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Des municipalités envisagent des restrictions sur les sacs en plastique

Écrit par Omid Ghoreishi, La Grande Époque – Edmonton
20.04.2007
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Il serait peut-être temps d’investir dans quelques sacs d’épicerie en tissu parce que les sacs en plastique pourraient être chose du passé dans plusieurs villes nord-américaines d’ici peu.

En suivant l’exemple de Leaf Rapids et de San Francisco qui ont interdit totalement les sacs d’épicerie en plastique dernièrement, certaines municipalités au Canada et aux États-Unis cherchent à bannir ou à réduire l’utilisation de sacs de matière plastique.

  • La fin des sacs en plastique(Stringer: David Paul Morris / 2007 Getty Images)

 

Leaf Rapids, une communauté du nord du Manitoba ayant une population de moins de 600 habitants, a frappé d’interdiction la semaine dernière les sacs de plastique jetables afin de réduire la quantité de déchets dans les rues de la ville. Selon le nouveau règlement, les commerçants sont sujets à 1000 $ d’amende s’ils vendent ou distribuent des sacs en plastique non réutilisables.

Leaf Rapids est la première municipalité au Canada à imposer une interdiction sur les sacs en plastique jetables. Un gestionnaire de la ville, Bond Ryan, dit que la décision a été prise pour garder la ville plus propre et pour économiser annuellement 5000 $, le montant dépensé pour nettoyer la ville et les alentours de ces ordures que sont les sacs de matière plastique.

«C’est une bonne idée de les bannir complètement et de faire en sorte que tous utilisent [des sacs réutilisables]», commente M. Ryan.

«Il était question d’éduquer les résidants dans le sens que si nous faisions cela et le faisions bien, ce serait mieux pour nous et notre environnement, et la ville épargnerait de l’argent parce que nous n’aurions pas à ramasser ces déchets.»

San Francisco a frappé d’interdiction les sacs en plastique en mars dernier. La réglementation empêchant les épiceries et les grandes chaînes de pharmacies d’utiliser des sacs faits de produits du pétrole entrera en vigueur dans les mois à venir. C’est la première ville américaine à présenter un tel arrêté.

Maintenant, plusieurs autres villes envisagent d’aller dans la même direction.

La semaine dernière, le comité des superviseurs de comtés à Los Angeles s’est mis d’accord pour initier une étude examinant comment aborder la question de l’utilisation de sacs en plastique et voir s’ils doivent imposer une interdiction totale. Aussi, un législateur new-yorkais a récemment proposé à l’État d’adopter une interdiction complète des sacs en matière plastique jetables.

Au Canada, la municipalité de Rossland, dans le sud-est de la Colombie-Britannique, étudie s’il faut suivre l’exemple de Leaf Rapids. Tofino, une petite ville sur la côte ouest de l’île de Vancouver, songe à imposer une taxe sur les sacs en plastique comme moyen de décourager leur utilisation.

Beaucoup de pays dans le monde ont déjà imposé des restrictions sur l’utilisation des sacs en plastique. En Irlande, le gouvernement a imposé une taxe sur chaque sac en matière plastique utilisé dans le pays en 2002, ce qui a résulté en une réduction de 90 % de leur utilisation dans la première année.

Ils ont été rendus illégaux au Bangladesh, où les sacs en plastique jetés bouchaient les égouts et causaient des inondations. Paris a interdit l’utilisation des sacs en plastique non biodégradables dans les magasins à grandes surfaces. D’autres pays ayant soit banni ou pris l’initiative de réduire l’utilisation des sacs en plastique incluent l’Australie, l’Afrique du Sud, Taiwan et la Thaïlande, pour en nommer que quelques-uns.

Pour arriver à un tel règlement municipal à Leaf Rapids, M. Ryan explique qu’il a examiné la présente législation en vigueur en Irlande, en a fait une «copie carbone» et l’a ajustée selon les besoins de la ville.

D’après lui, les résidants de la petite ville appuient le règlement et il ne pense pas que les efforts des défenseurs du plastique, qui voudraient défier la réglementation, auront un effet.

«Je pourrais voir des situations difficiles, je pourrais voir quelqu’un dépenser beaucoup d’argent pour le défier, [mais] je ne vois pas le gouvernement tenter de le renverser, parce que c’est bon pour l’environnement», affirme M. Ryan.

 

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