Un soupçon de volley-ball, combiné avec la dextérité du soccer, une pincée de tennis, agrémenté de l’agilité du kung-fu et d’un brin de gymnastique; voilà les ingrédients d’un sport d’équipe quelque peu méconnu: le sepak takraw.

Cette activité sportive est aussi appelée «le volley-ball de coup de

pied», «le kick-soccer», «Sepak Raga» en Malaisie, «Kator» au Laos,

etc. Le terme sepak utilisé en Asie signifie «coup de pied» et le terme takraw signifie «balle tressée».

C’est un sport d’origine asiatique, qui se pratique essentiellement dans le sud-est de l’Asie. Par contre, l’origine officielle du sepak takraw constitue toujours un objet de dispute entre la Thaïlande et la Malaisie et demeure toujours inconnue. Il y a tout de même quelques repères: au 11e siècle, ce sport était pratiqué seulement dans les pays du sud-est de l’Asie. Les villageois, disposés en cercle, empêchaient simplement la balle de toucher le sol. Aujourd’hui, ce sport est toujours essentiellement pratiqué dans les pays asiatiques, mais commence à être très populaire en Europe. Au 19e siècle, on introduisit l’utilisation d’un filet dans les parties. Cette version plus compétitive du sepak takraw a pris forme voici près de 200 ans, en Thaïlande. Aujourd’hui, plus de vingt pays possèdent des associations de sepak takraw.

Ce sport spectaculaire peut se jouer n’importe où: il faut un terrain et un filet de badminton ainsi qu’une balle tressée. Originalement, la balle était tressée avec du bambou. Depuis 1982, les joueurs utilisent essentiellement des balles synthétiques. Il y a plusieurs types de balle: pour les hommes, les femmes, les enfants, pour l’extérieur, etc. Brièvement, le jeu consiste à faire traverser la balle de l’autre côté du filet en utilisant toutes les parties de son corps, exception faite des mains et des bras. On retrouve maintenant des chaussures ayant des bandes qui améliorent l’adhérence et le contrôle de la balle, ainsi que des protèges genoux et des bandeaux à cheveux.

Les règles de base sont:

·    Deux équipes de trois joueurs, composées d’un centre et de deux ailiers.

·    Trois touches maximum, sinon le point est automatiquement accordé à l’autre équipe, mais il est possible qu’il y ait moins de trois touches pour remporter le point.

·    Un joueur peut utiliser à lui seul les trois touches.

·    Il y a rotation des positions et il peut y avoir un quatrième joueur remplaçant si nécessaire.

·    Une partie se compose de deux manches, de 21 points chacune, l’équipe remportant les deux manches gagne.

·    Si l’égalité persiste, il est possible de faire une prolongation.

·    La partie débute lorsqu’un des ailiers lance la balle avec la main.

·    Le jeu cesse quand la balle touche le sol, ou lorsqu’un point est inscrit.

·    Un joueur ne peut porter la balle et la toucher dans le camp adverse.

·    Un service est bon même s’il touche le filet.

«Le sepak takraw sublime l'art d'utiliser ses pieds et, finalement, tout son corps à l'exception des mains et est certainement l’un des sports les plus spectaculaires au monde», explique Patrick Laemmel, président nouvellement élu de l’association française de sepak takraw.

Il y a plusieurs associations de sepak takraw à travers le monde, dont l’association française créée en 2003, la Fédération Européenne, et l’Association Canadienne de sepak takraw. Ce sport a été présenté pour la première fois aux Asian Games de Pékin en 1990 et semble se diriger tout droit vers une participation aux Jeux olympiques. En 2000, une démonstration de ce sport fut faite en vue des Jeux olympiques de Pékin en 2008. Les efforts actuels se concentrent dans l’intention de convaincre et de démontrer que ce sport ancestral est accessible à tous, ainsi qu’il mérite d’être connu internationalement.

Pour plus d’information: http://www.takrawfrance.com/regles.htm, http://www.takrawcanada.com/