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Peter Brook à Montréal, enfin !

Écrit par Fannie Bellefeuille, La Grande Époque - Montréal
17.04.2007
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À l’initiative de l’Usine C, nous pouvions enfin assister à une

création de Peter Brook sur les planches montréalaises, et ce, pour la

première fois depuis l’an 2000. Du 11 au 14 avril se déroulait donc la

première canadienne de Sizwe Banzi est mort d’après un texte d’Athol

Fugard, John Kani et Winston Ntshona, tous d’Afrique du Sud, adapté par

Marie-Hélène Estienne, fidèle collaboratrice de Brook.

 

Ce spectacle

effectue actuellement une tournée internationale qui s’échelonnera sur

plus d’une année et qui rejoindra les publics français autant que les

publics scandinaves ou anglais.

  • Habib Dembélé et Pitcho Womba Kinga(攝影:

 

Une visite de Brook est certes une occasion à ne pas manquer. Pour Sizwe Banzi est mort, nous assistons à la création de ce texte écrit «dans les années 70 par un auteur blanc et deux auteurs noirs: un théâtre historiquement lié à la période de l’apartheid en Afrique du Sud, puisqu’il était écrit et représenté dans les townships, ces réserves où furent parqués les Noirs» à cette époque, rapporte le dossier remis aux médias.

Seuls sur une scène dépouillée, Habib Dembélé et Pitcho Womba Kinga s’approprient le texte comme seuls de talentueux comédiens peuvent le faire. Le premier est une star de cinéma et de théâtre, dit-on, dans son pays d’origine, le Mali, et le second, une star du hip hop en Belgique. Ils n’en sont pas à leur première collaboration avec Brook, et cela se sent. Les performances sont fluides malgré les rapides changements d’atmosphères, violentes quand la situation le demande. Le spectateur est toutefois porté doucement, au gré d’un texte sublime, à connaître la – triste? – destinée de Sizwe Banzi.

En quête de papiers et d’une identité, Banzi est un homme comme tous les autres, mais qui nous frappe par sa quête si étrangère à nous, Blancs d’Amérique. Sa quête de stabilité, d’appartenance, de vie. Une quête qui nous touche, mais est-ce qu’on la comprendra jamais vraiment? Est-ce que nous pouvons vraiment saisir la détresse de cet homme? La question flotte sans toutefois nous empêcher d’apprécier cette merveilleuse prestation.

«On doit comprendre une chose. Nous ne possédons que nous-mêmes – ce monde avec ses lois ne nous donne rien d’autre que nous-mêmes – nous ne laissons rien derrière nous quand nous mourons – rien sauf la mémoire de nous.» 

 

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