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L’absorption du carbone

Écrit par HéloÏse Roc, La Grande Époque
09.07.2007
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La revue Nature publie les résultats établis par une équipe scientifique internationale, dirigée par Federico Magnani de l’université de Bologne. Ces recherches démontrent que l’activité humaine influence le taux de carbone des forêts septentrionales soit par leur exploitation ou tout simplement par le dépôt d’azote venant de la pollution.

En effet le phénomène de la photosynthèse est le résultat des arbres qui absorbent le CO2 (dioxyde de carbone) présent dans l’atmosphère et rejettent l’oxygène dans l’atmosphère. Les arbres respirent et rejettent par conséquent du CO2 dans l’atmosphère et la décomposition des matières organiques dans le sol des forêts dégage aussi du CO2.

  • Parcours sportif dans les arbres ou u00abacrobranche» dans la région d’Ajaccio (STR: STEPHAN AGOSTINI / ImageForum)

 

 

Dans l’ensemble si les conditions sont établies, les écosystèmes forestiers jouent un rôle de catalyseur et les forêts absorbent plus de CO2 qu’elles n’en rejettent ; ce qui fait qu’elles peuvent jouer leur rôle de puits de carbone efficaces. Comme les océans, elles ont pour fonction d’absorber une partie de l’excédent du dioxyde de carbone de l’atmosphère.

L’azote «l'engrais des forêts» qui facilite l'absorption du CO2

Il a été observé que l’azote, dont les sols des forêts sont généralement pauvres, a pour effet de favoriser la photosynthèse. C’est la pollution envoyée en excès, par l’activité humaine dans l’atmosphère qui apporte de l’azote au sol lui permettant d’augmenter la capacité des bois à fixer le carbone. «Par suite de la pollution de l’atmosphère par l’azote actif du moteur de combustion interne, des usines et de l’agriculture intensive, toute la planète reçoit une dose annuelle de ce qui peut être considéré comme de l’engrais azoté», explique le professeur Magnani. «L’azote se retrouve, par exemple, dans la pluie, la neige et le brouillard». L’absorption du CO2 est directement liée à l’azote ingéré par la forêt.

«On a multiplié par deux les émissions d’azote en un siècle. Or, pour un kilo d’azote envoyé dans l’atmosphère, les arbres et les sols absorbent à l’arrivée 400 kilos de carbone», souligne l’un des auteurs, Federico Magnani de l’université de Bologne. L’exploitation des forêts trouble ce processus, c’est ainsi qu’une zone forestière perturbée par des incendies, des abattages intempestifs, etc., ne fonctionne plus comme une fabrique d’ingestion du carbone pendant quelques années et ce n’est qu’après la régénérescence des arbres qu’elle redevient un puits de carbone convenable.

Doit-on fertiliser la forêt pour réduire le CO2 ?

L’étude soulève plusieurs questions importantes. Peter Högberg, de l’université suédoise des sciences agricoles, se demande si Les forêts devraient «être fertilisées avec de l’azote afin de capturer davantage de CO2 atmosphérique», et si «les stratégies visant à réduire les niveaux d’émissions de CO2 devraient inclure la fertilisation des forêts afin de produire plus de produits ligneux pour remplacer les combustibles fossiles, ou pour remplacer le béton comme matériau de construction (de grandes quantités de CO2 sont générées lors de la production de béton)». Il ajoute cependant un avertissement : avant de porter des conclusions environnementales, il est important de poursuivre la recherche pour comprendre les impacts à plus large échelle de la fertilisation artificielle de nos forêts sur l’environnement.

 

 

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