Critique de cinéma

La vengeance a toujours meilleur goût... avec charme, élégance et

beaucoup de rires, comme le prouve Ocean's Thirteen (v.f. Danny Ocean

13). Sans doute à la hauteur de ses deux prédécesseurs, ce dernier

épisode de la trilogie vous saisit dès les premières cinq minutes

jusqu'à la moitié du générique.

Trois des treize mousquetaires: George Clooney, Brad Pitt et Matt Damon dans Ocean's Thirteen.(Warner Bros)

Le dernier film de Steven Soderbergh débute avec un mauvais pari de

Reuben (Elliot Gould) qui se fait avoir par le magnat de l'hôtellerie,

Willy Banks (Al Pacino). À la suite de sa perte, Reuben est frappé par

une crise cardiaque et tombe dans un état dépressif. Danny Ocean

(George Clooney) et ses collaborateurs ne ménagent aucun effort pour

planifier une autre manigance des plus complexes; cette fois pas pour

l'argent… mais pour la vengeance.

Al Pacino est l'ajout parfait à la distribution. Il joue si bien le méchant (comme toujours), excessivement confiant, sans scrupules; bref, un type sur lequel on aimerait bien voir Ocean prendre le dessus. Son ancien rival, Terry Benedict (Andy Garcia), rejoint Ocean et son équipe comme le numéro chanceux (13).

L'amitié qui lie George Clooney à Brad Pitt transcende l'écran, particulièrement dans une de mes répliques favorites lorsque Clooney dit à Brad (qui en réalité a quatre enfants avec Angelina Jolie) de s'assagir et de faire des enfants.

En tant que bras droit de Bank, Ellen Barkin, 53 ans, est exquise, et elle partage avec Linus (Matt Damon) une des meilleures scènes du film.

Chaque membre de l'équipe a contribué à l'exécution parfaite avec esprit, charme et humour. Le scénario, parfois compliqué et rapide, est en tempo avec les plans sophistiqués de Ocean. La cinématographie illustre clairement tous les morceaux du casse-tête élaboré par Danny Ocean.

On s’attend souvent à être déçu des trilogies, mais celle-ci fait exception à la règle. Certains films étalent une distribution de luxe, mais ne livrent pas la marchandise. Ocean's Thirteen échappe à cette règle et avec brio!