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Écrit par Noé Chartier, La Grande Époque - Montréal
25.06.2007
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Défilé de la Fête nationale du Québec

De retour sur la rue Sherbrooke, le défilé de la Fête nationale s’est déroulé dans une ambiance détendue le dimanche 24 juin. Si les Géants, ces grandes marionnettes d’origine européenne à l’effigie de personnages ayant marqué l’histoire du Québec, devaient apporter un élément nouveau à l’événement, ils n’ont pas suscité tellement de «Oh!» et de «Ah!». Ce sont plutôt d’autres «géants», ceux de la politique moderne, qui ont le plus remué la foule.

  • La foule calme le long de la rue Sherbrooke.(攝影: / 大紀元)

 

Jack Layton, chef du NPD, était présent et on aurait pu croire qu’il était en campagne électorale. «C’est l’occasion de fêter les Québécois et les Québécoises pour leurs accomplissements formidables, surtout en environnement […] D’être ici encore une fois avec mon équipe du NPD, c’est quelque chose qu’on aime beaucoup, et je trouve que l’accueil est de plus en plus chaleureux chaque fois que je suis ici», a-t-il déclaré aux journalistes.

Il a participé au défilé avec son nouveau candidat vedette, Thomas Mulclair, ex-ministre libéral québécois de l’Environnement. Une opération politique de charme cette participation au défilé? «On participe comme tout le monde. Jack m’a demandé de l’aider ici au Québec pour que le NPD soit un peu plus connu, mais plus je marche avec Jack Layton, plus je me rends compte que c’est lui qui est connu», a-t-il répondu.

Côté souverainiste, les deux canons étaient aussi bien présents, soit Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois, et Pauline Marois, «couronnée» avant l’heure à la tête du Parti québécois. Une journaliste de Radio-Canada n’a pas mâché ses mots en demandant à Mme Marois si la Fête nationale, après le cuisant revers des péquistes aux dernières élections, était une bonne occasion de raviver la flamme nationaliste.

«La Fête nationale, ce n’est pas la fête d’un parti politique. C’est la fête de tout le monde», a voulu préciser Mme Marois. «Pour faire un pays, il faut d’abord être fier. La Fête nationale, c’est la fierté, le rappel de ce qu’on est, le retour un peu sur l’histoire. À partir de là, on peut imaginer construire quelque chose de solide. Dans mon cas, je propose qu’on construise un pays.»

Différents groupes d’intérêts

Outre les quelques politiciens, différents groupes ont cru bon de se joindre à la parade. À travers la marée de drapeaux bleu et blanc, des drapeaux que l’on ne trouve probablement dans aucun atlas flottaient aussi au vent. Il s’agissait de ceux de la communauté kabyle de Montréal. La Kabylie est cette région de l’Algérie qui lutte depuis longtemps pour l’autonomie et la reconnaissance de son identité. La répression par Alger y est toujours brutale.

«On est venu pour célébrer, fêter avec les Québécois leur fête nationale. En tant que peuple kabyle, nous nous joignons au combat des Québécois pour l’autonomie. Nous avons le même combat pour notre identité, notre culture», explique Amar Nesa. Mais le parallèle n’est-il pas un peu disproportionné? «En face de nous, nous avons un mur en béton armé, qui est le pouvoir arabo-islamiste. C’est un combat que nous savons très difficile, donc on lutte pacifiquement pour la reconnaissance de notre identité», fait valoir M. Nesa.

Un groupe d’une vingtaine de dévots de Krishna ont également participé au défilé, dansant et chantant sans cesse : «Hare, Hare Krishna». Derrière eux, un homme au microphone scandait «Montréal, en français!», «Nouveaux arrivants, parlez-moi en français!» Un contraste cocasse.

Musicalement, le défilé avait quelques ensembles de musique militaire, des danseuses et certaines personnalités comme le chanteur Raoul Duguay qui, du haut de son char allégorique, y est allé de sa bonne vieille La bite à Tibi. Le groupe de la relève Mauvais Sort, qui fait dans le traditionnel, jouait quant à lui son Cauchemar, avec un chanteur vêtu du chandail des défunts Nordiques de Québec.

Le défilé de la Fête nationale a débuté à l’angle des rues Sherbrooke et Fullum et s’est terminé au parc Maisonneuve, où le party s’est prolongé dans la nuit.

 

 

 

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