Une majorité de Chinois contre les JO

Écrit par Louise Nightingale, La Grande Époque
22.08.2007

 

  • Monsieur Pan Qing à Athènes lors du lancement du relais de la flamme des droits de l’homme (攝影: / 大紀元)

Dès qu’il a entendu parler de la Flamme des droits de l’homme, cet ingénieur d’origine chinoise vivant en Nouvelle Zélande a pris un billet pour Athènes. Il voulait être de la fête le 9 août 2007 pour le début du relais de la flamme avant qu’elle fasse le tour du monde.

Pan Qing, alias James Pan, qui fait dix ans plus jeune que son âge, à l’allure d’athlète et au regard plein de compassion pour ses concitoyens Chinois «qui souffrent atrocement» dit-il, voulait donner une voix aux 11 035 Chinois qui ont signé la pétition contre les JO en Chine.

Par le proverbe chinois «un flash de lumière qui chasse 1000 ans d’obscurité», Pan Qing explique qu’il porte à l’étranger la flamme qui a été allumée par un héro chinois inconnu, un certain Yang Chun Lin, qui est allé de porte à porte faire signer cette pétition à des paysans et des mineurs privés de leurs terres ou de leur droit le plus élémentaire à la survie.

Par -30°C dans la Province du Heilongjiang au Nord de la Chine, les pieds ensanglantés, les jambes gangrenées par le froid l’initiateur de cette pétition, Monsieur Yang, a ému Pan Qing qui a reçu sa pétition signée des 11 035 noms sur le site internet de sa fondation «All China alliance for protecting Human rights opposing violence».

Egalement membre du CIPFG en Nouvelle Zélande (Coalition pour Enquêter sur la Persécution du Falun Gong) Pan Qing trouve sa motivation à se battre pour les droits de l’homme en Chine dans ce qu’il appelle des «cas concrets» des vies précieuses comme celle de Chenying, pratiquante de Falun Gong qu’il a vue témoigner aux Nations Unies à Genève et dans d’autres capitales européennes. Les tortures qu’elle a subies et le fait qu’elle ait pu sortir vivante de Chine en échappant aux prélèvements d’organes meurtriers infligés par le régime à ces pratiquants bouddhistes, donne à Pan Qing l’élan de continuer à voyager pour s’exprimer au nom de tous ces Chinois qui souffrent en silence. La souffrance de ces gens est concrète, dit-il, on ne peut pas l’ignorer.

D’après Pan Qing, les JO de Pékin sont indécents aux yeux de la majorité de Chinois (80%) qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins d’un dollar pour vivre par jour. Avec un PIB dix fois inférieur à celui de la Grèce qui organisait les JO 2004, Pékin dépense pourtant dix fois plus (40 milliards de US $) «gaspillant l’argent du peuple» qui en a cruellement besoin.

Sans oublier que cette fête dispendieuse visant à redorer l’image de la Chine et donner au Parti communiste chinois plus de légitimité et de pouvoir est également le prétexte à plus de violations des droits de l’homme (augmentation des arrestations de dissidents, locataires, paysans expropriés…)

Finalement ce qui est important pour Pan Qing, ce n’est pas que les JO aient lieu ou pas mais que tous ces Chinois, ces vies qui sont dans l’obscurité la plus totale et sans moyen de s’exprimer, puissent trouver dans des initiatives comme celle de la Flamme des droits de l’homme, une voix pour exprimer leur souffrance.