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La longévité, un phénomène prédictible ?

Écrit par Traduction de SOH Taïwan par Marie Tchen et Catherine Keller
17.01.2008
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  • jumeaux(攝影: / 大紀元)

La médecine moderne en est à l’ère moléculaire. Pour l’étude des maladies comme pour celles sur la longévité, les cellules sont l’objet central des études – et à l’intérieur d’elles, dans le noyaux cellulaires, les toujours mystérieux 46 chromosomes qui constituent le génôme humain. Origine de toute chose, le génôme a longtemps été placé au centre de tout : risque de maladie, personnalité, goûts, et même longévité.

 

Cependant les études se multiplient qui montrent que le génôme fournit la base de la création de l’être humain, mais que celui-ci se développe et est modelé par son environnement. Les interactions gènes-environnement sont maintenant un domaine de recherche à part entière, avec pour but, dans chaque champ scientifique, de faire la part de l’inné et de l’acquis.

Quel impact le génome peut-il donc avoir sur la longévité ? Un article du New York Times du 31 aout 2006 illustre la difficulté de prédire la longévité sur des base génômique : «Josephine Tesauro, 86 ans, vit dans la banlieue de Pittsburg en Pennsylvanie. Malgré son âge, elle est en bonne santé, elle voit ses amis, va à l’église, conduit encore. Sa sœur jumelle par contre est incontinente, aveugle et a été opérée des articulations. Même les spécialistes en gériatrie sont étonnés d’apprendre cet exemple. En effet, ces deux femmes ont le même génome, elles sont issues de la même famille, vivent au même endroit mais leur état de santé est opposé. »

 

Après une période d’hégémonie de la théorie du « tout génétique », durant laquelle on avançait que fonction de leur patrimoine génétique, certains peuvent manger ce qu’ils voulaient, fumer, boire et vivre aussi longtemps que les autres, on revient donc à mi-chemin de la position du passé, selon laquelle l’environnement, l’alimentation, l’activité physique et les soins médicaux déterminaient la longévité.

 

Il y aurait donc une déterminante génétique à la longévité-  les membres de certaines familles peuvent avoir une longévité remarquable - mais celle-ci ne serait pas l’essentiel.  James Vaupel  responsable du Max Planck Institute, institut de recherche de référence en Allemagne,  a ainsi dit «La taille d’une personne est héréditaire mais pas sa longévité».

 

Nous sommes face à un mystère. Même le fait d’être en bonne santé générale  ne permet  pas de prédire une longévité meilleure qu’une personne de santé plus fragile 

 

Kaare Christensen est professeur au Danemark et étudie la transmission des maladies. Selon lui, on peut prévoir que l’obésité et la fumée raccourcissent la vie d’une personne mais on peut pas prévoir sa longévité. Certaines mutations génétiques augmentent le risque d’avoir un cancer ou la maladie d’Alzheimer, mais sur la longévité, la seule donnée moléculaire présente est que la longueur des télomères, qui sont les extrémités des chromosomes et raccourcissent à chaque multiplication cellulaire, semble avoir un lien avec l’espérance de vie.

 

Kaare Christensen a étudié avec ses collègues le génome de 20 000 jumeaux nés entre 1966 2006 en Finlande, Norvège et Suède. Les statistiques de leur étude démontrent que le génome a beaucoup moins d’influence qu’on ne le pensait et n’est pas un facteur déterminant la longévité.

 

Une autre recherche effectuée sur plus de 45000 jumeaux dans les pays nordique, portait sur les prédispositions génétiques au cancer : Seuls la prédisposition aux cancers du sein, de la  prostate et du colon est héréditaire.

 

Robert Hoover du National Cancer Institute, aux Etats-Unis,  écrit « Avant que ces études soient réalisées, les chercheurs étaient en droit de penser que le génome a une influence sur la maladie, mais cette théorie doit être remise en question».

 

Le chemin reste long pour comprendre les facteurs déterminants dans la longévité. De l’héritage génétique, de l’environnement… en Chine les anciens pensaient que les vertueux pouvaient transmettre la longévité à leurs enfants, et que le sage pouvait vivre vieux. Cela ne satisfera aucun scientifique moderne, mais c’est au moins conforme avec les données épidémiologiques sur les liens entre stress et cancer. Le reste est à découvrir.

 

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