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Les Pirahäs, un authentique défi pour la science du langage

Écrit par La Grande Époque - Argentine
24.09.2007
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  • Une femme pirahu00e4 tresse une corde(攝影: / 大紀元)

Les Pirahas ont été découverts en 1997 par un expert en phonétique et phonologie lors de son parcours d’évangélisation des indigènes d’Amazonie. Le mode de communication des Pirahäs  constitue peut être l’une des plus grandes richesses parmi les 60 000 langues de communication existantes sur la planète.

La tribu s’est établie sur les rives du fleuve Maicison. Les Pirahäs évoluent sans concept de temps, de couleurs ni de quantité. Leur mentalité semble s’être suspendue au temps de l’évolution mentale développée par l’homme au moment de son apparition sur Terre.

«Les Pirahäs sont des apologistes du Carpe diem», dirait Everett qui a fait connaître la richesse de ce langage qu’il n’a pu maîtriser qu’après avoir vécu  vingt-cinq ans avec la tribu composée de deux cents individus.

Le langage des Pirahäs est extrême : il se limite à huit consonnes pour les hommes et sept pour les femmes, et seulement trois voyelles ; les concepts de quantité tels que «beaucoup», «peu», ou «un» leur sont étrangers, sans parler d’idées plus compliquées comme un système de calcul ou la réalisation d’opérations aussi simples que 1 + 1. Ils ne disposent pas non plus de méthode de distinction des couleurs, de pronoms ou de propositions subordonnées.

Ce dernier point est le plus énigmatique pour les linguistes car il rompt totalement avec ce qui était considéré jusqu’à aujourd’hui comme «l’inébranlable» théorie grammaticale de Chomsky qui dirige absolument toutes les langues connues (à l’exception bien-sûr de la langue des Pirahäs).

Un autre point obscur est l’absence de mythes, de rites, de symbolisme, de fiction ou de toute autre caractéristique anthropologique culturelle permettant de relier les Pirahäs à d’autres cultures connues dans le monde et l’histoire. Les Pirahäs ne croient pas en un Dieu créateur, ni à un moment de création ; rien ne fut crée car tout a toujours existé. Leur concept et expérience du temps se résument au présent absolu. Aucun de leurs membres ne peut se souvenir du nom de leurs quatre ancêtres.

Malgré cela, selon Everett, la mentalité simple des Pirahäs n’est en aucune sorte l’indicateur d’une incapacité mentale. En termes scientifiques, les membres de la tribu «possèdent la morphologie verbale la plus complexe dont j’ai connaissance et un système prosodique si complexe qu’il en est perturbant.»

Il affirme par ailleurs que les Pirahäs aiment le jeu, ils font des blagues et élaborent de petits mensonges. «Ce sont les personnes les plus brillantes, les plus agréables et les plus divertissantes que je connaisse», nous confie le quasi membre de la tribu.

Bien que de nombreux défenseurs de la doctrine de Chomsky ne partagent pas les opinons de Daniel Everett, la tribu des Pirahäs semble présenter un état si simple de développement intellectuel que les lois actuelles de la linguistique ne sont pas parvenues à les comprendre.

 

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