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Le dollar fort nuit au tourisme et à l’industrie

Écrit par Cindy Chan, La Grande Époque - Ottawa
15.06.2007
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L’industrie du tourisme s’efforce d’attirer les visiteurs américains

Le dollar, toujours à la hausse, oblige l’industrie du tourisme à trouver des moyens pour stopper la diminution du nombre d’Américains qui viennent visiter le Canada.

  • Monnaie(攝影: / 大紀元)

 

Le tourisme canadien dépend grandement du marché américain, cependant, de plus en plus d’Américains évitent le Canada parce que le dollar fort a pour effet d’augmenter les coûts d’un tel voyage. Actuellement, le dollar canadien est sur le point de s’approcher de 0,95 dollar US, ce qui est son plus haut taux depuis juillet 1977, il y a presque trois décennies.

Ceci contraint l’industrie du tourisme à se refaire une marque de commerce et à innover avec des nouveaux produits afin de ramener les visiteurs américains.

«Quatre-vingt-sept pour cent des voyages des non-résidents au Canada proviennent des États-Unis, alors ils sont de loin notre plus gros marché», commente Christopher Jones, vice-président des Affaires publiques à l’Association de l’industrie touristique du Canada.

«La montée du dollar nuit beaucoup à la demande provenant du marché américain», dit Jones, citant les statistiques démontrant que les visites touristiques des Américains avaient chuté de 34 % entre 2000 et 2006.

Un autre facteur qui décourage les touristes américains est la nouvelle loi américaine sur l’obligation d’avoir un passeport – l’initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental – ce qui crée la confusion sur le genre de document requis à la frontière, ajoute M. Jones.

Cependant, M. Jones fait remarquer que le Canada n’est «pas impuissant face aux tentatives de mettre un frein à ces tendances. Nous développons de nouveaux produits innovateurs, une nouvelle stratégie de marketing et de publicité afin d’attirer à nouveau les voyageurs américains».

Il cite des «expériences uniques», comme les spas, les voyages d’aventure et l’écotourisme, qui «nous donneront un avantage sur la concurrence.

Sal Guatieri, économiste principal à la Banque de Montréal, croit qu’il y a trois facteurs qui font hausser le dollar à l’heure actuelle, le plus important étant le prix élevé des marchandises, ce qui accroît la balance commerciale du Canada. Le deuxième facteur laisse espérer que la Banque du Canada fera grimper les taux d’intérêt à cause de données économiques et de chiffres d’inflation plus élevés que prévu. Le troisième est occasionné par une forte tendance qu’ont les étrangers à acheter des compagnies canadiennes, ce qui a haussé la valeur du dollar canadien.

Le dollar plus élevé diminuera les exportations nettes et les activités industrielles, ce qui ralentira l’économie canadienne au cours de la prochaine année, prédit M. Guatieri.

«Ce sont vraiment les manufacturiers et les exportateurs qui ne sont pas liés au boum sur les produits, comme l’industrie automobile, qui éprouvent des difficultés financières, dit-il. Les entreprises peuvent demeurer compétitives, cependant, en tirant avantage de la baisse du prix d’importation du matériel d’équipement, ce qui devrait aider à augmenter la productivité à long terme.

Néanmoins, «cela pourrait entraîner une dépense en perte d’emplois pour plusieurs manufacturiers et exportateurs».

Selon M. Guatieri, un dollar plus fort est un avantage parce qu’il augmente le pouvoir d’achat des gens et leur niveau de vie, et les produits importés coûtent moins cher tout comme les voyages à l’étranger.

M. Jones est d’accord que les voyages bon marché encouragent plus de Canadiens à aller aux États-Unis et à dépenser davantage là-bas. Ceci est un autre facteur augmentant le déficit lié aux voyages, le montant dépensé par les Canadiens à l’étranger dépasse celui que les visiteurs dépensent lors de leur séjour au Canada. Le déficit est à 7,2 milliards de dollars et va en augmentant, explique M. Jones.

Au Canada, l’industrie touristique se chiffe à 66,9 milliards de dollars selon les données de 2005, et emploie plus de 600 000 personnes directement et un million de personnes indirectement.

M. Jones précise que les régions les plus touchées sont les villes au nord de la frontière, telles que Niagara Falls, Windsor et Victoria. «Ces marchés ont rétréci considérablement», incluant les visiteurs qui viennent au Canada pour leur «magasinage d’un jour».

Il fait l’éloge de la Commission canadienne du tourisme pour «son bon travail à donner une nouvelle marque de commerce et un nouveau profil au Canada pour qu’il soit plus attirant pour les nouvelles générations».

Même s’il est satisfait de la situation du tourisme national, dans son ensemble, M. Jones souligne qu’il est essentiel pour les politiques canadiennes d’encourager les non-résidents à voyager au Canada. «C’est un marché qui a du potentiel pour se développer dans le reste du monde, et nous aimerions en avoir une plus grosse part.»

M. Guatieri croit que le dollar canadien demeurera fort et continuera à s’approcher du dollar américain. S’il le rejoint, «ce ne serait certainement pas une surprise étant donné l’élan».

M. Jones dit que cela renouvellera la pression sur l’industrie touristique canadienne pour faire concurrence.

En «ravivant le créneau [du Canada] dans l’esprit des voyageurs américains», M. Jones avance que notre pays a un autre grand avantage, celui d’offrir «un environnement sûr, sécuritaire et fiable pour les familles qui veulent connaître plusieurs aspects traditionnels du Canada sans avoir à se soucier de leur sécurité personnelle».

 

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