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L’Europe déclare sa flamme aux droits de l’Homme

Écrit par Rémi Bleibtreu, La Grande Époque
22.09.2007
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  • La flamme des droits de l'homme est arrivée à Paris. De nombreux artistes se sont produits sur la Place du Trocadéro pour célébrer l'événement.(攝影: Picasa 2.7u0000 / 大紀元)

Quelle différence y a-t-il entre la Flamme partie d’Athènes le 9 août et celle qui quittera Athènes dans quelques mois ? La première, qui a reçu un soutien enthousiaste de la part des Parisiens le 16 septembre, n’entrera pas  en Chine sous le règne communiste, car elle porte les valeurs profondes de l’olympisme. Il s’agit de la Flamme des droits de l’Homme, qui après un passage le samedi 15 septembre devant les portes (fermées) du Comité international olympique à Lausanne, a animé le temps d’un après-midi le Parvis des droits de l’Homme du Trocadéro.

Lors de la cérémonie qui se déroulait à Genève le 15 septembre, plusieurs personnalités du monde politique suisse se sont exprimées. Parmi elles, Thomas Buchi, ancien président de la commission des droits de l’Homme au grand conseil de Genève et candidat du parti radical au conseil des états, Patrice Mugny, maire de Genève, Luc Recordon, conseiller national des Verts,  Eric Stauffer, député de Genève du parti MCG, Erica Deuber Ziegler, ancienne députée du canton de Genève du parti Alliance de gauche et Oscar Freysinger, conseiller national du Parlement suisse, qui déclarait : «Combien de cris de torturés pour nourrir l’hymne olympique ? Combiens d’os broyés pour construire un stade ? combien de cendres pour la piste ? combien de sang pour remplir la coupe des vainqueurs et combien de silences pour se donner bonne conscience ? Les Jeux Olympiques de Pékin ont d’ores et déjà conquis la médaille d’or de l’hypocrisie. Derrière la belle façade que tapit le monde hideux du totalitarisme, ce système ne sert que ceux qui le servent... Les autres ils les écrasent, ils les démembrent, et en répand les morceaux dans le monde entier pour de l’argent. Les sportifs vont battre des records à Pékin mais la dignité sera enterrée. Pour chaque corps se propulsant dans les airs ou dans l’eau, un autre sera vidé de sa substance dans l’ombre des camps et le monde applaudira. Il admirera la Chine en sucre candi qui lui sera servie lors de la grand-messe sportive. Il se convaincra d’avoir, grâce au sport, fait avancer l’humanité dans l’Empire du milieu. En vérité, il aura servi de caution à un système qui, revigoré par cette reconnaissance mondiale, et certain de son impunité, continuera à baffouer les droits de l’Homme avec encore plus d’entrain. Chaque compétition gagnée par un athlète aux Jeux Olympiques de Pékin sera en vérité une défaite pour l’homme.»

Conrad Mueller, directeur de Swisstransplant, René Wadlow représentant des Nations unies et de l’association of World Citizens, Jan Marejko, philosophe écrivain journaliste de l’AGEFI, Monsieur De Battista, porte-parole du groupe tibétain, Madame Morerod, championne de ski et Dano Halsall,  multiple recordman du monde de natation sur 50 mètres, ont tenu a démontrer leur soutien à cette cause. La musique offerte par le groupe Quatuor Saxas, Christian Benda, violoncelliste de Barbara Hendricks, les cors des Alpes et la chorale européenne Coming for you ont apporté leur note de gaieté.

La flamme arrive à Paris

La flamme, arrivée de Suisse le matin même, a été relayée place de la Reine Astrid dans le VIIIe arrondissement avant de repartir au pas de course vers le parvis des droits de l’Homme située sur la place du Trocadéro, où les sympathisants l’attendaient en écoutant le concert rock du groupe chinois Pan Gu et des solos de cithare chinoise. Du moderne et de l’ancien côte-à-côte, comme les visages présents, de vénérables vieux Chinois presque figés par la solennité de l’événement et des enfants égayant la place de leurs cris. 

Des personnalités se mobilisent en France

Robert Badinter, sénateur des Hauts-de-Seine, ancien ministre et président du Conseil constitutionnel, a adressé tous ses voeux de succès et son cordial soutien. Henri Plagnol, ancien secrétaire d’Etat, conseiller d’Etat et député du Val-de-Marne, a quant à lui fait savoir qu’il était «essentiel que la France soit au premier rang de la défense des droits de l’Homme en Chine. Il serait scandaleux de fermer les yeux sur les atteintes très graves commises par le gouvernement chinois contre les libertés fondamentales et les principes essentiels du droit du travail. Les Jeux olympiques doivent également permettre de dénoncer la situation inadmissible au Tibet». De nombreux autres messages de soutien sont parvenus d’élus de la France entière.

Par ailleurs, Marie-Françoise Lamperti, présidente de l’association Agir pour les Droits de l’Homme (ADH), rappelle dans son discours que «toutes les revendications sont demeurées sans appel pour ce  régime dictatorial…Présentée comme une  panacée,  il s’emploie à vanter sa 'croissance économique'. Mais il persiste à démentir les témoignages que nous recevons ! sur les privations du peuple, la misère, l’écrasement des minorités,  l’acharnement de la destruction du Tibet, la répression qui s’accroît, la corruption généralisée, la censure... la torture… les dissidents que l’on traque... la persécution des pratiquants du Falun Gong... et… l’acte le plus cynique qui  soit : celui d’utiliser sa propre population pour en faire un commerce d’organes».

Michel Wu, ancien rédacteur en chef du service mandarin de RFI, dans son discours intitulé «Ne jouons pas le jeu de Pékin » compare la Chine d’aujourd’hui à la France de Vichy, rappelant que le régime communiste y a été « installé il y a 58 ans grâce à Staline». Avant de continuer : «Le régime de Pékin est aussi un régime chargé de dettes de sang. Au cours d’un demi-siècle, le nombre de Chinois qu’il a éliminé au nom de cette idéologie infernale dépasse la population française. Ce sont les victimes des multiples campagnes politiques, les Chinois qui refusaient la dictature, resistaient au dictat ou voulaient vivre autrement. Ce sont comme vous le savez ceux qui sont emprisonnés, torturés, et exécutés sous les accusations de réactionnaires, contre-révolutionnaires, propriétaires terriens et capitalistes, droitiers, génies malfaisants, émeutiers de la place, catholiques clandestins et, voilà huit ans passés, ce sont les membres d’un mouvement spirituel, Falun Gong, qui subissent la pire des mesures de répression».

Zhang Jiang a été commandant général du piquet des étudiants sur la Place Tiananmen durant le Printemps de Pékin en 1989 et en première ligne face aux soldats du PCC. Il est aujourd’hui pasteur à l’Eglise américaine de Choisy-le-Roi et il a déclaré à l’occasion de la Flamme des droits de l’Homme : «Aujourd’hui nous sommes rassemblés non pas pour relayer la haine mais la Flamme des droits de l’Homme qui brille par sa vérité et jette sa lumière sur les menteurs tapis dans l’obscurité. L’autocratie du PCC est le menteur dans les ténèbres qui vit de ses mensonges. Le prix Nobel Elie Wiesel nous avait mis en garde : ‘le fait d’oublier le massacre est un second massacre’. Aujourd’hui nous sommes témoins de la vérité et de la réalité des faits.

La Chine a besoin des Jeux olympiques, mais elle a beaucoup plus besoin des droits de l’Homme. La Chine a besoin d’allumer la flamme pour les Jeux mais elle a beaucoup plus besoin d’allumer la flamme des droits de l’Homme. Des JO sans droits de l’Homme sont comme une fête en l’honneur des tyrans meurtriers. Les pauvres invités des JO pourraient bien finir dans l’assiette des tyrans».

La Flamme des droits de l’Homme, initiée par le CIPFG (coalition d’investigation de la persécution du Falun Gong), se veut un symbole, celui des valeurs de l’olympisme, que les organisateurs jugent totalement absents des Jeux Olympiques de Pékin.

Les organisateurs, parmi lesquels des médaillés olympiques comme la Chinoise Xiamin Huang, rappellent que, quand, le Comité Olympique International (CIO) a donné les Jeux Olympiques de 2008 à Pékin en 2001, il l’avait fait avec l’idée que le Parti communiste chinois allait commencer à améliorer la situation des droits de l’Homme.

«Les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 sont maintenant dans moins de 10 mois, et au lieu de remplir ses promesses, le régime communiste a intensifié les mesures pour réduire au silence toute personne réprimée sous son dictat», constatent-ils.

La baronne anglaise Caroline Cox, présidente du CIPFG, appelle donc maintenant «toutes les nations au boycott des Jeux Olympiques de 2008, à moins que la Chine change son attitude envers le Falun Gong et cesse immédiatement la torture et le génocide. Il semble que ce soit la seule façon d’exercer une influence sur le gouvernement chinois au sujet des droits de l’Homme ; la menace de la publicité négative dans le monde entier autour des Jeux – probablement l’événement politique et économique le plus lucratif de l’histoire de la Chine».

Après son passage à Paris, le parcours de la Flamme des droits de l’Homme va continuer à travers 25 pays et plus de 100 villes, avant d’être bloqué aux frontières chinoises. Les droits de l’homme et les valeurs de l’olympisme ne peuvent entrer dans la Chine actuelle.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.