Des Nuits d’Afrique prometteuses

Écrit par Manuel Dulac, La Grande Époque - Montréal
05.06.2007

 

C’est moi qui vous le dis: cet été, si vous êtes du type à fuir la

métropole pesante pour les terrains de camping bondés, ne prenez pas

vos vacances du 12 au 22 juillet. Si vous partez, vous allez manquer

mon festival préféré: Nuits d’Afrique…

Et si, comme Francine Grimaldi, vous «n’avez pas les moyens d’aller en

Afrique» et avez «hâte que l’Afrique vienne à vous», le festival où ce

continent est à l’honneur arrive à grands pas. Mme Grimaldi, qui a

ouvert la conférence de presse pour le dévoilement de la programmation

de cette édition, le 29 mai dernier, au Kola Note, a souligné que même

les petits budgets pourront goûter à l’Afrique, car il y aura davantage

de spectacles gratuits que de payants.

Ayant, cette année, Loto-Québec comme commanditaire principal de

l’événement, Nuits d’Afrique clame, après 21 ans d’existence, devenir

enfin «majeur». À constater les têtes d’affiche et activités au

programme, les organisateurs semblent ne pas s’être trompés.

  • Francine Grimaldi et son boubou(攝影: / 大紀元)

 

S’assurant de frapper fort dès l’ouverture, le festival accueillera pour une deuxième fois l’inégalé rebelle reggaeman ivoirien, Tiken Jah Fakoly. Désigné parrain de la 21e édition, Tiken Jah embrasera le Spectrum, le 12 juillet, dans le cadre du concert d’ouverture officiel. Rejoint par téléphone, depuis le Mali, lors de la conférence de presse, le musicien s’est dit «très heureux de revenir à Montréal». «Je souhaite que le public se déplace massivement. C’est un festival important qui représente dignement l’Afrique», a-t-il déclaré.

Selon Boucar Diouf, porte-parole de l’événement, il s’agit de «célébrer le plaisir d’être ensemble sans se poser de questions». Il voit le festival comme un outil pour rassembler les cultures.

Vingt concerts intérieurs seront présentés dans quatre salles différentes, soit le Spectrum, La Tulipe, le Kola Note et le traditionnel Balattou. Les spectacles sont également classés selon différentes catégories, permettant au néophyte de bien s’orienter.

La série Grands événements présente Tiken Jah Fakoly avec, en première partie, Zal Idrissa Sissoko et Buntalo; le trompettiste légendaire Hugh Masekela, ayant, entre autres, réalisé l’album Graceland avec Paul Simon; Ousmane Touré du Sénégal; Sylvie Desgroseilliers, qualifiée de «l’une des plus belles voix du Québec», et plusieurs autres.

La série Découverte propose les révélations de l’année, dont Vieux Farka Touré et Kandara Diabaté. La série Première présente Gabrielle Mendes, une Capverdienne comparée à la légendaire Cesaria Evora, de même que Nawal, «légende des Comores». La série Sélections met en vedette des artistes ayant déjà participé au festival et qui se démarquent dans leur style musical, comme Hassan El Hadi et Ricardo Lemvo.

En ce qui a trait au volet extérieur du festival, le Village des Nuits d’Afrique s’établira, du 19 au 22 juillet, au parc Émilie-Gamelin (métro Berri-UQAM). Au menu: des ateliers pour petits et grands; le Marché Tombouctou, où vendeurs et artisans proposeront des produits exotiques (Francine Grimaldi a d’ailleurs averti qu’elle en profiterait pour s’acheter un nouveau boubou); la Terrasse Nuits d’Afrique, où pourront être goûtées différentes saveurs de la planète; et, bien entendu, la grande scène où plus de 350 artistes défileront, apportant leurs sons du Bénin, du Brésil, de Cuba, d’Haïti, du Congo, du Mali, du Cameroun, du Sénégal, etc. Notons la présence du Belgo-Congolais Jeff Kavanda, d’Idy Doulo, de Marlène Dorcéna, de Lamine Touré et de Saloum.

Pour les impatients, Nuits d’Afrique a prévu quelques concerts d’avant-première. Le 10 juillet se produira, au  Balattou, Alex Cuba Band, avec un croisement de folk, jazz et de sons latins. Le 11 juillet, ce sera Samba Mapangala et Orchestra Virunga au Kola Note, tandis qu’en même temps jouera, au Balattou, Iba, un Malien faisant dans le tendero, reggae, blues et salsa.

À vos boubous, prêts, dansez!

Pour plus d’information : Nuits d’Afrique