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Google s’associe au Musée de l’Holocauste pour tenter d’éviter le génocide au Darfour

Écrit par Gary Feuerberg, La Grande Époque, Washington D.C.
01.05.2007
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Google et le Musée du Mémorial de l’Holocauste aux Etats-Unis ont annoncé le 10 avril une initiative commune pour attirer encore plus l’attention sur la crise actuelle se déroulant dans la région du Darfour. Google Earth, un service de cartographie satellite, a commencé à fournir une vue détaillée sur la situation de destruction actuelle et les violations des droits humains dans cette région du Darfour. 

  • Une jeune réfugiée soudanaise portant sa soeur(攝影: / 大紀元)

 

En cliquant sur ‘Crise au Darfour’, des images satellite de villages détruits et des camps de réfugiés éparpillés dans tout le Darfour, ont pu être vues par grand nombre d’internautes après que Google Earth les ait mises en ligne.

C’est la première fois que le Musée de l’Holocauste utilise la technologie Google Earth pour mettre en lumière le problème des génocides dans le monde. Google Earth permet à 200 000 000 d’utilisateurs, qui se sont abonnés, de voir  le génocide en cours avec l’aide de l’imagerie satellite, de la technologie de cartographie 3-D, et d'une fonction de recherche. Les utilisateurs peuvent faire des zooms sur la région et voir plus de 1 600 villages endommagés ou détruits. «Les restes de plus de 100 000 maisons, écoles, mosquées et autres infrastructures détruites par la milice janjaweed et les forces Soudanaises, sont clairement visibles», selon les nouvelles reçues du Musée.S’exprimant dans les locaux du Musée à Washington D.C., Eliot Schrage, le directeur de la Communication et des  Relations Publiques de Google, a expliqué comment la technologie Google Earth peut "renforcer" une organisation telle que le Musée pour donner du poids aux informations qu’elle collecte, toucher le grand public et l’encourager à agir.

Schrage a dit qu’il était enthousiaste quant au pouvoir du partage de l’information parmi les utilisateurs, et qu’il espérait que de nouvelles formes d’actions émergeraient, permettant de créer de nouveaux projets pour mettre un terme à la destruction au Darfour.

«Cette technologie n’existait pas il y a deux ans», a dit Lawrence Swiader, qui supervise les applications du site web du Musée et qui dirige les internautes étape par étape pour qu’ils puissent voir la cartographie en prévention du génocide. M. Swiader se réfère au phénomène des blogs ces derniers temps comparé aux deux années précédentes comme «un autre monde» où quelqu’un pour une cause où dans une situation urgente, peut transférer l’information aux personnes qui sont intéressées. C’est «utiliser l’information, juste à temps, quand vous êtes prêt à l’utiliser», dit M. Swiader.Sarah Bloomfield, directrice du Musée, a parlé du Musée comme étant un mémorial «vivant», citant Elie Weisel qui a dit qu’ «un mémorial qui ne donne pas de réponses au monde futur violerait les mémoires du passé». Donc, le Musée  s’engage dans l’inaccessible, la prévention des génocides et dans la création d’une «communauté de conscience».

Les personnes assistants à la conférence ont admis qu’ils ne savaient pas comment l’information serait utilisée, mais espéraient que dans les mains des internautes, les génocides sur le globe pourraient être anticipés ou arrêtés plus tôt.

Mme Bloomfield a concédé qu’une meilleure information ne déclenchera pas une réelle volonté politique pour arrêter les génocides, mais elle espérait qu’en dehors de l’augmentation de la fréquence de la visualisation des atrocités, les gens auront de «l’empathie» pour les victimes. Cela a été son expérience au Musée, quand de nouveaux visiteurs disaient qu’«intellectuellement» ils connaissaient déjà l’Holocauste, mais en voyant les objets exposés dans le Musée, la visite avait, pour eux, «personnifié» l’Holocauste.

Génocide par immobilisme

Le 26 février 2006, en soutien aux efforts du Musée pour informer le public sur la crise au Darfour, M. John Heffernan a été nommé directeur de l’Initiative de Prévention des Génocides du Comité de Conscience du Musée (COC). M. Heffernan avant sa nomination, travaillait avec Physicians for Human Rights (PHR) et avait dirigé trois enquêtes dans la région du Darfour. Il a dit que 2 millions et demi de personnes ont perdu leurs maisons, des centaines de milliers sont morts et plus de 1 600 villages ont été détruits ou saccagés.

M. Heffernan a expliqué en quoi consistait la différence entre le génocide dans le Darfour et celui du Rwanda en 1994 où 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été assassinés en 100 jours. Dans le Darfour, depuis 2003, on pourrait qualifier cela selon M. Heffernan de «génocide par immobilisme». Dans les faits, beaucoup plus de personnes meurent de maladies et de faim que de mort violente. Le Gouvernement et ses milices, hormis les tueries et les viols,  lors de leurs descentes vont de maison en maison pour s’emparer de toutes les choses de valeurs – comme par exemple les tapis, les lits, les animaux domestiques. Les survivants se trouvent par la même «piégés dans un désert mortel», sans ressources pour survivre. Forcés de voyager sur de longues distances de leurs maisons aux camps de réfugiés, pour survivre, ils doivent compter entièrement sur l’aide humanitaire.

Le Musée organise le contenu de ce projet à partir d’une grande variété de sources, telles que le Département d’Etat Américain, les organisations non gouvernementales, les Nations Unies, des photographes indépendants et bien évidemment le Musée lui-même. Lors de la démonstration de l’outil, M. Swiader a choisi sur une liste de massacres, le village de Touloum. En faisant un zoom avant, il a découvert un village en ruine et a finalement trouvé la photo prise par le photographe Brian Steidle d’une petite fille âgée de neuf ans qui a été touchée mortellement par balle. Le commentaire audio de Steidle pouvait être entendu.

Les histoires d’une famille détruite dans un village, de membres d’une famille tués ou violés, une photo de ce qui reste d’une maison, la fuite pour la sécurité, une carte où leur camp de réfugiés est situé – toutes ces informations et plus encore sont sur Google Earth.

Les participants à la conférence de presse se questionnaient à haute voix, se demandant si une compréhension renforcée des atrocités dans la région du Darfour pourrait vraiment changer quelque chose. Est-ce que ce genre de spécificités encouragerait «l’empathie» espérée par les concepteurs de ce projet ? Et puis, est-ce pour autant que les utilisateurs engageront une action ?

L’internaute qui utilise ce service est invité à cliquer sur «Ce que vous pouvez faire» et trouve une foule de renseignements et de contacts. Le site recommande de communiquer avec des preneurs de décisions, tout en donnant une grande variété de contacts au sein du gouvernement des Etats-Unis et de l’Union Africaine, entre autres. Sous les rubriques «Soutenons la scolarisation» et «Travaillez en soutien», le site donne des informations pour contacter les organisations humanitaires d’aides (ex : Oxfam, UNICEF) et les organisations des droits de l’Homme (ex : Amnesty International, Human Rights First, Médecins pour les Droits de l’Homme). Les listes sont assez complètes ; même les informations sur la peu connue Organisation Soudanaise Contre la Torture (SOAT) y figurent.

La crise du Darfour n’est pas le seul projet sur lequel travaille de concert le Musée et Google. Un projet de cartographie similaire sur l’Histoire de l’Holocauste est sur le site Web du Musée. De plus M. Schrage a parlé de d’autres partenariats déjà engagés par Google Earth, comprenant de nombreux domaines tel que l’environnement.

Le téléchargement de Google Earth est gratuit.

Vous devez survoler l’Afrique pour trouver Crise au Darfour.

 

 

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