L’Association Kokopelli a été condamnée le 22 décembre 2006 par le

tribunal d’Alès à verser la somme de 17 130 € à l’Etat. Elle vendait

sans autorisation légale  des semences de variétés non homologuées. Ce

commerce n’est pas conforme aux lois française en contradictions avec

les lois européennes qui garantissent la préservation de la

biodiversité.Kokopelli produit d’anciennes semences potagères, florales

et condimentaires issues de culture biologique et biodynamique. C’est

l’un des plus grands réservoirs de graines disponibles pour tous.

Toutefois, les lobbys semenciers ne la reconnaissent pas comme telle.

L’homologation est une démarche très coûteuse que l’association ne peut

assumer au vu de la grande diversité de ses variétés (plus de 2000).

D’autant que Kokopelli n’est pas un trust mais une association qui a

pour but de préserver la biodiversité en offrant la possibilité à tous

de cultiver ces anciennes variétés. Elle œuvre également pour redonner

des semences traditionnelles aux paysans du Tiers monde (Inde, etc.).

Ces sanctions menacent la survie de l’association qui va se pourvoir en cassation et assigner l’Etat français devant la Cour européenne de justice, de façon à obtenir l’application du droit pour les générations futures. Elle lance également un appel pour la création d’un comité de soutien composé d’associations, d’entités du monde économique, d’écrivains, de personnalités du monde politique, artistique, de revues, etc.

En réalité, il ne s’agit pas seulement d’une attaque contre Kokopelli, mais de la main mise sur la vie pour un but lucratif. C’est une guerre planétaire où s’affrontent les lobbys industriels et les défenseurs de la nature et du développement durable. L’enjeu n’est autre que la survie d’espèces menacées. Si nous laissons  disparaître les variétés anciennes au profit de variétés ultra-performantes mais aussi exposées aux maladies, nous prenons le risque de disparaître à notre tour. Nous ne pouvons pas vivre indéfiniment en mangeant des produits gorgés de pesticides. Nous en voyons déjà les effets : cancers, stérilité, anomalies génétiques, etc.

Il en va du droit et du devoir des peuples de se nourrir eux-mêmes. Particulièrement pour les plus pauvres que l’on oblige à s’endetter pour acheter des graines tandis que les parents les prélevaient sur leur récolte. C’est aussi le cas pour tous ceux qui se soucient de leur santé et qui souhaitent favoriser la biodiversité. Cultiver, à proximité du lieu de vente, d’anciennes variétés résistantes aux maladies et aux insectes est un régression profitable aux paysans locaux, à l’environnement et à la santé des consommateurs. Comment pouvons-nous accepter d’être spoliés de ce droit élémentaire ?

Kokopelli crée le Manifeste pour la Liberté des Semences de Vie qui exige de tous les paysans, maraîchers, jardiniers, semenciers et associations oeuvrant à la protection de la biodiversité alimentaire :

• La liberté de protéger les semences de vie, de terroir, de population

• La liberté de reproduire ces semences

• La liberté de refuser, pour ces semences, tout enregistrement, tout catalogue national, tout brevet, tout droit de propriété intellectuelle

• La liberté de donner, d’échanger et de commercialiser ces semences

• La liberté de créer de nouvelles variétés de semences adaptées à un terroir, adaptées à une vie culturelle, adaptées à des pratiques agro-écologiques

• La liberté de refuser les chimères génétiques, source de contamination

• La liberté de partager et d’échanger, en toute coopération et réciprocité, les savoirs et les savoir-faire issus de millénaires d’agriculture traditionnelle

• La liberté d’utiliser, de commercialiser, de conseiller et d’enseigner toute technique et pratique agro-écologique (purin d’ortie, extraits fermentés, etc.) respectueuse de l’Homme et des écosystèmes.

Pour en savoir plus : www.kokopelli.asso.fr/ où vous trouverez la pétition pour soutenir l’association, d’autres informations et leur catalogue.