Une critique sévère de l’état des droits de l’homme en Chine 

VIENNE — «Le monde devrait savoir ce  qui se passe en Chine» a expliqué Ricardo Leppe, 17 ans, qui portait la flamme du «Relais mondial de la flamme des droits de l’homme» à travers les rues de Vienne le jeudi 11 septembre. Lui et ses camarades du lycée de Wiener Neudstadt (en Basse Autriche) ont tous couru pour «arrêter les Jeux olympiques 2008 à Pékin $» comme  l'a dit un des camarades de Ricardo.

Une averse est soudain tombée place Michaeler, au cœur de la ville de Vienne, lorsque la flamme est passée  à  l’élu autrichien, Alfred Steinhauser, porte-parole du Parti vert en Autriche. À côté de lui, la soliste soprano Mélanie Fleck a chanté l’introduction de la chanson de la « Flamme des droits de l’homme à Pékin » au moment où Steinhauser a  passé   la flamme à Leppe, avant  qu'elle passe de main en main sur la place Michaeler.

«La météo n’a pas  aidée mais la plupart des gens l’ont portée» a déclaré Katharina Grieb, la présidente de la section autrichienne de la Société internationale pour les droits de l’homme (IGFM). L’IGFM est parmi les nombreuses organisations de défense des droits de l’homme telle que la CIPFG (Coalition pour l’investigation sur la persécution du Falun Gong en Chine) ou Sauvez le Tibet qui soutiennent le relais de la flamme des droits de l’homme.

Des membres de tout courant politique autrichien ont soutenu l’évènement sans appeler au boycott des Jeux olympiques de Pékin. Des artistes et des athlètes ont aussi manifesté leur soutien à l’événement qui a été suivi de presque 4 heures de concert en face de l’un des sites les plus visités de Vienne, la Hofburg, ancienne résidence d’hiver de la dynastie des Habsbourg.

«La torture, les exécutions, le trafic d’organes, les persécutions de nombreux groupes religieux et ethniques sont mentionnés. La Chine a violé chacun des 30 articles de la Déclaration des droits de l’homme des Nations Unies (1948)» a déclaré Grieb. Cela aurait dû disqualifier la Chine d’accueillir un  grand événement tels que  les Jeux olympiques.

«Nous devons prendre les  moyens les plus grands pour  dénoncer la Chine à la conscience du public lors de ces Jeux olympiques», a déclaré Steinhauser. Dans un pays tel que la Chine, où la cruauté et le non-respect des êtres humains ont tellement été démontrés, nous devons penser à d’autres alternatives que le dialogue.»

«Ces athlètes qui iront en Chine doivent être conscients qu’ils soutiennent un système d’oppression», a déclaré Peter Steinwender, un entraîneur qui a accompagné avec ses élèves l’arrivée de la flamme sur un parcours de 4 km. «Bien sûr ,je pense que le boycott des J.O. de Pékin est une bonne chose», a-t-il ajouté.

Jane Dai, citoyenne australienne et née en Chine, était avec avec sa fille Fadu, âgée de 7 ans, orpheline du son père qu’elle a perdu dans le mouvement de persécution  du Falun Gong en Chine. Il a été torturé à mort dans un camp de travail forcé. Son épouse a appelé «toutes les mères de la terre » à faire cesser la persécution du Falun Gong en Chine. Des enfants comme la sienne, a dit Mme Dai, nous demanderont dans le futur: «Qu’est-ce que  vous avez  fait à propos de ça?»