Docteur Alan Pegna de l'université de la Nouvelle Galles du Sud, en Australie et son équipe de  chercheurs  à Genève (en Suisse), furent surpris particulièrement par les résultats de cette étude.

 En scannant le cerveau du de cet homme, on détecta une forte activité dans la zone du complexe amygdalien droit. Cela révèle  une activité identique à celle d'un cerveau  « sain »  impliquée dans la même  tâche de reconnaissance.

  

Pour nombre de neuroscientifiques, les dernières recherches  avec les rayons X  ouvrent un formidable champ d’exploration   en ajoutant  un nouveau sens en plus des cinq existants. Pour d'autres, ce ne sont là  que les prémisses de futures études sur le phénomène déjà connu de l'intuition.

La notion d'intuition qui  n’a pas suscité l’intérêt des chercheurs du siècle dernier,  séduit aujourd’hui les neurophysiologues.  Depuis des siècles,   à travers le monde, les peuples  ont vu   certains  des leurs  doués de cette aptitude. Ils parvenaient à  appréhender des événements  qui devaient se produire dans un temps proche  ou lointain.

Cependant, les  milieux scientifiques sont restés pour la plupart  septiques face à ces phénomènes.

Une prévention naturelle des dangers

En 2004 , après le tsunami, un représentant du Gouvernement Sri Lankais a fait cette étonnante déclaration:  «La mer nous a rendu des centaines de corps humains, mais pas un seul cadavre d'éléphant.  Pas plus qu'un chat mort ou un lièvre [...]; c'est assez  frappant qu'aucun cadavre d’animal n’ait été trouvé non ?»

La question se pose clairement de savoir si  les animaux ont la capacité,  d'une manière ou d'une autre de pressentir le danger.  Comment ont-ils pu échapper au tsunami?  Fuyant vers  les hauteurs de l'île, à peine quelques minutes avant que la mer  ne dévaste les terres sur presque quatre  kilomètres.

Les tribus autochtones de la région  dont la vie en contact avec la nature date de soixante mille ans ont instinctivement suivit les traces des animaux, se refugiant  aussi sur les hauteurs. Ainsi aucun membre de cette communauté n’a péri dans la catastrophe.

La question est : de quelle manière ces hommes et ces animaux ont-ils pu pressentir l’arrivée de la catastrophe ? pourrait-on envisager voire affirmer qu’ils en ont eu l’intuition ? et cette mystérieuse mécanique biologique, au fond, comment fonctionne-t-elle ?

Il est bien difficile d'y répondre simplement. Les chercheurs avancent   l’hypothèse que les indigènes de l'île ont, au fil du temps, et tout à fait  inconsciemment appris  des leçons de la nature.  Par exemple, ils ont  senti  les chocs des pas des éléphants sauvages fuyants des berges  vers  l'intérieur des terres ; ils ont également remarqué les comportements étranges des dauphins, des iguanes, et  l'hystérie des oiseaux. 

 Selon un article de la revue Science , des chercheurs de l'université St. Louis de Washington,  affirment que le secret du pouvoir d’ anticipation des indigènes réside dans une région du cerveau vitale à la survie de l’individu. Elle  se met en marche  lorsqu'il y a un changement dans le milieu environnant,  même  s’il est imperceptible à la  conscience. 

Pour les  animaux, il est  plus difficile de définir comment  fonctionne l’intuition.

 Debbie Martyr, dévouée à la protection des animaux sur l'île de Sumatra (l’une des plus affectées par le tsunami)  pense qu’« Il y a certainement eu des vibrations et probablement des changements de la pression atmosphérique, ce qui alerta les animaux et les fit fuir en lieux sûrs »; « les animaux sauvages sont très sensibles...et ils ont une excellente ouïe, ils ont donc pu entendre de  loin l'arrivée des vagues " ajoute-telle. Cela semble évident lorsqu’on sait que les animaux sauvages ont une capacité sensible qui réagit à des stimulis imperceptibles aux êtres humains.

Toutefois  pour de nombreux  scientifiques,   l'exemple des  animaux sur l'île comme la référence du  patient , montrent qu’il doit exister , pour les êtres vivants , différents moyens de percevoir l’extérieur : gammes de  sons, de vibrations, d’odeurs, d’images ou de goût.

Les ouvrages sur la vie animale disent que les oiseaux et d'autres animaux quittent les zones volcaniques à l'approche d'une éruption. Suivant cette analyse,  les études de biologistes chinois, révèlent que  bien avant un tremblement de terre, les chats, les chiens et les autres animaux domestiques vivant aux alentours  deviennent nerveux et s'agitent.  Quelquefois ils vont jusqu'à pousser des hurlements, des aboiements ou des miaulements hystériques.  Les chercheurs expliquent que dans ces moments, les serpents abandonnent leurs terriers, les oiseaux se débattent dans leurs cages et les rats tournent en rond avec frénésie.

Une faculté latente

 Le directeur de la recherche le canadien Ronald Rensink - maitre de conférences au département d’Informatique et Psychologie à l'université de British Columbia – a voulu  montrer les causes des accidents de voitures dans les situations où le conducteur fautif ne voyait pas la voiture dans laquelle il entrerait en collision. Les résultats de cette étude ont été  publiés dans la revue Psychological Science

L'expérience commence en montrant  aux candidats la photo d'une route, sur laquelle on faisait apparaître  de temps en temps une seule image à la suite.  Puis subitement au moment d'ajouter une image, on modifiait l'image qu’ils étaient entrain de  regarder,  (en retirant , par exemple, des éléments, en modifiant ou en  rajoutant).  Ces changement apportés dans l'image étaient difficilement perçus même si ils étaient importants.

Dans l'expérience, les sujets doivent appuyer sur un bouton à l'instant même où ils perçoivent une modification dans la suite des images. L’expérimentateur ( Rensink), a été surpris de constater que certains sujets demandaient s'ils pouvaient appuyer sur le bouton uniquement lorsqu'ils voyait l'image affichée, ou s'ils  pouvaient le faire également au moment où ils le sentaient c’est-à-dire quand ils  avaient l'intuition que l'image allait arriver.

L'expérience a pris alors un tout autre tournant… Rensink remarqua alors que non seulement dans l’ensemble tout le monde se rendait compte des changements d'image, mais qu'un tiers des sujets appuyait immédiatement avant les changements.

Ces recherches démontrent bien que l'intuition  peut être un processus inconscient de détection de modifications  infimes dans le monde environnant, une faculté de perception de stimulis impossible à déceler avec nos appareils scientifiques. Inversement, le sixième sens semble être une faculté latente étonnante et bien utile, effacée  par l’intérêt porté à l’évolution technologique du monde.

 

 

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