Discrimination, racisme... les délits de faciès

Écrit par Christine Modock, La Grande Époque - Martinique
05.04.2007

 

 

 

 

 

 

 

L’inégalité à l’emploi est une réalité observée par le Bureau

international du Travail et l’accès à l’embauche résulte bien souvent

de considérations de rapprochement et similitude ethnique.

  • Peut-on souhaiter rester enchaîné dans ses conceptions ?(攝影: / 大紀元)

 

 

Les chiffres sont très éloquents au regard des refus à répétition d’accéder à l’emploi pour les postulants français « d’origine étrangère ou de pigmentation différente ».  4 à 5 refus pour un candidat français d’origine étrangère contre 1 refus pour un Français pure souche.

Et pourtant, la loi punit toute discrimination en raison des origines raciales, ethniques ou nationales,  de 3 ans d’emprisonnement et de 45.000 € d’amende.

Il est observé que les pratiques discriminatoires conduisent inévitablement à rompre le contrat social en menaçant gravement les principes de Liberté, Égalité et Fraternité » de notre République. Aussi, lorsque des employeurs par crainte ou sentiment d’appartenance,  réservent leurs emplois à ceux qui sont « bien nés », ils commettent par leur attitude, consciemment ou inconsciemment, un délit de faciès. Cela  crée un sentiment très fort d’injustice, susceptible d’engendrer  à terme une révolte contre autrui et les institutions.

La Communauté européenne s’est penchée très sérieusement sur cet aspect du problème en votant de nombreuses dispositions de lutte  contre les discriminations. Elle a même pris en compte la notion de « harcèlement racial » pour lutter contre toute mesure portant atteinte à la dignité d’une personne dans un environnement hostile, dégradant, humiliant ou offensant.

Le 21 mars a été célébrée la  Journée internationale de l’élimination de la discrimination raciale. Cette campagne annuelle à dimension internationale vise à rappeler et à promouvoir les principes de respect, d’égalité et de diversité culturelle, auprès de la population et des médias.

La difficulté de respecter les principes républicains d’égalité fait que la discrimination s’étend dans certaines pratiques.

Une journée internationale n’est pas suffisante pour sensibiliser l’opinion sur les risques de dérive d’attitudes ancrées dans l’inconscient.

Il faut véritablement engager des actions menées par les gouvernants des différents pays, une détermination, pour rassurer à la fois ceux qui se sentent en danger et ceux qui sont victimes de la discrimination. 

Les citoyens ont déjà beaucoup de mal à cohabiter. Ils s’unissent dans leurs revendications à partir d’une notion d’appartenance basée sur leur culture, leur mode de vie, leur croyance. Dans la société actuelle, c’est par cette approche que le concept d’acceptation à la différence devrait être enseigné et compris dès l’enfance.

Aucune politique de discrimination n’est favorable, même pas celle de la discrimination positive, car elle conduit inévitablement vers un démantèlement de la société.