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Benoît XVI au Brésil pour la première fois

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
15.05.2007
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Le premier déplacement du Souverain Pontife dans le plus grand pays

catholique du monde – 415 millions de fidèles – a quasiment été une

mission de reconquête des fidèles, de plus en plus attirés par les

églises évangéliques, en particulier pentecôtistes. Quatre jours de

visite durant lesquels le Pape a sans concession transmis le message

d’une Eglise fidèle à elle-même sur les questions de l’avortement et

des relations homme-femme.

  • Le Pape Benoit XVI(攝影: / 大紀元)

 

 

Le déplacement avait été longuement préparé. Benoît XVI devait lancer

une nouvelle impulsion pour les croyants, enrayer le déclin de

l’Eglise, et donner lors de la conférence générale de 166 évêques des

22 pays d’Amérique Latine une ligne à suivre pour la «reconquête des

croyants».

Le Pape Benoît VI lance un message pour la vie

D’après l’agence France-Presse, déjà dans l’avion le menant à Sao Paulo, le Saint-Père a donné le ton en soutenant la menace d’excommunication du maire de Mexico lancée par le clergé mexicain suite à l’adoption d’une loi controversée sur l’avortement.

Dès son arrivée et son accueil par le Président Lula, Benoît XVI a encore indiqué que la défense des valeurs «radicalement chrétiennes» serait au centre de son message lors de cette visite.

Il a souhaité que l’Eglise latino-américaine renforce son identité «en promouvant le respect de la vie depuis sa conception jusqu’à son déclin naturel», dans une condamnation implicite de l’avortement et de l’euthanasie.

Lula, qui s’est affirmé personnellement convaincu par cette position, a cependant dit devoir faire abstraction de ses convictions en considérant les questions de santé publique en tant que chef d’Etat.

Canonisation

Le 11 mai, Benoît XVI a canonisé, à Sao Paulo encore, le premier Saint brésilien, Frère Galvao, un franciscain du 18e siècle ayant réalisé, de son vivant et après sa mort, les «guérisons miraculeuses» nécessaires à l’attribution par le Vatican d’un titre de sainteté.

Dans la messe qui a marqué la canonisation de Frère Galvao, Benoît XVI a imprimé plus profond encore la marque morale qu’il entendait laisser de son passage, fustigeant une société hédoniste dans laquelle la pureté des relations et la chasteté avant le mariage sont «raillés par les médias.»  Du fait de ce point et d’autres liés à la réalisation du culte, les médias locaux ont considéré que c’était un pape de «ligne dure» qui parlait ce jour-là, presque un formaliste de la liturgie.

La «soif de Dieu»  des brésiliens

Après avoir visité un centre de réhabilitation pour jeunes drogués à Guaratingueta le 12 mai, le souverain pontife s’en est directement pris aux trafiquants de drogues, tout-puissants en Amérique du Sud : «Je dis aux trafiquants de réfléchir au mal qu’ils font à la multitude de jeunes et d’adultes de toutes les couches sociales. Dieu leur demandera des comptes pour ce qu’ils auront fait.»

C’est probablement lors de cette visite que le Pape a le plus conquis les Brésiliens. La rigidité des derniers jours laissée de côté, il a chaleureusement salué les anciens toxicomanes, «ambassadeurs de l’Espérance», étreignant sans façons plusieurs d’entre eux qui s’approchaient de lui en larmes.

La «soif de Dieu» des Brésiliens, Benoît XVI n’a eu de cesse que de tenter de les convaincre de l’étancher au sein du catholicisme, attaquant parfois assez durement les mouvements protestants florissant au Brésil.

Mais pour le théologien catholique brésilien Leonardo Boff, qui a quitté le sacerdoce en 1992, l’Eglise catholique doit surtout chercher les raisons de la désertion des fidèles vers les confessions évangéliques par le fait que celles-ci leur offrent une «patrie spirituelle plus miséricordieuse».

Aurélien Girard

 

 

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