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Rendre au monde la vue

Écrit par Sonya Bryskine, La Grande Époque - Sydney
16.06.2007
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En 1992, Fred Hollows un chirurgien ophtalmologue né en Nouvelle-Zélande raconte qu'il a fait un rêve—réussir à éradiquer totalement la cécité lorsqu'elle peut être guérit. 15 ans plus tard, sa mission continue d’inspirer des milliers d’autres personnes et produit des résultats au-delà de tout ce qu’il avait espéré.

La Fondation Fred Hollows s'enorgueillit d’impressionnants résultats. L'année dernière plus d’un million de personnes dans les pays en voie de développement ont subi un examen ophtalmique dans les centres spécialisés mis en place par la Fondation. Quelques 73 838 opérations de ‘sauvetage de la vue’ ont été pratiquées, 3 781 travailleurs de santé ont été formés incluant 207 chirurgiens ayant pratiqué l’essentiel des protocoles en Afrique et en Asie.

  • Des ophtalmologues(攝影: / 大紀元)

 

Vivre l’impossible

Brian Doolan, le Chef exécutif de la Fondation Fred Hollows, attribue l’écrasant succès de cette organisation australienne à une seule chose— l’énergie du feu Professeur Fred Hollows lui-même.

C’est la preuve que l’action d’un seul homme peut faire la différence qui continue de donner la vue à des millions de personnes.

"Fred a fait de grands rêves. Quand vous dites que notre but est de vaincre la cécité, c’est une grande entreprise, mais c’est quelque que nous pouvons accomplir," affirme Doolan.

"Fred était le genre de gars qui allait tout simplement de l’avant et réussissait. Nous espérons être une organisation qui va de l’avant et qui réussit."

Et bien que le Professeur Hollows n'ait pas vu les fruits de son rêve, ayant perdu un long combat contre le cancer, juste quelques mois après l’établissement de la Fondation, son attitude déterminée et courageuse lui survit.

"Quand Fred était parmi nous, certains disaient qu'il n'était pas possible de pratiquer des opérations modernes de la cataracte dans les pays en voie de développement, il y est allé et l’a fait. Puis , ils ont affirmé que ce n'était pas possible d'utiliser des équipements de haute technologie comme en Australie et aux Etats-Unis, qu'il ne serait pas possible de les adapter, il y est allé et l’a fait," nous a dit Doolan.

Repousser les limites

Les faits qu'énoncent Doolan sont frappants. Il décrit avec désinvolture les "chirurgiens de Fred Hollows" allant dans certaines régions les plus retirées du monde au Vietnam, au Cambodge, en Chine,  au Népal et au Kenya. Certaines zones à risques telles que l’Irak, où le système de santé est en crise, ou la Corée du Nord, qui reste fermée à de nombreuses agences occidentales.

"Les gens continuent de nous dire 'vous ne pouvez pas entrer en Corée du Nord,' mais nous l’avons fait. [Que] Le système en Chine est trop difficile, mais nous y sommes. 'Vous ne pourrez vraiment pas apprendre aux gens des zones retirées du Kenya comment faire une opération chirurgicale de la paupière,' mais nous avons réussi à le faire.

"C’est pourquoi l’année dernière les gens de la Fondation Fred Hollows ont posé leurs mains sur plus d’un million de têtes et ont scruté leurs yeux," nous dit fièrement Doolan.

La cécité continue à sévir

Il y a 45 millions de personnes souffrant de cécité dans le monde. Toutes les cinq secondes, une personne perd la vue dans le monde en voie de développement, alors que 75 pour cent de ces cas peuvent être évités, explique Doolan, y compris les cataractes ou les opacification du cristallin, qui  demeurent une cause de cécité majeure.

Ce qui est une des interventions chirurgicales de l’oeil des plus bénigne en occident est considérée comme une "opération miracle" pour des millions de personnes, alors que la Fondation s’apprête à poser la troisième millionième Lentille Intraoculaire (LIO) dans le courant de cette année.

Chaque chirurgien local, formé par l’équipe de Fred Hollows, pratique en moyenne 100 opérations de la cataracte par jour. En fait, le record est détenu par un chirurgien Népalais et proche ami du Professeur Hollows, Dr. Sanduk Ruit, qui a fait plus de 200 opérations en un seul jour.

Et grâce à Fred Hollows, les coûts globaux pour la fabrication de la LIO ont chuté de 150 US$ à seulement 4 US$, après que sa Fondation ait lancé ses propres usines de fabrication de son modèle de LIO au Népal et en Erythrée, rendant cette technologie plus accessible.

Mais ce qui donne le plus de satisfaction c’est d’être témoin du moment où une personne recouvre la vue, raconte Doolan.

"J’ai vu des grand-mères qui n’avaient jamais vu leurs petits enfants, qui les entendaient et ensuite disaient [en les voyant] 'Oh mon dieu, c’est toi!'"

Des défis subsistent

Cependant, rendre la vue à des millions de personnes est gratifiant autant que c'est un défi. 

"La cécité demeure encore le défi majeur," dit Doolan, tandis qu'il signale, outre les prix élevés, les problèmes de coopérations avec les gouvernements locaux et les traditions, autres freins majeurs.

Dans des pays tel que le Cambodge, les gens ont encore peur de la chirurgie et les opérations dépendent principalement du bouche à oreilles.

"Des gens rentrent dans leurs villages et disent: 'Eh ! J’étais aveugle et maintenant je vois de nouveau’. Et d’autres personnes diront: 'Vous pouvez faire cela ?!?' parce que c'est inexistant dans leur tradition."

Dans d’autres pays comme en Afghanistan et au Pakistan, on interdit aux femmes de quitter leurs villages  et donc elles n’ont pas accès aux centres de soins ophtalmiques.

 

Mais quelques soient les difficultés, la Fondation continuera de repousser les limites, affirme Doolan.

 

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