Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Relais alternatif de la flamme olympique pour dénoncer la répression en Chine

Écrit par Noé Chartier, La Grande Époque – Montréal
06.08.2007
| A-/A+

  • La flamme olympique(Stringer: Todd Warshaw / 2004 Getty Images)

Des militants pour les droits de l’Homme en Chine ont annoncé la semaine dernière, lors de conférences de presse dans six villes différentes, qu’il y aurait un relais alternatif de la flamme olympique pour dénoncer la répression persistante dans ce pays, à l’aube de la tenue des Jeux olympiques de Pékin 2008.

Cette «flamme pour les droits de l’Homme» sera allumée le 9 août à Athènes, site des derniers Olympiques d’été, soit un jour après la date du début officiel des Jeux en 2008. Elle devrait parcourir une centaine de villes sur cinq continents, avec comme slogan «Pas de droits de l’homme, pas de Pékin 2008».

Selon un communiqué de la Coalition d’investigation sur la persécution du Falun Gong en Chine (CIPFG ), une organisation non gouvernementale rassemblant plusieurs groupes et personnalités et participant à la préparation du relais alternatif, le «Relais de la flamme pour les droits de l’Homme est une source d’espoir […] et doit rappeler que les Jeux olympiques et les crimes contre l’humanité ne peuvent coexister».

Les principaux partisans du relais incluent le sénateur démocrate australien Andrew Bartlett, le législateur taïwanais Lai Ching-Te, le rabbin canadien Reuven Bulka, l’ex-parlementaire canadien David Kilgour et d’anciens médaillés olympiques.

Kai Chen, ancien joueur de basket-ball de l’équipe nationale chinoise et habitant actuellement aux États-Unis, est le porte-parole du regroupement américain soutenant le relais. Selon lui, «Le but du Relais de la flamme pour les droits de l’Homme est de mettre fin aux violations [des droits de l’Homme] commis par le Parti communiste chinois en Chine. Le peuple chinois est trompé par la dictature. Il croit que le droit d’avoir assez de nourriture et le droit de poursuivre une bonne vie sont octroyés par le gouvernement.»

Le relais alternatif de la flamme olympique devrait irriter substantiellement les autorités chinoises qui comptent sur les Jeux pour célébrer leur montée en puissance sur la scène internationale. D’ici août 2008 et pendant l’événement sportif, soigner leur image figurera au premier rang sur leur liste de priorités alors qu’une panoplie de groupes et d’individus tentera par divers moyens de dénoncer les abus commis par le régime chinois.

Le 2 août dernier – même jour que l’annonce du relais alternatif – dans un communiqué, l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a déclaré qu’un an avant Pékin 2008, il n’y a eu «aucun progrès» en matière des droits de l’Homme en Chine. Ceci fait écho au rapport d’Amnesty International publié le 30 avril 2007.

«À la place d’un “Printemps de Pékin” préolympique avec plus de liberté et une tolérance pour la dissidence, nous voyons l’oppression des dissidents, la répression des militants et des tentatives de bloquer la couverture médiatique indépendante», déplore Brad Adams, directeur pour l’Asie chez HRW. «Le gouvernement semble avoir peur que ses propres citoyens l’embarrassent en dénonçant les problèmes politiques et sociaux, mais les dirigeants de la Chine ne semblent pas comprendre que la répression autoritaire est encore plus embarrassante.»

HRW souligne que le nombre de prisonniers exécutés en Chine est supérieur à la totalité des prisonniers exécutés dans tous les autres pays et que le système judiciaire demeure une farce avec ses procès truqués et expéditifs, ses juges répondant au Parti communiste et les aveux obtenus sous la torture.

Outre les questions domestiques de la Chine, l’organisation mentionne que les liens de Pékin avec la plupart des régimes totalitaires de la planète pourraient être évoqués durant la prochaine année, dont ceux avec le Soudan en raison de la crise au Darfour. Le terme «Olympiques du génocide» circule déjà largement en raison de l’appui chinois au régime soudanais, accusé de crimes contre l’humanité.

La CIPFG parle, pour sa part, des «Olympiques ensanglantés» en raison des enquêtes indiquant que des pratiquants de la méditation Falun Gong , bannie en Chine, sont tués pour le prélèvement et la vente de leurs organes.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.