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Au-delà du racisme : la compréhension

Écrit par Arnaud Camu, La Grande Époque - Montréal
02.05.2007
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Le non-racisme était à l’honneur à Montréal le 28 avril dernier. Le Gala Noir et Blanc Au-delà du Racisme, organisé par Georges Konan, récompensait les artisans du non-racisme, un terme qui diffère de la connotation négative et répressive de l’«anti-racisme».

Les différents récipiendaires des prix faisaient tous la lumière sur

une manière différente de promouvoir le non-racisme et le rapprochement

entre les communautés.

Le poste de police 11 du Service de police de la ville de Montréal

(SPVM) a remis des bourses à trois jeunes filles pour leur réalisation

d’une pièce artistique sur le sujet.

  • Mme Yolande James avec le lieutenant-général Dumais(攝影: / 大紀元)

 

Les candidats devaient «dessiner un monde, leur monde, sans racisme», a

expliqué l’agente Patricia Bourgeois. Le poste de quartier a été,

dit-elle, motivé par la diversité se trouvant sur son territoire,

regroupant 120 nationalités et 65 langues.

En plus d’être très populaire auprès des jeunes, le projet ne cesse de grandir, le nombre d’écoles participantes ayant quadruplé en sept ans.

«[Le concours] les rend conscients de ce qui les entoure, car, oui, nous sommes tous différents, mais nous sommes tous les mêmes», a déclaré Mme Bourgeois à La Grande Époque, rappelant que les jeunes, peu importe leur couleur, «ont tous les mêmes rêves, les mêmes espoirs».

Favorisant les comportements empreints de compréhension, le Gala comptait parmi ses allocutaires Dr Jacques Galipeau qui a passé quelques décennies en Afrique à aider à former des techniciens et des ouvriers qualifiés.

«Si j’ai réussi en Afrique, c’est parce que j’ai été formé une fois entré là-bas. Il serait intéressant de savoir combien d’Africains, Chinois ou Maghrébins ont la chance d’apprendre ce qu’est le Québec [à leur arrivée]», s’interroge-t-il.

Dans la même foulée, Keder Hyppolite, du Service d’aide aux néo-Québécois et immigrants (SANQI), est un des deux récipiendaires du prix Rosa Parks et Virginia Durr. Artisan de la compréhension interculturelle, il œuvre justement à l’intégration des nouveaux arrivants.

Faisant référence aux récentes tensions quant aux accommodements raisonnables, il a prévenu qu’il ne fallait pas «taper» sur les nouveaux arrivants, mais plutôt les comprendre et les encourager à s’intégrer. Ce travail, a-t-il rappelé, n’est pas facile et peut être sujet à plusieurs critiques.

«Je n’ai pas peur. Quand je fais quelque chose de bien, je sais que personne ne peut m’atteindre.»

L’autre récipiendaire est sœur Andrée Ménard et son organisme, PROMIS, qui tente de répondre aux problèmes de pauvreté, de langue et d’isolement des nouveaux arrivants. Aussi à propos des accommodements raisonnables, elle a lancé: «Pourquoi n’arrêterions-nous pas de parler d’accommodements raisonnables, pour au lieu parler de rapprochements culturels formidables? […] N’est-ce pas que nous tous ici croyons à une société d’ouverture et de droits, libre de préjugés?»

La soirée culminait par l’allocution de la nouvelle ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Yolande James, à qui l’organisateur Georges Konan a dédié le gala dans son discours d’ouverture. L’invitée d’honneur, qui s’est adressée à la salle de manière décontractée, a décerné un lauréat au lieutenant-général Marc Dumais, commandant de Commandement Canada et désormais Champion de la Défense nationale pour les minorités visibles.

La présence la plus marquée fut, justement, celle des forces de l’ordre. En effet, la SPVM, la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ainsi que les Forces canadiennes étaient abondamment représentées.

Même si les corps policiers sont parfois accusés de racisme, la soirée récompensait un membre de chaque corps pour ses actions au profit du non-racisme et du bien-être des minorités visibles.

Parmi les gestes posés pour abolir le racisme au sein de leurs troupes, le profilage racial et l’accès à l’égalité au niveau du recrutement ont été mis en place au cours des dernières années.

Notamment, la GRC adopte des politiques cherchant à avoir une représentativité de tous les groupes ethniques.

Jean-Marc Benson, d’origine haïtienne et officier de la GRC, a indiqué à La Grande Époque que «l’intégration de différentes minorités amène vraiment un enrichissement de la GRC».

«La GRC est très ouverte et très accueillante. Il y a de plus en plus de minorités visibles dans la GRC», affirme-t-il.

En plus de chercher à valoriser les exemples positifs de non-racisme et de promouvoir l’égalité raciale, le Gala Noir et Blanc Au-delà du Racisme est une plateforme pour l’établissement de ponts entre la communauté québécoise et les minorités ethniques. L’organisme offre notamment un livret pédagogique de sensibilisation qui explique, en particulier, l’histoire des Noirs et leur génie inventif.

 

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