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Le Japon refoule un dissident chinois le jour de l'anniversaire du massacre de Tienanmen

Écrit par Ren Zihui et Zhang Benzhen, La Grande Époque
23.06.2007
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TOKYO – Wei Jingsheng, militant pour la démocratie chinoise s'est vu refusé l'entrée au Japon le 2 juin dernier. Wei avait prévu de parler au Japon lors de la commémoration du Massacre de la Place Tienanmen en 1989. Cependant, il a été détenu à l'aéroport et pour la raison spécifiée de problème de visa de transit, il s'est vu refusé l'entrée au Japon. Cet incident a causé beaucoup de spéculation dans les médias japonais et internationaux.   

  • Wei Jingsheng(攝影: / 大紀元)

 

 Au cours du 18e anniversaire du Massacre de la Place Tienanmen de 1989 qui s'est tenu à Tokyo le 3 juin, Lin Fei, le représentant de la branche japonaise de la Coalition pour la Démocratie Chinoise Outremer (OCDC), ainsi que l'un des sponsors de l'évènement, ont dit que les organisateurs avaient consulté le Bureau Régional de l'Immigration de Tokyo à la fin du mois de mai à propos de la visite de Wei au Japon. "Les fonctionnaires ont dit qu'il n'y avait pas de problème. Cependant aujourd'hui ils n'ont pas autorisé Wei à entrer au Japon," a dit Lin.

Huang Ciping, le Secrétaire Général de l’OCDC a dit à la Grande Époque: "Cet incident n'est pas un cas isolé. M. Wei voulait se rendre au Japon après avoir été exilé de Chine et avoir voyagé jusqu'aux Etats-Unis en 1997, mais il n'a pu finalement faire ses discours au Japon que l'année dernière. Les discours de M. Wei ont attiré l'attention d'un grand nombre de médias et ont soulevé de fortes réactions. Cela pourrait être la raison pour laquelle Wei s'est vu refuser l'entrée cette fois-ci. Le Parti communiste chinois craint la condamnation internationale pour le Massacre de la Place Tienanmen. Dans une tentative de désamorcer toute attention médiatique, le régime a fait pression sur le Japon."

 

Zhao Nan, la personne en charge de la Fédération pour une Chine Démocratique au Japon, pense que le PCC était très vraisemblablement derrière cet incident, parce que le régime communiste perd toujours la face lorsque la question du Massacre de la Place Tienanmen en 1989 est discutée. Le régime communiste était soucieux que Wei ne ne puisse générer une attention et une influence considérable au Japon.

Wei s'est rendu au Japon pour la première fois le 21 octobre 2006. C'était son premier voyage dans l’archipel après qu'il ait été libéré d'une prison chinoise et qu'il ait regagné sa liberté en novembre 1997. 24 heures après son arrivée, beaucoup de journaux, de radios et de chaînes de télévision l'ont interviewé et étaient avides de rapporter toutes les informations relatives à ce sujet.

Lors de sa visite de 2006, Wei a rencontré des hommes politiques, des organisations des droits de l'homme, des groupes d'avocats et a parlé dans de nombreuses conférences de presse. À ce moment-là, Wei a aussi rencontré près de 30 membres de la Chambre japonaise des Représentants et leurs assistants, couvrant de nombreux partis politiques de tous bords. Wei a certifié devant eux que pendant qu'il était en prison, il y avait des prisonniers et des policiers qui lui ont confirmé que les organes des prisonniers leur étaient prélevés alors qu'ils étaient encore en vie.

Wei a aussi révélé sans détours que le PCC faisait face à une énorme crise. Wei a déclaré que les Chinois, y compris les membres du PCC, ne croyaient plus dans le PCC et que le régime pourrait s'effondrer à tout moment.

Dans l'après-midi du 29 octobre 2006, lors d'une conférence de presse tenue par la branche japonaise d'Amnesty International à Tokyo, Wei a fait l'éloge de Jia Jia, lequel a publiquement démissionné du PCC et a alors apostasié pour aider et encourager davantage de Chinois à abandonner le communisme. Wei a dit que Jia Jia était très courageux et un modèle responsable à suivre pour tous les chinois. Wei a aussi révélé que beaucoup de membres du PCC ont été forcés de suivre le parti. Ils avaient même trahi leur propre conscience et  leurs intérêts pour servir au bénéfice de la classe privilégiée du PCC. De ce point de vue, ces membres auraient dû quitter le PCC depuis longtemps. Wei a encouragé tous les braves gens à les aider à démissionner pacifiquement du PCC.

Wei a même directement souligné que le PCC avait créé et dirigé la crise nucléaire de la Corée du Nord afin de détourner les feux des projecteurs de sa propre crise. En tant que pays démocratique le plus fort d’Asie, Wei a dit que le Japon doit faire de plus grands efforts pour éviter que ces pays dangereux et despotes ne commencent une guerre. Quelle autre nation serait capable de dénoncer et d'empêcher le PCC et la Corée du Nord de jouer ces jeux ambigus avec la communauté internationale? Soutenir les droits de l'homme et la démocratie dans tous les pays est une stratégie à long terme pour empêcher les guerres.

En assistant au Forum de la Chine du future organisé par l’ OCDC et La Grande Époque le 28 octobre 2006, Wei en a appeléau gouvernement japonais pour que  dans le souci d’améliorer son image internationale, il commence par prendre des responsabilités internationales en pressant la Chine d'assurer une transition pacifique vers la démocratie et d’améliorer les droits de l'homme.

Wei a critiqué le Japon de continuer à fournir à la Chine l'Aide au Développement Officiel (ODA). Wei a dit que cette aide contribuait à soutenir le régime autocratique du PCC.

Wei a également souligné que du point de vue des droits humains uniquement, la communauté internationale devrait s'opposer aux Jeux Olympiques 2008 à Pékin. Le PCC avait promis d'améliorer l'état des droits de l'homme en Chine avant les Jeux Olympiques, mais les droits de l'homme ne se sont pas améliorés, et ont même plutôt empiré.  

Une comparaison juste peut être faite entre les Jeux Olympiques de Pékin et les Jeux de 1936 à Berlin. La  campagne de propagande nazie avaient utilisé les jeux Olympiques de 1936 pour améliorer son image auprès de la communauté internationale. Comme une répétition de l'histoire, une autre dictature totalitaire utilise les Jeux pour  adoucir son image publique. Le PCC a convertit les Jeux Olympiques en un outil de propagande. La communauté internationale n'a aucune raison de soutenir les Jeux Olympiques 2008 de Pékin sans qu'il y ait une nette amélioration des droits humains chinois. 

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.