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À qui appartient l’espace aérien en fin de compte?

Écrit par Rory Xu, La Grande Époque – Ottawa
21.06.2007
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Les Premières Nations du Manitoba croient que les compagnies de téléphonie cellulaire devraient payer pour utiliser leur espace aérien

Dans une requête unique, l’Assemblée des Chefs du Manitoba demande le partage des recettes du Manitoba Telecom Services pour les signaux de téléphones cellulaires qui utilisent leur espace aérien.

Les Premières Nations du Manitoba veulent que l’espace aérien de leur territoire soit traité comme toute autre ressource. «Lorsqu’il s’agit d’utiliser notre espace aérien, c’est comme l’utilisation de notre eau», déclare Ovide Mercredi, chef de la Première Nation de Grand Rapids au Manitoba.

  • tour de téléphonie cellulaire (Staff: Darren McCollester / 大紀元)

 

«Ils ont une tour de téléphonie cellulaire dressée à proximité de notre communauté», dit M. Mercredi. «Alors nous les payons pour utiliser notre espace aérien, mais aucune recette ne revient à notre communauté.»

M. Mercredi a négocié avec Manitoba Telecom afin d’arriver à une entente sur le partage des recettes. Selon lui, l’offre de la compagnie de verser 10 % des recettes d’appels de cellulaires faits à partir de la réserve et sur les téléphones cellulaires vendus sur la réserve «n’est pas assez bonne».

En plus de demander à Manitoba Telecom de payer pour l’utilisation de leur espace aérien, la communauté demande également que le gouvernement canadien réserve un spectre des radiofréquences pour exploitation commerciale par les Premières Nations.

Le gouvernement du Canada vend les spectres des radiofréquences que les sociétés de télécommunications achètent afin de fournir à leurs clients un signal pour les téléphones cellulaires dans ces régions. Cependant, la loi canadienne stipule que les propriétaires des terres – et non le gouvernement fédéral – détiennent l’espace aérien au-dessus de leurs terres.

La communauté des Premières Nations de Grand Rapids a récemment établi sa propre société de télécommunications, fournissant l’Internet haute vitesse à la localité.

En sus de l’Internet, la société espère qu’un jour elle pourra offrir une gamme complète de services de télécommunications et en profitera par le fait même en fournissant des opportunités d’emploi aux autochtones vivant dans leur communauté.

Néanmoins, M. Mercredi dit qu’ils ont été incapables de concurrencer dans une industrie dominée par des géants comme Rogers et Bell lorsqu’il s’agit d’acheter des radiofréquences.

«Le gouvernement vend l’option et les grosses compagnies font la queue pour prendre autant qu’elles peuvent. Et lorsqu’elles le font, elles excluent le reste de la population», explique M. Mercredi.

«Même si nous n’avons pas une exploitation complète en ce moment, cela ne veut pas dire que nous ne devrions pas nous impliquer dans l’économie technologique du futur. Alors, lorsque nous serons prêts à un moment sur le parcours, que ce soit dans cinq, dix ou vingt ans, nous pourrons avoir un accès garanti à l’utilisation de l’espace aérien.»

Il indique qu’il s’efforcera de continuer à travailler sur le projet qui a d’ailleurs obtenu le soutien de l’Assemblée des Chefs du Manitoba.

«Le plus gros problème dans la communauté autochtone est la pauvreté. Nous sommes une petite communauté, mais une télécommunication à petite échelle nous permet de devenir autosuffisants», juge M. Mercredi.

Le Manitoba Telecom Services n’a pu être rejoint pour une entrevue.

 

 

 

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