Prendre des risques pour les autres

Écrit par Philippa Rayment, La Grande Époque Australie
24.05.2007

 

 

Le 3 mai

dernier, le dîner de présentation du prix de

la Tortue et du prix Humanitaire 2006 à l’initiative

de la Fondation Philanthropique d’Australie (Australian

Altruism Foundation) s'est tenu à Melbourne.

Les prix récompensaient les personnes qui «sont sorties

de leur carapace», non pas pour elles-mêmes, mais pour

le bien des autres. Ces personnes ont montré d’excellentes

qualités de leadership dans leur vie quotidienne.

Pour Shane Holst, président de la Fondation Philanthropique, il est «essentiel que le mot ‘leadership’ soit compris, qu’il incarne un sens positif, qu’il signifie quelque chose de  décent et d’honnête qui permette à l’humanité de toucher du doigt son potentiel le meilleur».

  • Jane Dai avec sa fille Fadu(攝影: / 大紀元)

 

Lorsqu’une tortue «sort sa tête», elle est vulnérable. C’est la

même chose pour les gagnants du prix de la Tortue, telle Jane Dai,

récompensée dans la catégorie spiritualité.

Mme Dai est l’ambassadrice australienne du projet Des Pétales pour la Paix.

«Cette initiative contribue à éveiller les consciences de la communauté sur les souffrances  que vivent les enfants sans défense en Chine», dit M. Holst, «et vise aussi à encourager les enfants à participer plus activement à la construction d’un monde de tolérance et paix».

Les participants au projet Des Pétales pour la Paix ont organisé des visites dans des écoles et ont créé un site web «afin que les enfants puissent apprendre à faire des origamis de fleurs de lotus, symbole d’espoir pour d’autres enfants qui souffrent», précise M. Holst.

Le mari de Mme Dai a été tué par les officiers de la Sécurité chinoise en 2001 parce qu’il pratiquait le Falun Gong, une méthode de méditation que le régime communiste persécute avec brutalité depuis 1999.

Depuis cette date, Mme Dai parcourt les routes, afin d’éveiller la conscience des citoyens sur la violence de la répression. Elle s'est rendue à la commission des droits de l’Homme des Nations unies à Genève et dans d’autres pays du monde.

C’est accompagnée de sa fille Fadu que Mme Dai a reçu le prix de la Tortue.

«Cette distinction n’est pas que pour moi, elle est aussi pour le Falun Gong», déclare Mme Dai. «Parce que le Falun Gong m’a enseignée à être ce que je suis… à penser aux autres d’abord. C'est aussi pour tous les pratiquants à travers le monde, parce qu’ils m’ont tous soutenue».

«Sur la table, pour chaque personne il y a une fleur de lotus avec un marque-page qui porte la phrase Falun Dafa est une bonne méthode, Vérité, Compassion, Tolérance, c’est beau», a-t-elle dit.

Dans la catégorie solidarité, le gagnant du prix Humanitaire d’Australie est Philip Wollen, qui a fait don de plus de 90% de sa fortune. M. Wollen n’a pas collecté de fonds. Tout l’argent qu’il donne lui appartient. Dans une trentaine de pays, il soutient plus de 250 associations. Il les aide financièrement, logistiquement et leur apporte des conseils. Lorsqu’il découvre un besoin quelque part, il s’efforce de le combler. Voici ce qu’il dit : «Les gouvernements ne peuvent pas tout faire, et ce n’est pas dans la culture australienne d’attendre cela d'eux. À l'inverse, les individus peuvent se donner les moyens de tout faire».

Dans la catégorie Altruisme, les gagnants sont Christa et David Bidgood. Ils sont les fondateurs du Conseil Australien de la Dépendance à l’Alcool et aux Drogues. Tous les jours ce couple «prend des risques pour le plus grand nombre».

Mme Bidgood pense que «l’alcool et la drogue font souvent la loi dans notre société. C’est un fléau». «L'alcool et la dépendance causent la fracture de notre société, de notre culture, et même de nos familles, et la tâche qui nous incombe est de reconstruire et de restaurer ces vies brisées, de reconstruire leurs familles… le véritable fondement de notre société».

Lors du dîner Bev Brock, l’intervenant de la soirée a parlé aux 200 invités en ces termes : «Je crois vraiment que les personnes que nous rencontrons ce soir sont réellement altruistes, elles donnent d’elles-mêmes sans rien demander en retour».

«Et chacune de ces personnes peut être fière, car ce qui fait une communauté ce sont les individus qui la composent»