L’invisible pollution électromagnétique

Écrit par Catherine Keller et Aurélien Girard La Grande Époque - Genève
12.01.2008

  • antenne(攝影: / 大紀元)

La nature nous bombarde d’ondes électromagnétiques de toutes sortes issues du ciel et de la terre. Nos appareils électriques et notre environnement (câbles, pylônes…) émettent également des ondes dont les fréquences sont parfois nuisibles à notre organisme. Cette nuisance a jusqu’à maintenant été peu prise en compte et ce n’est que dans les toutes dernières années qu’elle a été un peu plus sérieusement étudiée.

 

Nos cellules sont sensibles à notre environnement electromagnétique, par plusieurs mécanismes, dont le principal est l’effet thermique lié au rayonnement électromagnétique des micro-ondes et des ondes radio. Sur le même principe que celui du four à micro-ondes, ces ondes peuvent agir sur l’eau qui constitue l’essentiel de nos cellules. Un autre effet largement supposé mais pas encore prouvé est la perturbation de l’équilibre électrique des cellules. Quand il s’agit de cellules nerveuses, cet équilibre électrique de part et d’autre de la membrane cellulaire – et ses changements – sont la base de la transmission des informations nerveuses. Pour les autres cellules, ils régulent de manière large l’analyse des messages venant de l’environnement, hormones, nutriments....

Ces rayonnements peuvent-ils, dans la pratique, avoir un effet sur la santé ? La réponse est oui : le phénomène de sensibilité électromagnétque, qui toucherait jusqu’à une personne sur dix se traduit par un ensemble de symptômes allant de la simple gêne au handicap à part entière. Certaines études indiquent que cette pollution serait à l’origine d’un sommeil perturbé, d’une nervosité et d’une agressivité accrues, d’une diminution de la concentration, de maux de tête. Certains cas plus graves comme les dépressions, les scléroses multiples, les avortements spontanés et même des cancers, ont été imputés à de la pollution électromagnétique, comme l’a indiqué un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé en juin 2001.

Aujourd’hui encore, l’effet délétère possible de notre environnement électromagnétique reste l’objet d’analyses contradictoires, ce qui n’a pas empêché le gouvernement français de déconseiller officiellement début janvier – par « mesure de précaution » – l’usage de téléphones portables par de jeunes enfants – et de recommander pour les adultes l’utilisation de dispositifs tels que les kits piéton.

Ce danger possible des téléphones mobiles est rapporté depuis des années et commence donc à être réellement reconnu. Comme le téléphone fixe sans fil fonctionne de la même façon, à l’achat, demandez la valeur TAS qui indique l’intensité du rayonnement de l’appareil. Les plus faibles sont autour de 30 W/kg.

Hors de cette actualité des téléphones portables, notre environnement électrique général peut être une source de gêne. Nous ne sommes pas tous égaux face à cette pollution, pour des raisons liées aussi bien à la spécificité de nos environnements qu’à nos sensibilités individuelles. Sans tomber dans la psychose, en respectant le principe de précaution on pourrait éviter ces problèmes. Spécialement pour les enfants qui y sont particulièrement sensibles : le cerveau d’un enfant, parce qu’il est en plein développement, est par exemple dix fois plus sensible aux radiations d’un téléphone mobile qu’un adulte. Le rapport de l’OMS en 2001 indiquait une incidence de leucémie de l’enfant, une forme de cancer sanguin grave, deux fois plus élevée que la normale chez les enfants vivant dans un environnement électromagnétique « chargé ». Leurs chambres devraient donc comporter un minimum d’appareils électriques et posséder un interrupteur général pour qu’aucun courant ne passe durant leur sommeil.

Sauf à vivre dans une bergerie en pleine montagne, on ne peut éviter toute pollution électrique ; il est cependant possible de la limiter. Dans les maisons, le champ électromagnétique existe toujours autour des appareils et des câbles électriques. Il n’est pas nécessaire qu’un appareil soit mis en service pour avoir ce champ, il suffit qu’il soit branché dans une prise de courant.

On peut facilement se protéger en éloignant les sources d’énergies (fils électriques, interrupteurs, lampes économiques et halogènes, réveils matin, TV, etc.) des endroits de vie comme le lit, le canapé ou le bureau. Se tenir entre un mètre et soixante centimètres de l’ordinateur, du réveil matin ou de la télévision.

Les fils électriques et les appareils devraient être raccordés à la terre soit en les reliant à la fiche terre s’il y en a une, soit en installant une simple armature en métal reliée à une prise de terre. Changer les câbles par des câbles blindés qui vont drainer le champ électrique vers la terre est une autre alternative. Il existe également des interrupteurs automatiques de champ. Ils coupent l’électricité quand nous n’en avons pas besoin, la nuit par exemple et se réenclenchent dès qu’il y a demande.

Si l’habitation est proche d’une ligne à haute tension ou d’une antenne parabolique et que les habitants manifestent les symptômes mentionnés en début d’article, ou tout simplement de l’inconfort, il existe des matériaux plus performants. Des écrans de blindage reliés à la terre assurent de façon optimale la protection contre les champs électriques BF et HF, ainsi que l’évacuation des charges électrostatiques. Il en existe de plusieurs types, en tissu, en papier, en film, des revêtements et des peintures faciles à appliquer. En France, ces produits sont disponibles sur les sites  domus-materiaux et biologa. En Belgique, il est possible de commander le matériel chez Domus France. En Suisse, le cabinet d’architecte ATBA Stéphane Fuchs, 022/320.24.00, dont le site est www.atba.ch fait des expertises et propose des solutions.