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Arrestation de l'épouse du militant non-voyant la veille de recevoir un prix

Écrit par Tian Yu, La Grande Époque
12.09.2007
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  • Hu Jia , Yuan Weijing et Qi Zhiyong (攝影: / 大紀元)

 

PÉKIN - Yuan Weijing, l'épouse du militant chinois des droits de l'Homme Chen Guangcheng, a été arrétée par la police à l'aéroport de Pékin. Elle se rendait au Phillipines pour y recevoir un prix des droits humains au nom de son mari toujours emprisonné.

Mme Chen Guangchen (Yuan Weijing) a disparu de l'aéroport de Pékin le matin du 24 août. Il s'est avéré que cette nuit, Mme Chen à été arrétée par les officiers du bureau de la sécurité publique à l'aéroport et ramenée chez ses parents dans la province de Shandong. D'après Hu Jia, un autre militant des droits humains, qui s’est entretenu au téléphone avec Mme Chen après sa libération,  les officiers ont battu Mme Chen sur la route du retour.

«Elle m'a appélé  vers 15h 15», rapporte Hu Jia. Elle m'a confié dans un murmure qu'elle était dans une salle d'attente pour femmes et que la police l'a arrêtée et lui a confisqué ses affaires».

Hu Jia n'a eu aucun moyen de vérifier si l'appel de Mme Chen provenait de la salle d'attente de l'aéroport ou était passé lors de son transfert retour. «Ce n'est que plus tard dans la journée qu'elle a pu me dire par qui elle avait été arrêtée», poursuit Hu Jia. «Je pense avec une certitude de 80 % que c'est la police secrète du bureau d'État de Shandong (PSBE) qui ont procédé à son arrestation».

Hu Jia a reçu un appel de Mme Chen à 21 h 00 de Shandong. Elle semblait très affectée, dit Hu. Les officiers du bureau de la sécurité publique (BSP) l'ont amenée au sous-sol, a-t-elle expliqué. Là, une douzaine de policiers de Shandong l'ont conduite de force chez ses parents. Pendant son transfert, les policiers l'ont battue. Puis, ils lui ont volé toutes ses affaires y compris son appreil photo. «Ils m'ont pratiquement brisé le bras»,  a confié Mme Chen au télephone à M. Hu.

Hu Jia dit : «Chen Guangchen devenait très embarrassant pour le gouvernement provincial de Shandong, parce qu'il rendait publics les secrets les plus sombres de leurs opérations de contrôle des naissances forcées, et sa femme révélait aux médias étrangers les abus des droits humains commis par le régime chinois. Elle a montré au monde des preuves du contrôle des naissances, de la corruption des pouvoirs publics et de la défaillance du système judiciaire. Pour le comité des affaires politiques et législatives ainsi que pour le bureau de la sécurité publique, c'est un défi que  de maîtriser les dissidents à Pékin. Et Mme Chen Guangchen ne leur facilitait pas la tâche. Ils ne vont  pas laisser les dissidents gagner d'autres voix». Hu Jia a exprimé qu’il pensait que l'arrestation était préparée par la section locale du BSP.

Plus tard les médias étrangers ont rapporté que Mme Chen avait accepté de recevoir aux Philippines, au nom de son mari, le prix Ramon Magsaysay 2007 pour les jeunes dirigeants.

Selon Hu Jia, avant de partir pour l'aéroport de Pékin ce vendredi matin, Mme Chen avait été interviewée à son domicile par l’agence Reuteurs, NBC et d'autres médias étrangers. Les nouvelles réglementations du régime communiste autorisent les médias étrangers à interviewer librement les Chinois avant les JO de 2008. Pourtant environ une trentaine d'officiers du PSBE sont venus interrompre l'interview de Mme Chen.

Mr. Chen a été accusé de «vandalisme prémédité et de perturbation de la circulation par des rassemblements».  Il a été  condamné à 51 mois de prison pour avoir révélé la pratique de contrôle des naissances exercée à Linyi, dans la province du Shandong. Sa femme a été assignée à résidence surveillée en août 2005 puis sous surveillance permanente. Le Gouvernement affirmait que sa surveillance se terminerait  le 28 mai, mais Mme Chen est toujours sous contrôle des autorités.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.