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L'urbanisation, une question de survie

Écrit par Centre de Nouvelles ONU
17.05.2007
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«Une urbanisation durable est un préalable au développement durable», a déclaré devant la presse Anna Tibaijuka, secrétaire générale adjointe et directrice exécutive d'ONU-Habitat, appelant les décideurs à repenser l'aménagement des villes en considérant leur inexorable agrandissement.

 

  • Un jeune Indien saute à la corde(Stringer: DESHAKALYAN CHOWDHURY / 2007 AFP)

 

«De l'Homo sapiens, nous sommes passés à l'Homo urbanus», a-t-elle souligné, déplorant que, dans la plupart des villes, le développement ait été excessif et mal géré, entraînant forcément des dommages environnementaux et de la pollution.

Aujourd'hui, les défis urbains sont principalement d'assurer la fourniture d'énergie dans les villes, tout en réduisant les conséquences de ces services sur l'environnement, des défis qu'«il faut aborder en prenant en considération les conditions de vie des populations», a souligné la directrice exécutive d'ONU-Habitat.

Elle a évoqué en particulier la situation de l'Afrique qui connaît les plus fortes augmentations de population urbaine et qui ne sera plus bientôt un continent rural.

Environ «72 % de sa population urbaine vit dans des bidonvilles », a-t-elle mentionné, contre 32% en Amérique latine par exemple. C'est donc sur ce continent que les efforts les plus importants doivent être faits, d'autant plus que les réfugiés environnementaux s'y multiplient, venant s'ajouter à ceux qui subissent de plein fouet les conflits au Darfour ou en Somalie.

«Les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne seront pas atteints si on ne s'attaque pas à la question du développement urbain», a insisté Anna Tibaijuka.

«Dans la recherche de solutions, il faut prendre en considération l'agrandissement des villes», phénomène qui ne va que s'amplifier, a prévenu la secrétaire générale adjointe.

Des villes immenses, des mégalopoles sont menacées par l'élévation du niveau de la mer, comme Mumbai, Shanghai et même New York, a-t-elle souligné, rappelant que 60 % des grandes villes du monde sont des villes côtières.

«Ces villes ne sont pas que des victimes, elles peuvent apporter aussi des solutions», a-t-elle poursuivit, soulignant que les gouvernements de ces villes étaient les moteurs essentiels sur tous les dossiers de développement urbain.

Interrogée sur les relations entre les ravages provoqués par le tsunami du 26 décembre 2004 et l'urbanisation des zones touchées, Anna Tibaijuka a confirmé que de nombreux dégâts auraient pu être atténués ou évités avec des constructions plus solides sur les côtes, citant notamment l'exemple de Banda Aceh, en Indonésie, où «ce sont les pauvres qui, une fois de plus, ont payé le plus lourd tribut».

 

 

 

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