La Célébration hautement saluée

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
20.01.2008

 

  • Pierre Curzi(攝影: / 大紀元)

La Célébration du Nouvel An chinois 2008 a terminé dimanche un passage dans les villes de l’est du Canada pour s’envoler vers Détroit. Lors de ses représentations à Montréal, Toronto et Ottawa, de nombreuses personnalités publiques ont exprimé leurs appréciations de cette production qui n’a laissé personne indifférent.

«Je ne pense pas que nous réalisons à quel point nous sommes chanceux, dans la région d’Ottawa, dans la région de la capitale nationale, que le spectacle s’arrête ici», avait déclaré le ministre de l’Environnement John Baird lors de la réception précédant la première à Ottawa. La capitale nationale a reçu la production de la compagnie Divine Performing Arts les 13 et 14 janvier. Qualifiant l’événement de spectacle «passionnant de haute qualité», il considère l’expérience comme «passionnant [sur le plan] culturel et intellectuel».

Pierre Curzi, pour sa part, ayant à cœur la défense de la culture, voyait dans cet événement une concrétisation de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, dont il est l’auteur. Il a exprimé son enthousiasme devant cet effort permettant d’«échanger entre cultures différentes, de mieux nous connaître [entre gens de différentes origines]». Le député péquiste de Borduas et ancien président de l’Union des Artistes, était présent lors de la première montréalaise à la Place des Arts. Le spectacle était de passage à Montréal les 15, 16 et 17 janvier.

«On sort enrichi, rajeuni par le message transmis par les performances», expliquait Karim Boulos, conseiller municipal dans l’arrondissement de Ville-Marie, ayant assisté au spectacle pour la deuxième année consécutive. Égyptien d’origine, il s’est «senti interpellé par les valeurs» que véhiculait le spectacle. «Ce serait dommage pour les Montréalais de ne pas venir voir ça!», avait-il ajouté.

«Il est fort intéressant de connaître ce type de culture. On sent un volet spirituel qui se dégage de l’ensemble», commentait également David Levine, président-directeur général de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

Grandement accueilli

À Toronto, la ministre ontarienne de l’Éducation, Kathleen Wynne, dit croire «profondément que d’expérimenter l’art s’effectue sur différents plans. Ça touche le niveau intellectuel, mais  également physique et émotif. Je l’ai [le spectacle] apprécié sur tous ces niveaux».

«J’ai aimé les percussionnistes», a-t-elle ajouté, je crois que les percussions viennent toucher une partie profondément cachée en nous. Je pense que c’est merveilleux.»

De son côté, la mairesse de Waterloo, Brenda Halloran, était littéralement emballée après avoir assisté à une représentation du spectacle de passage à Toronto les 18, 19 et 20 janvier. «Je ne pense pas avoir jamais vu quelque chose d’aussi beau que ce spectacle. Les couleurs des costumes et la musique sont simplement incroyables, sans parler des mouvements des danseurs. Je crois que c’est probablement l’un des meilleurs spectacles que j’aie jamais vu», déclarait-elle.

«Il y a une telle beauté dans ce spectacle […] qu’on a constamment hâte de voir ce qui s’en vient», s’émerveillait la mairesse.

Mme Halloran a également mentionné qu’elle avait particulièrement été impressionnée par la danse de deux jeunes voyous ayant changé d’attitude après un rêve fait dans un temple bouddhiste abandonné alors qu’ils s’y étaient réfugiés pour se protéger de la pluie.

«Ça m’a vraiment touché parce que je considère qu’il est vraiment important pour les jeunes d’avoir du respect et de croire en la dignité et la gentillesse. C’est le numéro que j’ai préféré.»

Mme Halloran a laissé savoir qu’elle considérait inviter la Célébration à Waterloo, sœur jumelle de Kitchener. Elle juge que l’importante communauté chinoise de la ville apprécierait le spectacle. «Ce serait un merveilleux événement pour notre ville», déclare-t-elle.

 

«Je pense qu’ils sont vraiment chanceux de pouvoir avoir le spectacle ici à Toronto et je me sens privilégiée d’être ici ce soir et de pouvoir conserver ce souvenir pour le restant de mes jours», conclut-elle.

Les organisateurs de l’événement se sont donné le mandat d’offrir un spectacle montrant la culture traditionnelle chinoise «sans éléments communistes». Dans un décor de prison, un numéro de danse aborde d’ailleurs la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine qui dure depuis pratiquement dix ans et qui a fait plusieurs milliers de morts, selon Amnistie Internationale.

«La scène en prison, je n’ai pas senti que l’on véhiculait une position politique, mais c’était davantage un message de liberté d’expression», estimait David Levine, ayant été à plusieurs reprises en Chine et dont la fille étudie à Pékin.

«Les forces oppressives contre les gens ne sont plus tolérées; ça prend beaucoup de courage pour se manifester de cette façon», remarque M. Boulos. «C’est un risque, je les applaudis pour leur courage.»