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Une vie de chien au Pérou

Écrit par Richard Snow, Collaboration spéciale
04.09.2007
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  • La cité perdue des Incas…(攝影: / 大紀元)

C’est ma première soirée à Cuzco, la vieille capitale inca, et je me promène autour de la place publique. Des chiens errent sans collier et sans guide ou maître apparent. Je me demande si, quelque part au Pérou, il y a un entrepôt géant rempli de colliers de chien.

Des garçons d’une dizaine d’années esquivent le trafic en courant, lequel sera le premier à m’offrir un cirage de chaussures? Des autochtones m’offrent des ponchos en alpaga, des flûtes en bois et des œuvres d’art.

En marchant vers la cathédrale, je vois un dalmatien, un jeune mâle pur-sang. En Australie, un chiot comme lui serait vendu au moins 800 $. Ayant déjà été propriétaire de quatre dalmatiens, je ne peux résister à l’envie d’aller le flatter. Au moment où il s’arrête pour me sentir, un garçon, qui semble en être responsable, le frappe avec un bâton, lui dit quelque chose en espagnol, et le chien continue à marcher.

Arrivé à la cathédrale, je m’émerveille face à une œuvre d’art – Jésus, la Vierge Marie et les apôtres – remplit tout l’espace disponible. L’église a été construite au-dessus des ruines d’un des plus importants édifices incas, telle était la politique des envahisseurs espagnols il y a cinq siècles. L’ancienne religion a cependant répliqué. Ayant appris à peindre dans le style européen, un artiste autochtone a peint la Madone et un enfant assis dans un jardin, avec le Soleil et la Lune – les deux dieux incas les plus importants – les regardant d’en haut. D’ailleurs, l’ancienne religion resurgit aussi un peu partout alors que je me promène de ville en ville.

La campagne péruvienne paraît pauvre et peu accueillante; escarpée et rocheuse, je me demande comment ces fermiers parviennent à y faire pousser de quoi survivre.

Dans un marché d’une petite ville, que nous traversons en autobus, des vendeurs nous offrent d’autres chandails en alpaga, des bijoux à bas prix et des flûtes en bois. Des enfants, vêtus de costumes nationaux brillants, se tiennent à l’extrémité du marché et m’implorent de les prendre en photo pour un nuevo sol, environ 0,33 $ CA.

Un voyage en train nous emmène au Machu Picchu, le point central de tous les voyages au Pérou. L’ancienne forteresse inca est située très haut dans les montagnes et domine la jungle accidentée qui l’entoure. Elle est cachée si profondément dans la forêt que les Espagnols ne l’ont jamais trouvée. Je ne peux imaginer comment les autochtones ont traîné ces immenses blocs de pierre jusqu’au sommet. Les Incas ont construit selon une méthode d’inclinaison vers l’intérieur, en joignant des blocs de pierre de manière à résister aux tremblements de terre.

Ils n’avaient pas de meubles, seulement des étagères taillées dans les murs de pierre. Il y a un temple et un autel mais, malgré que les Incas pratiquaient le sacrifice humain, notre guide nous assure qu’ils ne l’ont pas pratiqué ici. Ils sacrifiaient plutôt le lama, l’animal qui avait la plus grande valeur.

Un peu plus haut dans la montagne, quelques centaines de mètres de marches en pierre étonnent le visiteur. Du sommet de la montagne, la vue est majestueuse.

Au lac Titicaca, un des lacs les plus élevés au monde, je suis témoin d’un style de vie que je n’aurais jamais pu imaginé. Sur le lac, des autochtones ont bâti des îles flottantes à partir de la boue et des roseaux. La boue solide se détache du fond du lac lors de tremblements de terre et flotte à la surface, les habitants du lac attachent les amas de boue ensemble avec des roseaux. Les îles artificielles qui en résultent tiennent en place dans le lac grâce à de longues ancres.

Les gens du lac vivent principalement de poissons, mais ont récemment commencé à faire du commerce avec le continent, ils se procurent de la viande et des légumes en utilisant les revenus de touristes, comme moi, qui paient pour les visiter. Sur une des îles, les maisons de chaume ont un panneau solaire au plafond, lié à des batteries d’auto, puis à une télévision noir et blanc. Sur une autre île, l’énergie solaire est reliée à une boîte téléphonique servant à la communication avec le continent. Ce ne serait pas le style de vie que je choisirais, mais notre guide nous explique que les habitants n’auraient aucune terre à cultiver s’ils vivaient sur la terre ferme. Il hausse les épaules en ajoutant : «C’est comme ça!»

Sur le continent, dans la ville de Puno, les chauffeurs de taxi ont une façon simple de régler les problèmes de trafic. Si quelque chose obstrue votre chemin : « Klaxonnez.» Si quelque chose vient vers vous : «Klaxonnez.» Si la voie est congestionnée, mais que la voie inverse est libre : «Changez de voie, klaxonnez comme un fou et faites clignoter vos lumières.»

Après deux voyages comme cela, j’ai appris à m’asseoir en avant, c’est là où sont les ceintures de sécurité.

Ce n’est qu’après le trajet de retour en autobus pour Cuzco que j’ai compris où étaient les colliers de chien. Je vois deux garçons qui guident leurs animaux domestiques le long de la route. Je fais une pierre deux coups lorsque je réalise que le lama et le cochon portent des colliers et des appareils de surveillance à l’oreille. Me voyant perplexe, mon guide m’explique : «Ces animaux sont une source de revenus, mais les chiens ne le sont pas. Les fermiers ne peuvent pas se payer des clôtures en bois, seulement des murs peu élevés en pierre, et même ceux-ci ne sont pas toujours complets. Si les animaux se mélangent avec un autre troupeau, il faut pouvoir identifier à qui ils appartiennent. Donc, on leur pose des colliers et des appareils de surveillance à l’oreille. Cependant, pour ce qui est des chiens, vous pouvez vous en procurer un facilement.»

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