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Les grands médecins de la Chine antique

Écrit par radio Son de l'Espoir
30.08.2007
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  • bian que(攝影: / 大紀元)

La médecine chinoise traditionnelle est vieille de plus de 5000 ans. Des récits étonnants nous sont parvenus de cette époque.” Se promener dans la forêt d’abricotiers” par exemple un ouvrage qui date de 220 à 280 après JC nous donne sa vision du corps humain, de la vie, des vérités de l’univers, des bases de la médecine chinoise, de la légende de médecins renommés.

Les chinois pensent que ces grands médecins de l'histoire chinoise, comme Li Shizhen, Sun Simiao, Bien Que et Hua Tuo, tous étaient en réalité dotés de pouvoirs paranormaux.

NB : La forêt d’abricotiers en chinois désigne d’ailleurs la communauté médicale et beaucoup de praticiens de la santé s’appellent gens de la forêt d’abricotiers.

La médecine chinoise: comment ?

Quelques mots d’abord sur les principes de médecine chinoise qui a une approche de l’humain et de la maladie bien différente de la médecine occidentale.

La médecine chinoise voit l’homme comme un élément de l’univers qui lui même est régi par deux principes le Yin et le Yang, dont la complémentarité est nécessaire à l'évolution de la vie, des astres, du climat, du rythme des saisons.

A travers l’unité des contraires, jour-nuit, positif-négatif, fort-faible, s’est développée la vie constituée des cinq éléments : l’air, l’eau, la terre, le feu, le bois. S’engendrant les uns les autres selon des rythmes journaliers et saisonniers insécables, ils interviennent directement dans la régulation de notre métabolisme.

Le dernier élément dont parle la médecine chinoise est le Qi, le souffle, dans le sens de souffle de vie.

Pour la médecine chinoise, l'homme ne se compose pas d'un corps séparé de l’âme et de l’esprit, comme dans la conception occidentale. Il est au contraire un tout. L'important n'est pas de savoir de quoi le corps humain est constitué anatomiquement, mais d'observer son fonctionnement au sein de l'univers. C'est pourquoi jusqu'à la fin du XIXème siècle, la médecine chinoise ne s'est pas intéressée à la dissection pour connaître l'anatomie. En gros, alors que le médecin occidental va soigner une maladie, le médecin chinois va regarder un ensemble.

En Chine, le meilleur médecin était celui qui prévenait toute émergence de la maladie par l’équilibre énergétique de son patient au sein de l'harmonie de l’univers. C'est pourquoi autrefois, on payait le médecin quand les gens n’étaient pas malades. Si la maladie se révèle, le médecin n'a plus à être payé puisque, d'une certaine manière, il a échoué.

En ce qui concerne la médecine chinoise actuelle, elle a déjà subi de grandes évolutions et beaucoup des connaissances ancestrales se sont perdues.

Médecins de la Chine antique

On retrouve dans de nombreux textes chinois la mention de célèbres médecins chinois qui possédaient la capacité supra normale de voir à travers le corps humain ainsi que celle de diagnostiquer les maladies des patients sans aucun outil médical. Bian Que, Hua Tuo, Sun Simiao et Li Shizhen étaient de ceux la.

Bian Que  aurait vécu aux environs de 400 avant JC. Les anciens registres portent à croire qu’il est le premier célèbre médecin de l’histoire dont une biographie a été publiée. Sima Qian, un écrivain de la Dynastie Han occidentale dans les Annales Historiques – Biographies de Bian Que, attestait que Bian Que avait la capacité supranormale de voir à travers les murs et le corps humain.

La biographie écrite par Sima Qian consignait trois cas médicaux traités par Bian Que. Dans le premier cas, il diagnostiqua la maladie de Zhao Jianzi en palpant son pouls. Dans le second cas, il retraça l’état de la maladie du Prince Couronné Guo, en examinant et palpant le pouls et finalement le ramena de la mort. Le troisième cas, est celui du marquis Qi Huan :

« On raconte qu’un jour, le duc Huan de Qi reçut Bian Que dans sa salle d'audience. Après avoir observé la mine du duc Huan, Bian Que lui révéla ce qu’il pensait de son état de santé : « Notre grand roi est aux prises avec la maladie. Il faut prendre le temps de suivre un traitement, sinon votre maladie s’aggravera. »

Après avoir entendu la parole de Bian Que, Huan répliqua : « Je suis toujours en bonne santé. Je sais que tous les médecins aiment bien mettre du mystère dans mon état de santé. Leur objectif consiste à faire étalage de leurs propres mérites pour donner l’impression de rendre des services remarquables et ainsi être récompensés. »

Quelques jours plus tard, Bian Que eut une fois de plus l'occasion de rencontrer le duc Huan et s’aperçut que le mal avait pénétré dans la région du cœur et du diaphragme.

Tout comme Bian Que l'avait prévu, le duc Huan est mort peu de temps après ».

Cette histoire a été transmise pendant plus de 2 500 ans.

Bian Que est le fondateur renommé de la sphygmologie (la science et l’art de lire le pouls) dans la médecine chinoise.

Hua tuo

     

Hua Tuo, célèbre médecin et chirurgien lui aussi fait partie de ces hommes dont la légende a traversé les siècles. On le surnommait « Docteur miracle ». Né autour de 110 après JC, vers la fin de la dynastie des Han, il serait décédé vers 220 et aurait donc vécu une centaine d’année. Tuo est son nom professionnel signifiant « Roi des remèdes».

Il ne recherchait ni argent, ni gloire et s’était consacré à l’étude de la médecine où il excellait en diverses disciplines : anesthésie générale à base de chanvre indien, obstétrique, acupuncture, pharmacopée et diététique Voilà ce que l’on raconte à son sujet :

« Un jour Hua Tuo fut appelé au chevet de Cao Cao, le rival de Liu Bei, 1er ministre de l’empereur qu’il avait lui même mis en place. Cao Cao souffrait de violents maux de tête, et Hua Tuo « vit » qu’il avait une tumeur au cerveau. Comme les autres grands médecins de cette époque, Hua Tuo avait développé suffisamment de capacités pour voir à l’intérieur du corps humain, sans outils. Hua Tuo expliqua à Cao Cao qu’il n’en avait plus pour longtemps à vivre et proposa une opération. Cao Cao entra alors dans une fureur noire, car il pensa que Hua Tuo voulait l’assassiner! Il le fit donc jeter en prison, où Hua Tuo mourut ».

Et Cao Cao, quelques années après mourut véritablement d’une tumeur au cerveau.

Pang Anchang

Pang Anchang, était aussi un médecin renommé dans le passé.

«Une femme enceinte n'avait toujours pas accouché de son bébé sept jours après la date prévue. Toutes les autres techniques médicales avaient échoué et la femme s’apprêtait à mourir. Pang Anchang, se trouva passer là par hasard. Dès qu'il vit la femme, il déclara à plusieurs reprises: " Elle ne mourra pas. "Il demanda aux membres de la famille de chauffer son ventre et son dos avec de l'eau chaude. Ensuite il la soigna avec l'acupuncture. La femme sentit une légère douleur dans l'abdomen, et bientôt un garçon vit le jour. Tous deux, la mère et le bébé survécurent.

La famille toute entière de la femme était étonnée et ravie, bien que personne ait compris la raison derrière son traitement. Pang Anchang dit: "Le bébé était déjà sorti du placenta, mais une de ses mains tenait par erreur l'intestin et ne voulait pas lâcher. J'ai juste appliqué l'aiguille sur son point Hukou à travers son ventre. Le bébé a senti la douleur et a retiré sa main, alors il est né. Il n'y avait aucune autre astuce." Plus tard, quand en vérifiant la main droite du bébé, ils trouvèrent une marque d'aiguille sur son point Hukou.»

La capacité de Pang Anchang de voir à travers les corps humains et de les traiter avec l'acupuncture était tout à fait extraordinaire. De quelle autre manière aurait-il pu voir que le bébé se tenait à l'intestin ?

Façons de soigner

La médecine traditionnelle chinoise a recours à plusieurs pratiques dont voici les principales :

la diététique chinoise, la pratique du Qi Gong, l’acupuncture que l’on vient de voir et enfin

la pharmacopée composée principalement d’herbes médicinales.

Voici un exemple de la puissance des herbes médicinales chinoises :

« Avant l’époque de Hua Tuo, afin d’empêcher le patient de se tortiller et s’agiter lors d’une opération douloureuse, les docteurs attachaient le patient par les mains et les pieds ou ils lui frappaient la tête ou lui prélevaient du sang pour le rendre inconscient.

Un jour, alors qu'il était dans la montagne en train de cueillir des herbes, Hua Tuo rencontra un bûcheron qui était gravement blessé. Le bûcheron attrapa deux feuilles, les écrasa et les pressa contre sa blessure. Peu après, la douleur disparut. Hua Tuo était agréablement surpris à la vue de l’herbe magique, et s’empressa de demander le nom de l’herbe au bûcheron. Les feuilles appartenaient à une plante du nom de mandragore. Après de nombreux essais et d’erreurs, Hua Tuo produisit finalement un fameux anesthésique appelé «Ma Fei San».

De nos jours, à titre d’exemple, il a été prouvé scientifiquement que qing hao, une plante chinoise, est plus efficace que la Nivaquine dans le traitement du paludisme. Qing dai selon des recherches pointues de scientifiques français, anglais et allemands aurait une action très performante dans la leucémie chronique.

Conclusion

Ce qui reste troublant et que notre médecine occidentale n’arrive encore pas à faire, c’est de se passer d’instruments technologiques pour établir les diagnostics. Qu’un Hua Tuo ou un Pang Anchan puisse voir dans le corps humain est incroyable pour nous. Peut-être faut il se placer dans le contexte de l’époque et pour nous guider voilà un extrait du code de déontologie écrit par Sun Simiao, un autre grand médecin chinois qui vécut de 581 à 682. Parce qu’il était droit, honnête et noble et qu’il guérissait beaucoup de gens, on l’appelait respectueusement le Roi de la médecine :

«Quand un médecin éminent traite une maladie, il doit avoir l'esprit serein et un tempérament solide. Il doit être un modèle de compassion et de compréhension sans voeux ni désirs personnels. Il fait serment de mettre fin partout à la souffrance des hommes.

Si quelqu'un qui souffre horriblement d'une maladie réclame son aide, il ne se demandera pas s'il s'agit d'un noble ou d'un roturier, s'il est riche ou pauvre, vieux ou jeune, beau ou laid, s'il est chinois ou étranger, si c'est un fou ou un homme sage, s'il nourrit de la rancune à son égard, s'il est un ami proche ou un parent».

En fait les médecins de la Chine antique ne pouvaient concevoir la pratique de leur art qu’à travers une attitude rigoureusement vertueuse. L’étude sérieuse et continue, la patience, la compassion, l’absence de désirs personnels, le respect de la vie humaine et animale représentaient les composants indispensables pour accéder à une médecine efficace et à des pouvoirs supra normaux. Un seul écart à ces préceptes leur ôtait toute capacité à pratiquer la médecine.

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