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Présidentielles françaises : Déclarations de candidats

Écrit par Aurélien Girard, la Grande Epoque
22.04.2007
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Le second tour des élections présidentielles françaises verra s’affronter Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. François Bayrou, avec presque 19% des suffrages, se positionne comme interlocuteur incontournable pour

les négociations de report des voix, ce qu’ont rappelé ses lieutenants toute la soirée de dimanche.

Les grandes lignes de la seconde phase de la campagne se sont tracées avec les premières déclarations du trio de tête, Nicolas Sarkozy, dans un discours très compassionnel et qui manifestement va donner la couleur de ses deux dernières semaines de campagne, s'est posé en rassembleur et en amoureux de la France, cherchant  manifestement à calmer les inquiétudes soulevées par ses discours passés. François Bayrou, souriant et bien assis sur sa position d’arbitre de l'élection, s'est félicité de l'ouverture d'une nouvelle voie contre les querelles de partis. Ségolène Royal enfin, la dernière intervenante, a été la plus mesurée, peut-être parce que la moins confiante. Son discours semble déjà se focaliser sur l’idée du « tout sauf Sarkozy » qui a motivé le vote utile de beaucoup d’électeurs au premier tour. Extraits des discours.

Nicolas Sarkozy, intervenant à 20h30

« Je veux parler à la nation française, à la France qui donne beaucoup et ne reçoit rien, restaurer l'identité, autorité, travail, mérite, morale, excellence » ; « Dans les quinze jours qui restent, je dis aux français qui ont peur de l'avenir, que je veux les protéger contre la délinquance, contre les délocalisations, contre la dégradation des conditions de travail, contre l'exclusion, que je veux leur redonner le goût d'entreprendre et d'innover. » ; « Je veux parler à nos compatriotes blessés, aux personnes âgées, à tous ceux qui ont trop souffert, je veux leur redonner l'espérance » ; « La France que nous construirons est une France d'Amour, d'attention, de dignité, de respect »

« Je veux rassembler le peuple autour d'un nouveau rêve français qui est celui  d'une république fraternelle avec une place pour tous, un rêve français dans lequel la diversité sera vécue comme une richesse. » ; « C'est la France qui m'a tout donné, je dois lui rendre ce qu'elle a fait pour moi »

François Bayrou, intervenant à 21h10

« La politique française a changé ce soir. Malgré les manœuvres des partis qui ont voulu nous bloquer, les français ont formé une force nouvelle et créé un chemin d'espoir pour la France. Il y a enfin un Centre en France. La vieille terre des deux camps ne répond plus au mal de la France. »

« Cette charge qui est la mienne je ne l'abandonnerai pas, je mettrai toutes mes forces à rénover la politique française, je récuse l'idée qu'il n'y ait en France que deux idées de l'avenir. La France a besoin d'une démocratie nouvelle avec des règles et des principes, si souvent bafoués aujourd'hui. Notre espérance est grande et juste et personne, vraiment personne, ne l'arrêtera. »

Ségolène Royal, intervenant à 21h40

« Un élan civique s'est levé, je mesure la responsabilité que vous me confiez ce soir, vous me donnez la responsabilité de porter le combat du changement pour que la France se relève. Une nouvelle campagne s'ouvre, la France va choisir son destin et son visage, je lance un appel à celles et ceux qui veulent la république du respect car il n'y a pas d'efficacité économique sans progrès social. »

«  Il y un choix entre deux chemins très différents et je tends la main à ceux qui veulent sortir d'un système qui ne marche plus. Je vous invite à inventer une France neuve, protectrice et dynamique, fraternelle et conquérante et qui permette à chacun de construire et de réussir sa vie. On peut réformer la France sans la brutaliser, mettre l'accent sur les valeurs humaines plutôt que boursières. »

« Avec vous je vais rendre à la France la fierté de son histoire, je veux une France qui renoue avec les droits de l'homme et de la femme. Venez, forces vives de notre belle nation, ensemble nous allons rendre le sourire à notre pays, nous allons conjurer le mauvais démon de la déprime et du déclin. J'appelle toutes les énergies à se mettre en mouvement, notre victoire est possible car l'audace et la générosité sont avec nous »

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.