La protection des enfants dans les conflits armés au Moyen-Orient

Écrit par Centre de Nouvelles ONU
29.04.2007

 

 

 

Radhika Coomaraswamy, la représentante spéciale du secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, a achevé une visite de deux semaines au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens, destinée à évaluer la situation des enfants de la région. 

 

 Selon les sources officielles, près de 400 enfants ont été tués au

Liban au cours des hostilités du mois de juillet et d'août 2006, 124

enfants ont été tués dans les territoires palestiniens en 2006 et huit

enfants ont été tués ou blessés du côté israélien, indique un

communiqué publié la semaine dernière à Jérusalem.

  • le jeune Edgar regarde le cercueil de son père(Stringer: DAVID FURST / 2006 AFP)

 

«Près de 30 % des enfants du nord d'Israël, de toutes les communautés, souffrent de stress post-traumatique», a souligné Radhika Coomaraswamy.

En Israël, la représentante spéciale a rencontré la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et le ministre des Affaires sociales.

Elle a reconnu les «très réelles préoccupations sécuritaires d'Israël», mais a fait connaître sa préoccupation face aux «conséquences humanitaires pour la santé, l'éducation et le droit à la liberté de mouvement des enfants palestiniens, de la construction du mur de séparation».

Radhika Coomaraswamy a appelé le gouvernement à établir un comité civil indépendant pour en examiner les conséquences, tout en saluant le rôle de la Cour suprême israélienne et de la société civile israélienne et palestinienne à cet égard.

La représentante a aussi abordé la question des 398 enfants palestiniens détenus par Israël et a appelé à adopter une nouvelle approche pour les enfants qui commettent des délits mineurs.

En territoires palestiniens, Radhika Coomaraswamy a abordé avec le président Mahmoud Abbas, son chef de cabinet et le ministre des Affaires étrangères, Ziyad Abu Amr, l'implication des mineurs dans la politique et la violence armée.

Selon le bureau de la représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, le président Abbas a indiqué son intention de ranimer le code de conduite entre groupes palestiniens visant à empêcher le recours aux enfants, ainsi qu’à travailler avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) sur cette question.

Radhika Coomaraswamy a par ailleurs salué l'intention de l'Autorité palestinienne et du gouvernement israélien de revoir les programmes scolaires afin d'éviter l'incitation à la violence et à la haine.