Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Des chercheurs débutent l’exploration d’un lac sous-glaciaire en Antarctique

Écrit par Cordis Nouvelles
25.01.2008
| A-/A+

Une équipe de chercheurs britanniques a entamé l’exploration d’un lac ancien, dont les eaux sont cachées sous la calotte glaciaire de l’Antarctique, dans le but de découvrir de nouvelles informations concernant la vie sur Terre, le changement climatique et l’élévation du niveau des mers à l’avenir.

Installée dans l’une des régions les plus reculées sur Terre, l’équipe mène une série d’expériences sur le lac sous-glaciaire. Selon les chercheurs, le site abrite des formes uniques de vie qui ont dû s’adapter à l’obscurité la plus totale, à de faibles taux de nutriments, à des contre-pressions de l’eau élevées et à une isolation de l’atmosphère depuis des centaines de milliers d’années.

Le professeur Andy Smit, glaciologue et responsable du projet, explique: «Cette étude constitue la première étape d’un projet qui, selon nous, se révèlera particulièrement fascinant. Le lac se trouve à 3,2 km sous la couche de glace. Il est long et étroit et s’étend sur une superficie de 18 km2. Les premiers résultats de nos analyses ont montré que le lac a une profondeur de 105 m. Autrement dit, le lac Ellsworth est profond et constitue donc le site idéal pour de futures missions exploratoires permettant de détecter des formes de vie microbienne et de collecter des informations sur le climat.»

«Si nos travaux de recherche se passent bien, la prochaine étape sera consacrée à la construction d’une sonde, au forage du lac puis à l’exploration et au prélèvement d’échantillons dans les eaux de ce dernier. Le Royaume-Uni pourrait commencer ses travaux à partir de 2012-2013», a-t-il ajouté.

Quatorze universités et instituts de recherche ainsi que des chercheurs belges, allemands, chiliens, suédois, américains et néo-zélandais participent à l’exploration du lac «sous-glaciaire» Ellsworth, dans l’ouest de l’Antarctique. Cette exploration fait partie d’un projet visant à explorer les environnements des lacs sous-glaciaires antarctiques. Son objectif consiste à comprendre le fonctionnement de la vie dans cet environnement extrême et unique ainsi qu’à mesurer les informations climatiques qui se trouvent dans les sédiments au fond du lac.

Ce projet de recherche est composé de deux parties. La première partie consiste à entreprendre une analyse géophysique du lac. La seconde consiste à explorer et à prélever des échantillons, ce qui devrait avoir lieu vers la fin de la décennie.

D’après le professeur Martin Siegert de l’université d’Édimbourg (Écosse), chercheur principal du projet de l’Année polaire internationale, «le lac est isolé de la surface depuis environ un million d’années, ce qui en fait un sujet d’étude particulièrement intéressant. Des mesures radar effectuées par avion laissent supposer que le lac est connecté à d’autres qui draineraient de la glace provenant de la calotte glaciaire de l’Antarctique vers l’océan. Ce phénomène provoquerait une élévation du niveau de la mer.»

«Environ 150 lacs ont été découverts sous l’épaisse calotte glaciaire de l’Antarctique; toutefois, nos connaissances sur le sujet sont très restreintes. Atteindre le lac est une gageure technologique énorme, mais elle en vaut la peine. Ces lacs sont très importants pour de nombreuses raisons. Par exemple, grâce à l’action lubrifiante de l’eau sur la couche de glace supérieure, ils peuvent influencer la flottaison de la calotte glaciaire. L’éventualité qu’ils abritent des formes de vie totalement inconnues pourrait également fournir des informations intéressantes quant à l’évolution de la vie dans des conditions extrêmes; de même, les sédiments prélevés dans le fond des lacs peuvent apporter de précieux renseignements sur le climat passé. Ils peuvent également nous aider à comprendre l’environnement extraterrestre d’Europa, l’un des satellites de Jupiter», conclut le professeur Siegert.

Pour de plus amples informations, consulter:

[www.geos.ed.ac.uk/research/ellsworth]

[http://salegos-scar.montana.edu]

© Communautés européennes, 1990-2007

[http://cordis.europa.eu]

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.