Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Un projet «absurde» des compagnies pétrolières

Écrit par Survival
29.09.2007
| A-/A+

Deux compagnies projetant de mener des explorations pétrolières dans une région forestière habitée par des indigènes isolés ont annoncé leur intention de «communiquer» avec eux à l’aide de mégaphones au cas où les membres de leurs équipes seraient attaqués.

Ce projet a été qualifié d’«absurde» par l'AIDESEP, l'organisation nationale des peuples indigènes du Pérou.

Personne ne connaît la langue de ces indigènes et il est pratiquement certain qu'ils considéreront les employés des compagnies pétrolières comme des envahisseurs hostiles. Plusieurs employés du pétrole ont déjà été tués en Amazonie par des indigènes isolés.

En dépit des risques encourus par leurs propres employés mais aussi par les indigènes, extrêmement vulnérables aux maladies étrangères, les deux compagnies, Barrett Resources et Repsol YPF (respectivement nord-américaine et espagnole), ont refusé de suspendre leurs projets.

En cas de confrontation avec des agresseurs potentiels, Barrett recommande à ses employés de s’adresser à eux à l’aide de mégaphones dans ces termes: «Pendant combien de jours (lunes ou soleils) avez-vous marché?», «Nous sommes des gens comme vous», «Est-ce que quelque chose vous dérange?» et «Nous ne sommes pas venus ici pour chercher des femmes, nous avons nos propres femmes dans nos villages».

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré: «Repsol et Barrett pensent-elles vraiment que communiquer avec les indigènes isolés à l’aide d’un mégaphone leur permettront de mieux se faire comprendre? Ces indigènes ont de bonnes raisons de redouter la présence d’étrangère et il n’est pas impossible qu’ils attaquent les équipes pénétrant sur leur territoire. Mais ce qui est sans doute le plus perturbant, c'est la manière avec laquelle, dans certaines situations, ces deux compagnies recommandent d’entrer en contact avec ces indigènes.»

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.