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Le Proche-Orient brûle sur plusieurs fronts

Écrit par Noé Chartier, La Grande Époque - Montréal
22.05.2007
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Après une semaine au Proche-Orient marquée par des luttes fratricides entre factions palestiniennes, Israël a mis ses menaces à exécution en répondant avec une force meurtrière aux tirs de roquettes incessants provenant de la bande de Gaza. Aux combats Fatah-Hamas et Israël-Hamas, s’est rajouté un autre conflit d’envergure pendant la fin de semaine, alors qu’un groupe terroriste au Liban, le Fatah al-Islam, a combattu l’armée libanaise. 

  • Des enfants palestiniens autour d’une voiture calcinée(Staff: MOHAMMED ABED / 2007 AFP)

 

Hamas contre Fatah

Après une cinquantaine de morts dans des combats, un cinquième cessez-le-feu a commencé à être appliqué, le 20 mai dernier, dans la bande de Gaza. Les groupes armés du Hamas et du Fatah semblent incapables de ne pas appuyer sur la gâchette. L’intense bras de fer politique opposant les factions palestiniennes, alimenté par un isolement et une situation insoutenable en territoires palestiniens, ne se résorbe pas. Malgré ce cessez-le-feu, on rapportait, quelques heures plus tard après son entrée en vigueur, d’autres échanges des tirs sporadiques dans la ville de Gaza. Le convoi d’un général au sein des Renseignements palestiniens aurait également été la cible de tirs, selon un porte-parole du Fatah.

Malgré ces témoignages d’agression brisant la trêve, des gens du Hamas appelaient à son respect. Le premier ministre palestinien, Ismail Haniyeh, a appelé les deux mouvements «à s'unir et à s'engager à faire face à l'agression israélienne brutale dans la bande de Gaza».

«Nous sommes prêts à appliquer l'accord pour mettre fin à ces événements regrettables», soulignait Naji al-Sarhi, un autre représentant du Hamas.

Israël contre Hamas

Tandis que les frères palestiniens s’entretuaient, Israël préparait son plan pour répondre à l’intensification de tirs de roquettes qui frappent le nord de son territoire. L’option de «frappes chirurgicales» discutée la semaine dernière, plutôt que celle d’une «vaste opération terrestre», a été mise pleinement en branle. De puissants raids aériens ont touché la cible en éliminant des militants palestiniens, mais l’emploi d’une telle force a causé la mort de civils innocents, pressant Moscou à émettre un communiqué dénonçant la force «excessive». «Les frappes de rétorsion des Israéliens sur des quartiers d'habitation des villes palestiniennes, dans lesquelles meurent des habitants pacifiques, sont à notre avis excessives et disproportionnées», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Après environ une quarantaine de morts causées par les frappes aériennes d’Israël, l’État hébreu a déclaré vouloir s’en prendre directement au leadership du Hamas en guise de représailles à la pluie de roquettes qui s’abat continuellement et particulièrement sur la ville de Sderot.

À la radio militaire, le ministre de la Sécurité, Avi Dichter, a qualifié le chef du Hamas en Syrie, Khaled Mechaal, comme «cible plus que légitime». «Je suis persuadé qu'à la première occasion, nous nous débarrasserons de lui», a-t-il déclaré.

À cela, le Hamas a répondu qu’il était habitué à ce genre de menaces et qu’il allait prendre des «mesures de prévention».

Liban contre Fatah al-Islam

Alors que le chaos régnait tout juste au sud, de violents combats éclataient au Liban entre le groupe islamiste Fatah al-Islam et l’armée libanaise. Ces troubles internes sont considérés comme les plus violents depuis la fin de la guerre civile en 1990. Ils auraient débuté après que les forces de sécurité aient tenté d’appréhender des suspects après un vol de banque. Les militants du Fatah al-Islam, basé dans le camp de réfugiés palestiniens Nahr al-Bared, auraient ensuite attaqué un poste de l’armée à l’entrée du camp, selon un reportage de la BBC.

Déjà aux prises avec de graves troubles politiques internes, le Liban est maintenant dans cette miniguerre dont le poids humanitaire commence déjà à se faire lourd. Si près de 50 militants du groupe terroriste ont été tués dimanche, la poursuite des combats après coup ont commencé à causer plus de pertes du côté civil. L’armée libanaise, en réponse aux tirs de grenades et de mitraillettes provenant des hommes armés retranchés dans le camp palestinien abritant plus de 20 000 réfugiés, utilise les tanks et l’artillerie.

«Il y a des civils tués et de nombreux blessés dans les rues du camp. Il n'y a plus ni eau, ni électricité», a déclaré à l'AFP le docteur Youssef al-Assaad, responsable local du Croissant rouge palestinien. En raison des combats, ses équipes se font interdire l’entrée dans le camp.

Le Fatah al-Islam est un group radical islamiste accusé de liens avec Al-Qaïda. Certains responsables politiques libanais ont affirmé que le groupe était relié aux services de renseignements syriens, dans un but de déstabiliser le Liban. La Syrie a nié ces allégations, déclarant qu’elle aussi tente d’éradiquer le groupe terroriste.

Avec AFP.

 

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