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Une chrétienne âgée de soixante-dix sept ans, proche de la mort à la suite de torture en prison

Écrit par Luo Ya, La Grande Époque
25.09.2007
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  • Le vieux couple avant les tortures(攝影: / 大紀元)

 

Shuang Shuying, une  habitante  de  Pékin âgée de 77 ans, a été condamnée à deux ans de prison en février dernier pour avoir défendu les droits de l'Homme et avoir persisté à pratiquer sa religion.

Déjà  de santé précaire, Shuang a  subi  de graves tortures durant son incarcération, passant ainsi de 55 à tout juste 36 kg. Shuang a également perdu la vue  pendant qu'elle purgeait sa peine, la rendant incapable de reconnaître son fils lorsqu'il venait lui rendre visite.  Elle ne pouvait plus que se fier à son ouïe limitée pour communiquer.

Le père de Shuang, Shuang Deli, a été exécuté comme contre-révolutionnaire en 1949, lorsque le régime communiste chinois  a pris le  pouvoir et a confisqué les biens de la famille. On a forcé la famille à assister à son exécution. Avant que la famille ne puisse réclamer son corps,  elle a dû payer pour la balle. L'histoire a semblé se répéter à la suite du  mariage de Shuang, car son mari a été condamné à 20 ans  de camp de travail  comme contre-révolutionnaire. 

Pour  sortir de la pauvreté provoquée par la confiscation de ses biens et l'emprisonnement des membres de sa famille, Shuang s'est mariée à un homme  appelé Hua Zaichen. Le couple a eu deux garçons et une fille. En 1957, Hua a aussi été envoyé dans un camp de travail et emprisonné pendant 20 ans. Shuang a été obligée d'élever ses enfants sans la présence d'un père. Durant la Révolution Culturelle, des fonctionnaires lui ont demandé de divorcer de son mari emprisonné, mais Shuang a refusé. Pour sa désobéissance, Shuang a été battue,par les autorités locales, tandis qu'elle pendait  nue à un pilier  et on l'a forcée  à s'agenouiller sur une  structure triangulaire.  

Hua Huiqi, le fils de Shuang, est devenu chrétien en 1990. À cause de son engagement avec l'Eglise, il a été souvent suivi et battu par la police. Shuang s'est inquiétée pour la sécurité de son fils, aussi  l'a-t-elle accompagné à son église. Shuang a commencé à  s'instruire sur le christianisme et a été baptisée par la suite en 1992. Depuis, Shuang a transformé son domicile en  pension  pour les  chrétiens qui venaient à Pékin faire appel pour leurs droits. Son hospitalité a attiré la surveillance de la police et lui a valu un harcèlement continuel.  

 

  • Photo de groupe de nouveau baptisés chinois(攝影: / 大紀元)

 

Parce que la maison de Shuang était très proche de la Place Tienanmen, des fonctionnaires l'ont considéré comme un endroit politiquement dangereux. Lorsque les autorités de Pékin ont gagné l'honneur d'accueillir les Jeux olympiques de 2008, ils ont démantelé la maison de Shuang affirmant  que la demeure offensait le "Nouveau Pékin, nouveaux Jeux olympiques" –  slogan choisi pour les Jeux. La famille a été transférée dans un autre quartier et détenue dans un endroit nommé "Guanjiakeng". La police a surveillé la famille 24 heures sur 24, et l'a fréquemment battue.

Les Jeux  de Pékin saliraient la réputation des Jeux olympiques

Shuang et son fils ont été battus par la police au Village des Jeux asiatiques lorsqu'ils ont dénoncé la démolition forcée de leur maison avant la Conférence des représentants du peuple de Pékin. La plainte a coûté au fils de Shuang six mois d'emprisonnement au secret par le Bureau de la sécurité publique du secteur de Chaoyang. Le 9 février, Shuang et son mari ont aussi été détenus lorsqu'ils ont fait appel pour leurs droits ainsi que pour la libération de leur fils. Le couple a été arrêté et déclaré coupable  sous l'accusation de "détruire intentionnellement la propriété publique et privée". Le 26 février, ils ont été condamnés à deux ans de prison et à une amende de 5000 yuans (environs 485 euros). Shuang a été détenue  au Camp de travail du secteur de Chonweng du Bureau de la sécurité publique de  Pékin et à la prison pour emmes de Pékin. Durant son séjour, elle a été blessée physiquement et mentalement car elle n'était pas autorisée à dormir avant minuit chaque jour, bien qu'elle souffrait d'hypertension grave, de diabète, de cataracte et de névralgie. Les membres de sa famille n'étaient pas autorisés à lui rendre visite ou à lui venir en aide de quelque manière que ce soit, et n'ont pu obtenir d'autorisation de visite que cinq mois et demie plus tard. Hua a dit que sa mère a été torturée presque à mort, et qu'elle est actuellement émaciée – ses mains tremblent, son visage est pâle, et sa vue baisse de plus en plus.

Hua a révélé que les autorités de  Pékin ont pris sa mère en otage. Hua a dit que lorsqu'il était en prison, Meng Zhuang, l'officier responsable des questions religieuses du Bureau de la sécurité publique de Pékin, l'a obligé à coopérer avec la police et lui a interdit tout contact avec  les  frères en religion de son église et les pensionnaires  qui résidaient dans sa maison pour faire appel à Pékin. "Votre mère ne sera pas libérée si vous refusez de coopérer avec nous", a menacé la police.

Le 25 juillet, Hua a été libéré. Une semaine plus tard, Meng Zhuang s'est rendu chez lui et a forcé Hua à coopérer avec les officiers en espionnant et en fournissant les coordonnés essentielles sur les personnes  logeant dans la maison. Meng Zhuang a tenté de séduire Hua en lui promettant qu'il pourrait rendre visite à sa mère en prison,s'il coopérait. "Votre mère pourrait être libérée à tout moment sur une simple parole de notre chef", a dit Meng. Quand Hua a refusé, Meng l'a de nouveau menacé. "Vous ne reverrez plus jamais votre mère si vous refusez de coopérer avec les autorités", a-t-il dit.  

Hua a accusé la police de  garder sa mère en otage afin de le forcer à se soumettre. "La police s'est montré pire qu'une bande de terroristes," s'est-il exclamé. "Même des terroristes libèreraient les enfants et les personnes âgées. Cependant, les officiers chinois continuent de détenir une vieille dame en otage afin de me contraindre." Hua a dit que sa maison a été démolie afin de faire place aux Jeux olympiquesde 2008  à Pékin. Il a dit que cela entachait la réputation des  responsables olympiques  de tenir les jeux dans un pays sans droits de l'homme. "Cela restera à jamais une tache dans l'histoire des Jeux", a-t-il dit, "tout comme les Jeux accueillis par Hitler en Allemagne."    

 

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