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Le dîner en famille, une tradition qui se perpétue

Écrit par l'INSEE
17.06.2007
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Loin du plateau-télé et du fast-food, les Français restent fidèles au dîner traditionnel, dont l’heure et les modalités varient selon les classes sociales, mais avec une constante, les femmes sont encore le plus souvent aux fourneaux, selon une étude de l’Insee.

 

Contrairement au discours alarmiste qui annonce la fin du repas traditionnel au profit du grignotage, les Français n’ont pas changé leurs habitudes alimentaires, révèle l’étude fondée sur des enquêtes « Emploi du temps » de l’Insee réalisées à 13 ans d’intervalle (1986 et 1999).

 

  • Le dîner reste u00abun des derniers refuges de la sociabilité familiale», une u00abétape obligée dans l’emploi du temps quotidien des Français»(攝影: / 大紀元)

 

 

La «ritualisation» des repas, sa «synchronisation» dans le temps – 12H30 pour le déjeuner et autour de 20H pour le dîner – «distinguent la France du reste de l’Europe ou des Etats-Unis où le repas, conçu comme un moment partagé par l’ensemble de la famille, a quasiment disparu dès la fin des années 1970», explique l’auteur de l’étude, le sociologue Thibaut de Saint Pol.

Le dîner reste «un des derniers refuges de la sociabilité familiale», une «étape obligée dans l’emploi du temps quotidien des Français». Le soir, le repas est souvent la seule «activité commune» pour les couples qui, le reste du temps, ont des obligations diverses.

Les Français se mettent autour de la table entre 19H et 21H avec un pic juste après 20H, mais l’heure du dîner et les activités qui l’encadrent (tâches ménagères, loisirs ou télévision) varient en fonction de l’âge, du niveau socio-professionnel... et du sexe.

La télévision tient une place prépondérante dans les habitudes alimentaires des Français, et impose ses horaires, avec notamment le journal de 20H00 souvent regardé lors du dîner. Elle contribue à synchroniser les repas, près des trois-quarts des Français déclarant dîner tous les soirs à la même heure.

Prendre ses repas tard est plutôt le fait des plus jeunes, mais aussi des personnes à revenu élevé, diplômés du supérieur, et des célibataires.

Vivre en couple avec des jeunes enfants incite à avancer l’heure du repas. Les plus âgés dînent souvent plus tôt également, tout comme les moins diplômés et les personnes aux  revenus inférieurs.

Les soirées des femmes sont très différentes de celles des hommes.

Le modèle traditionnel a la vie dure : les femmes aux tâches ménagères (cuisine, linge, ménage), les hommes devant la télévision, en début de soirée.

Tout le monde se retrouve à table, mais un grand nombre de femmes alternent ensuite tâches ménagères et télévision, constate le sociologue.

Ce sont des femmes au foyer mais aussi des employées ou des diplômées d’un niveau supérieur qui effectuent le travail domestique après leur journée de travail. Les tâches ménagères sont moins présentes dans la soirée pour les plus jeunes.

L’auteur de l’étude cite une réponse type d’un couple : «la femme dit effectuer des tâches ménagères ‘en présence du mari’, alors que celui-ci répond qu’il regarde la télé».

En 1999, souligne l’étude, les deux tiers du travail domestique reviennent toujours aux femmes.

Le «paradoxe» français du rituel du repas, qui, selon l’auteur, devrait perdurer, a une conséquence directe sur la santé.

«Les Français, et en particulier les Françaises, sont de corpulence moyenne la plus faible d’Europe», et c’est vraisemblablement grâce au caractère «réglé» de leur alimentation, qui joue aussi sur le faible taux de maladies coronariennes.

 

 

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