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Départ de la flamme des droits de l’Homme à Athènes

Écrit par Nicolas Schols, La Grande Époque - Athènes
13.08.2007
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  • L’ex-secrétaire d’État canadien pour la région d’Asie-Pacifique, David Kilgour.(攝影: / 大紀元)

ATHÈNES – Carré Syntagma, en face des édifices du Parlement hellénique, le 9 août 2007. À l’heure du crépuscule, des gens de tous les milieux, venus du monde entier et portant le drapeau de leur pays respectif, se rassemblent en formant un cercle devant le podium.

Pourtant, il ne s’agit pas d’une célébration. Des banderoles sont déployées, sur certaines on peut lire: «Les violations des droits de l’Homme et les Jeux olympiques à Pékin ne peuvent pas coexister», «Arrêtez de prélever les organes sur des corps vivants», «Oui, aux Jeux olympiques, non aux Jeux de la honte».

Ces personnes se sont réunies à Athènes pour soutenir le lancement officiel du relais de la flamme des droits de l’Homme, une initiative de la Coalition pour enquêter sur la persécution de Falun Gong en Chine (CIPFG).

Quelques heures auparavant, les organisateurs du relais de la flamme des droits de l’Homme tenaient une conférence de presse pour expliquer leurs objectifs: brandir la menace d’un boycottage des Jeux olympiques d’été en 2008 pour exhorter Pékin à respecter les droits humains fondamentaux de la population en Chine.

Mais maintenant, des déesses de l’antiquité grecque dansent au milieu du cercle, représentant les principes droits des Jeux olympiques. Des flux de touristes, attirés par la scène paisible, se mêlent au groupe de sympathisants.

Giorgos Koutogiannis commence à gratter sur sa guitare, une mélodie bien connue en Grèce. Dans la soirée, alors que la musique emplit le lieu, au cœur de la Grèce et sous l’ombre des arbres de Syntagma, la scène évoque la présence de l’esprit olympique tel qu’il était à l’origine. La cérémonie du relais de la flamme des droits de l’Homme débute.

Membre principal de la CIPFG et secrétaire général de Interfaith International, Dr Charles Graves prononce le discours d’ouverture. La CIPFG est une organisation non gouvernementale composée de politiciens, d’avocats, d’organisations et de délégations venant d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Australasie. Elle a été fondée en 2006 pour enquêter sur les violations des droits de l’Homme perpétrées contre le Falun Gong, un enseignement spirituel et la cible d’une persécution brutale venant du régime communiste chinois depuis 1999, attribuable à la popularité du Falun Gong et à ses croyances en des valeurs traditionnelles.

Plus de gens se rassemblent pour écouter Dr Graves qui donne un récit de la persécution par le parti communiste chinois (PCC) contre le mouvement spirituel Falun Gong. Des applaudissements se font entendre alors qu’il réitère les demandes de CIPFG:

Tout d’abord, arrêtez immédiatement la persécution de Falun Gong et relâchez tous les pratiquants emprisonnés pour leur croyance. Deuxièmement, arrêtez la persécution des proches, de ceux qui soutiennent le Falun Gong et des avocats de la défense des pratiquants de Falun Gong, dont Gao Zhisheng et Li Hong. Troisièmement, acceptez d’avoir des discussions avec la CIPFG pour permettre aux enquêteurs indépendants de la CIPFG d’inspecter les camps de travail, les prisons, les hôpitaux et les installations tenues secrètes.

La baronne du Royaume-Uni et vice-présidente de la Chambre des Lords de Grande-Bretagne, Caroline Cox, fait appel au monde entier pour se montrer intransigeant avec le régime communiste chinois. Une vidéo intitulée La monstruosité qui [jusqu’à maintenant] n’a jamais été vu sur terre est diffusée, documentant l’investigation indépendante menée par David Kilgour et David Matas sur les prélèvements d’organes orchestrés par l’État en Chine.

La soprano autrichienne Melanie Fleck entonne le Chant de la colombe. Cette chanson raconte comment la flamme olympique a été allumée sur le mont Olympe, unissant les vertus d’amitié, de gloire, de contribution et de coopération. La vie dans le monde mortel se réjouit tandis qu’elle embrasse la paix, la justice, les droits de l’Homme et la liberté.

Pourtant, comment une personne peut-elle parler de ces valeurs en regardant Pékin, dans un pays où pendant les 50 dernières années, les gens ont tremblé de peur sous le drapeau rouge, ont demandé les présentateurs?

La voix claire de Mme Fleck vibre dans la nuit: «Quatre-vingts millions de squelettes pavent la route prospère; des larmes de sang ont construit le palais magnifique.» Quelque chose à propos des Jeux a besoin d’une sérieuse attention, dit la chanson.

La présence de la petite Fadu, une jolie fillette de sept ans qui vit en Australie, a touché plus d’une personne. Fadu a perdu son père lorsqu’elle était bébé; il a été torturé à mort par le régime chinois. Plusieurs mois après l’incident, la mère de Fadu a appris que le corps sans vie de son mari avait été trouvé dans un hangar en banlieue.

Depuis qu’elles se sont évadées en Australie, Fadu et sa mère ont voyagé partout dans le monde pour apporter un message d’espoir.

Les gens applaudissaient pendant qu’elles ouvraient un panier pour libérer des colombes de la paix, mais certaines n’ont manifestement pas voulu s’en aller. L’une d’entre elles est restée perchée sur une bannière qui était sur la scène.

 

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Rapidement, un homme grand et athlétique, Martin Rubenis, le champion de luge de Riga en Lettonie, a pris le microphone. Figurant parmi les meilleurs athlètes, il a partagé sa perception de l’esprit olympique et comment il estimait que chacun pouvait maintenir un niveau moral élevé en refusant au régime chinois le droit de violer les Jeux.

La place devient tranquille quand il a demandé une minute de silence pour «honorer les 100 millions [de pratiquants de Falun Gong] dont les vies ont été détruites par la nature perverse du parti communiste chinois, et réfléchir sur ce qui va se produire si nous continuons à regarder passivement la situation».

La tentative de l’honorable David Kilgour pour prononcer une expression grecque fait sourire et est suivie d’un discours des plus solennels. L’ancien secrétaire d’État cite des extraits d’une lettre mise en circulation et signée par un groupe d’écrivains et d’intellectuels illustres de Chine. Ils font référence à sept initiatives qui pourraient faire du rêve olympique de Chine une réalité.

En particulier, ils demandent que le régime communiste chinois déclare l’amnistie pour tous les prisonniers de conscience; ils proposent aussi que le slogan olympique officiel de Pékin 2008 soit modifié comme ceci: «Un monde, un rêve, et les droits de l’Homme universels».

Un discours avec des propos particulièrement forts du dissident chinois Pan Qing, un leader de National Alliance of Defending Human Rights and Resisting Violence (l’Alliance nationale de défense des droits de l’Homme et de résistance à la violence), s’ensuit. D’une voix forte, il s’exclame: «Les droits de l’Homme, oui! Les Jeux olympiques, non!»

Ensuite, le public a droit à la projection d’une vidéo ayant pour sujet la compassion et l’espoir malgré cette persécution sinistre, et montrant des images sur la résistance chinoise et le soutien provenant de l’étranger.

Giorgos Koutogiannis donne une démonstration finale de ses talents de guitariste. Puis, soudainement, la mélodie commence à s’adoucir, et les trois déesses de liberté, de justice et de paix viennent sur la scène. Guidées par elles, neuf flammes des droits de l’Homme entrent à leur tour. La musique thématique du relais de la flamme va crescendo.

Dans la foule, on peut voir les gens s’étreindre, des touristes, des agents de police, des organisateurs… et ainsi se termine la soirée. Les organisateurs annoncent que la flamme se rendra maintenant dans 100 villes et 35 pays, et qu’ils s’attendent à ce qu’un plus grand nombre de villes s’inscrivent au cours de l’année. Selon eux, il y a bon espoir que la flamme des droits de l’Homme aille également en Chine d’ici l’an prochain.

Avec la participation de Jan Jekielek.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.