Un échantillon de sol contenant de la silice pourrait bien avoir offert une des preuves menant à la conclusion que jadis la vie était présente sur Mars.

L’échantillon de sol, surnommé Gertrude Weise par les scientifiques de

la NASA en l’honneur d’une joueuse de la All-American Girls

Professional Baseball League, a été découvert par inadvertance par le

robot, Rover Spirit, de la NASA.

Cet échantillon a été découvert après qu’une des roues brisées d’un des

robots de la NASA a creusé le sol révélant une zone riche en silice.

Les résultats de l’analyse indiquent que la forte concentration de la

silice pourrait être une preuve solide laissant penser que dans le

passé Mars était plus humide qu’à l’heure actuelle.

Il a été découvert que le sol était composé à 90 % de silice.

Selon les scientifiques, les processus qui pourraient avoir créé une telle accumulation de silice nécessitaient la présence d’eau, comme celle provenant d’une source d’eau chaude, ou de l’interaction de la terre avec la vapeur acide produite par l’activité volcanique.

«Vous pouviez entendre les gens haleter d’étonnement», déclare dans un communiqué de presse Steve Squyres, de l’Université Cornell et principal enquêteur pour les instruments des robots sur Mars.

«C’est une découverte remarquable. Et le fait que nous ayons trouvé quelque chose d’aussi nouveau et différent après 1200 jours sur Mars la rend encore plus remarquable. On se demande ce qui reste à découvrir.»

Spirit et son robot jumeau, Opportunity, se sont posés sur Mars en janvier 2004 pour une mission de trois mois, mais sont encore en service malgré leur usure. Spirit avait travaillé à moins de 50 mètres de l’emplacement de Gertrude Weise pendant dix-huit mois avant la découverte.

«Cette découverte m’a fait comprendre l’importance d’une exploration en profondeur et minutieuse», affirme Squyres. «Ceci est une région où beaucoup d’objectifs peuvent être atteints, et c’est une bonne chose que nous ne soyons pas passés en vitesse.»

L’exploration avait auparavant trouvé d’autres indicateurs de présence d’eau comme des échantillons de sol aquifère et riche en sulfure, des transformations de minéraux et des preuves de volcanisme explosif. Cette découverte est toutefois considérée comme la meilleure jusqu’à présent, selon les scientifiques de la NASA.

«C’est si intéressant parce que cela pourrait nous donner des renseignements à propos des zones, favorables pour les organismes, qui ont des points en commun avec celles sur Terre», déclare David Des Marais, un astrobiologiste au Centre de recherche Ames de la NASA.

Doug McCuistion, directeur du Mars Exploration Program à la NASA, a déclaré: «Cela renforce aussi le fait que des quantités significatives d’eau étaient présentes sur Mars dans le passé, ce qui nous donne l’espoir de pouvoir prouver que Mars a déjà été habitable et a possiblement entretenu la vie.»