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L’éclectisme de la Malaisie

Écrit par Wes Lafortune, La Grande Époque
09.04.2007
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La Malaisie ressemble beaucoup à la pluie qui tombe là-bas. Elle est

douce, chaude et invitante. Peuplée de 24 millions de personnes, la

Malaisie péninsulaire est un mélange de cultures et de religions qui

coexistent en relative harmonie depuis que le peuple réclama son

indépendance du régime britannique en 1957.

Kuala Lumpur, la capitale, a une population de deux millions de personnes et compte aussi, selon mon hôte, autant d’autos.

  • Des spectatrices de la Coupe de la mousson(攝影: / 大紀元)

 

Cette affirmation semble tout à fait plausible lorsque l’on se promène avec précaution dans les rues de KL, comme les gens d’ici l’appellent. Alors que j’attends poliment la lumière verte aux feux de circulation avant de traverser, les gens de KL semblent se réjouir à la pensée d’ignorer de telles conventions en choisissant à la place de se lancer avec enthousiasme dans les rues, tout en évitant de justesse les autos qui dévalent droit vers eux.

On peut avoir à Kuala Lumpur, qui veut dire littéralement «confluent boueux», le sentiment d’être dans une ville champignon, et cela, pour des raisons très justifiables. Cette ville émergea de l’ardeur des immigrants chinois qui atteignirent les rivières Klang et Gombak en 1857 afin de commencer à en extraire l’étain. Avec approximativement 27 % de la population de la Malaisie qui est de descendance chinoise, leur influence demeure forte.

On peut dire de KL qu’elle est une métropole dans tous les sens du terme, sa croissance s’étant vraiment accrue avec la découverte de pétrole et de gaz au large de ses côtes. Aujourd’hui, la ville est une capitale mondiale, et les tours Petronas de 88 étages sont là pour vous le prouver. Ces gratte-ciel d’acier inoxydable – nommés d’après la compagnie pétrolière nationale – portant jusqu’à tout récemment le titre des plus hautes tours au monde, ont été construits en 1998 au coût de presque deux milliards de dollars.

Avec une telle croissance et une accumulation de richesse si rapide, une discussion vigoureuse sur ce qui constitue l’identité malaise a fait surface. La plupart de ses citoyens sont musulmans (80 %), mais il y a aussi des taoïstes, des bouddhistes, des hindous et des chrétiens. Le peuple indigène malais représente la force dominante du gouvernement, mais les populations chinoise et indienne ont joué un rôle décisif dans le succès de la Malaisie.

«Vraiment asiatique» est le slogan utilisé par le gouvernement pour décrire le pays, mais à KL, cela semble souvent flotter dans l’air comme étant plutôt une question qu’une déclaration. Les rues de KL sont un amalgame complexe de cultures. À l’ombre des tours Petronas, un vendeur de rue offre des breuvages à la noix de coco et, à quelques pas de là, des gens boivent à petites gorgées leurs lattés faibles en gras.

En l’espace de trois décennies, la Malaisie s’est métamorphosée d’une économie de pêche et d’agriculture en une nation de haute finance alimentée par une abondance de pétrodollars.

Il n’y a aucun doute que la capitale dégage une excitation et un caractère bien à elle, cependant, afin de découvrir l’essence véritable de ce merveilleux pays, il vous faut quitter le brouhaha de KL et vous rendre dans les campagnes. Mon choix a été la côte nord-est de la Malaisie. J’ai pris un vol d’une heure de KL jusqu’à la province de Terengganu, où j’ai mis les pieds sur le tarmac de ce simple aéroport et j’ai été mis en contact avec un rythme de vie tout à fait serein.

Alors que la réalité de KL gravite autour du magasinage, de la vie urbaine et des édifices miroitants, Terengganu est un endroit paisible où les passants vous accueillent avec un sourire chaleureux et un vif bonjour. Kuala Terengganu (la capitale de la province) s’est aussi développée à cause de l’argent du pétrole, mais a réussi à maintenir ses racines rurales avec la pêche qui représente toujours une importante portion de son économie locale. Les gens de Terengganu sont surtout des indigènes malais, et ils ont un enthousiasme contagieux auquel il est difficile de résister.

Je me suis retrouvé à Terengganu lors de la saison de la mousson (de novembre à février), mais cela n’a pas diminué mon appréciation pour cette tranche séduisante de la Malaisie. J’avais imaginé des torrents d’eau descendant du ciel, mais j’y ai plutôt trouvé des bienfaisantes averses de pluie qui aidaient à contrecarrer l’effet de l’humidité qui semblait figée à un taux constant de 90 %.

À mon arrivée à Terengannu, j’ai eu l’occasion d’observer une course de voiliers habilement appelée la Coupe de la mousson. Au lieu de garder les yeux rivés sur les régates, j’étais fasciné par les vêtements colorés des femmes qui s’entassaient au Heritage Bay Club de Terengganu.

Elles étaient debout, face à la mer de Chine méridionale qui était en train de se faire fouetter par des vents, alors que les meilleurs capitaines au monde s’affrontaient lors de cette compétition qui leur permettait de remporter un trophée de voile fabriqué d’or et d’argent. C’était une scène remarquable qui fusionnait la mer avec ce peuple dont les ancêtres ont vécu tout près pendant des millénaires.

La Coupe de la mousson est une façon par laquelle le gouvernement malais espère attirer plus de touristes vers cette région relativement isolée du pays. Ils n’ont pas besoin de s’inquiéter pour les îles de la région, l’apnée et la pêche en haute mer seront capables d’excuser un manque d’infrastructure touristique afin de pouvoir s’immerger dans une partie du monde où existent une connexion profonde et un respect manifeste pour la mer et la terre.

Sur une pancarte en sortant de Kuala Terengganu, on peut lire jumpa lagi, qui signifie «à bientôt». Je l’espère.

 

 

 

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