Pékin : Une conseillère juridique arrêtée pour avoir donné des consultations gratuites

Écrit par Zhao Zifa, La Grande Époque
26.05.2007

 

 

 

En raison des projets de démolitions d’immeubles, la conseillère juridique Zhou Li de Pékin donnait des consultations juridiques gratuites relatives au relogement. Ces consultations avaient lieu à Pékin en plein air près de la résidence de Liu Fengchi, une maison où habitent des victimes d'expulsion. Les deux heures de consultations de Zhou sont incroyablement populaires parmi les résidents locaux, qui ne cessent de vanter ses mérites.

Selon un témoin occulaire, le 13 mai,  environ 1

000 personnes sont venues pour une consultation, parmi eux des

défenseurs des droits de l’homme tels que Ye Guoqiang, Liu Anjun et Ma

Jiemin. Cependant, à 17 h 30 ce jour là, après être rentrée chez elle,

Zhou a été arrêtée et emmenée au commissariat de la rue de Tiyuguan à

Pékin.

La radio Sound of Hope (Son de l’Espoir), des médias étrangers dont Associated Press et la télévision par satellite Phoenix avaient également envoyé des journalistes pour couvrir l’incident. 

 

  • Zhou Li(攝影: / 大紀元)

 

Zhou Li a raconté qu’à 15 h, en arrivant devant la résidence de Liu Fengchi, la police lui avait

confisqué de force sa banderole, ses haut-parleurs et des documents

qu'elles avaient prévu de distribuer. La police a également averti Zhou

Li qu’elle pouvait être condamnée pour ce qu’elle faisait pour motif de

‘rassemblement illégal’.

Mme Zhou leur a répondu qu’il était tout à fait légal de promouvoir la protection des droits sociaux.Comme de plus en plus de personnes s’étaient rassemblées, beaucoup commençaient à être exaspérées par ces tentatives pour empêcher ce rassemblement. Zhou Li a dit: «Comme il y avait beaucoup de monde sur place, la police n’a pas osé prendre des mesures pour disperser la foule. Ils ne pouvaient rien faire d’autre que se cacher à l’ombre des arbres».

À Pékin, un résident surnommé Qu a dit à notre journaliste que puisque le peuple n’est pas informé en matière juridique, ils sont tous très contents d’avoir la chance d’en apprendre un peu plus grâce aux conseils donnés. Beaucoup d’entre eux étaient surpris d’apprendre que nombreuses étaient les décisions du régime communiste chinois qui étaient en fait illégales, y compris le fait d’utiliser la force pour prendre les documents d’information des gens ainsi que la destruction de leurs banderoles.

Vers 17 heures, à la fin des consultations,  plus de 100 personnes ont escorté Zhou Li chez elle parce qu’ils avaient peur qu’elle ne se fasse arrêter par la police. Zhou li a avoué que se faire escorter par tant de personnes était, pour elle, au-delà de toute attente et qu’elle avait été  très touchée par leur chaleureuse sincérité.

Mais, après le départ de la foule, vers 17 heures 30, quatre policiers sont arrivés chez elle et l’ont emmenée.

Quand notre journaliste a appelé Zhou à 17 h 39, elle a répondu qu’elle était détenue dans le commissariat de police de la rue Tiyuguan à Pékin, entourée par douze officiers de police. Elle a été convoquée par la police pour motif de «perturbation de l’ordre  public». Faisant face à la persécution des autorités chinoises, Zhou a réitéré : «Ça m'est égal. Je me suis préparée au pire. Voir plus de 100 personnes m’escorter jusque chez moi, avec quelqu’un me tenant un parasol et les autres m’offrant des boissons, je sens que ça vaut le coup, ça vaut vraiment la peine».

L’interview téléphonique de notre journaliste avec Mme Zhou a pris fin d’une manière inquiétante quand elle s’est mise à crier : «Le flic est en train de me voler mon téléphone!» La communication a été subitement interrompue et depuis son téléphone est coupé.

Mme Zhou Li, 37 ans, célibataire, résidente de Pékin a été autrefois expulsée manu militari du fait de son engagement auprès du peuple. Son père était un membre vétéran du Parti communiste (PCC), mais plus tard le PCC a demandé son exclusion du Parti parce qu’il avait soutenu le mouvement du 4 Juin.