Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Traditions du mariage, d’ici et d’ailleurs

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
26.01.2008
| A-/A+

  • (攝影: / 大紀元)

Un rapide tour d’horizon des coutumes maritales montre que les mariages arrangés ont toujours été chose courante. Mariage arrangé et pas mariage forcé, les futurs époux faisant confiance à la tradition et à leurs parents. Cette pratique n’a pas disparue, le mariage étant encore bien souvent une continuité de la famille et non la création d’une nouvelle famille.

Traditions du mariage chinois

Dans les grandes villes, les coutumes liées au mariage se sont quelque peu calquées sur l’occident. Les sommes dépensées sont considérables, question de prestige. Par le passé, le mariage était arrangé par les familles. Les démarches se faisaient par une entremetteuse à qui on remettait des présents pour elle et pour la famille de la promise. Si les deux parties étaient d’accord, les parents consultaient les astres pour voir si les futurs époux étaient compatibles. Les futurs époux ne pouvaient se rencontrer que le jour du mariage. Aujourd’hui, le mariage traditionnel a toujours lieu dans les campagnes mais les jeunes gens se connaissent.

Les fiançailles sont très importantes car c’est un engagement définitif. Ce jour là, il y a échanges de cadeaux.  Les astres sont consultés pour déterminer la meilleure date pour le jour du mariage. Le jeune homme va chercher sa future femme et l’emmène chez lui. Par le passé, tous deux étaient vêtus de rouge en signe de joie et de prospérité. Une fois arrivés dans leur nouvelle demeure (les jeunes mariés continuent à vivre avec les parents), tous s’agenouillaient devant l’autel pour demander la bénédiction du ciel, de la terre et des ancêtres. La jeune mariée faisait allégeance aux parents et s’ensuivait un grand festin. À la fin, les jeunes époux se retrouvaient dans leur chambre où une « chamaillerie » était organisée pour rapprocher le couple qui ne s’était jamais touché.

Traditions du mariage juif

La veille du mariage, la fiancée se purifie en se baignant (la mikve). Dans certaines communautés, les futurs mariés se purifient en jeûnant jusqu’à la fin de la cérémonie pour recevoir le pardon de leurs péchés avant de commencer une nouvelle vie. Avant la cérémonie, chaque futur marié reçoit les invités séparément. Puis le futur époux vient chercher sa promise. Il lui met un voile, symbole de pudeur et de reconnaissance de ses qualités d’âmes.

La cérémonie se déroule sur une Houpa (dais) qui symbolise le foyer qu’ils vont construire et partager. Les époux boivent une coupe de vin, symbole de joie lié à la prière. Après avoir mis la bague au doigt,  la Ketouba (acte de mariage) est lue dans sa version araméenne originale. Elle est signée par les deux témoins et reste la propriété de la femme. Le rabbin donne les sept bénédictions et le couple boit à nouveau une coupe de vin. Cette fois, le mari casse la coupe pour se souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem et la cérémonie est finie.

La fête peut commencer, on mange, on danse... La fête se termine par une action de grâce et les sept bénédictions. Durant sept jours, les mariés sont invités et chaque repas se termine en prière. Les époux sont impérativement juifs.

Tradition du mariage musulman

Il n’y a pas de notion sacrée dans le mariage musulman, néanmoins, l’homme doit impérativement être musulman. C’est un contrat qui unit un homme et une femme. Les futurs époux sont consentants mais la femme est représentée par son père pour établir le contrat. L’homme apporte une dote à la femme qui restera sa propriété. La famille de la femme doit également apporter une équivalence qui permettra au couple de s’installer.

La fête dure plusieurs jours. La femme est préparée (son corps est épilé et enduit de crème douce et parfumée), parée et parfois peinte au henné. Ces dessins la protègent, lui assurent la fécondité et ont aussi une connotation érotique. Elle changera d’habit sept fois durant la fête, chaque vêtement est somptueux. Le mari aussi se prépare, mais de façon beaucoup plus simple.

Durant la première partie de la fête, les hommes et les femmes sont séparés. Les musiciens  jouent pendant que les plats passent entre les convives. Puis l’homme va chercher sa femme et l’imam conclut le mariage en présence des témoins. Durant tout le mariage, la femme est exposée. Deux femmes de la famille récemment mariées s’occupent d’elle. Après la nuit de noce, dans certaines régions, on présente le drap taché de sang, signe de la perte de virginité de la femme.

Tradition du mariage indien

Les traditions sont multiples en Inde du fait du grand nombre de religions qui y coexistent. Néanmoins le mariage est pour tous un moment capital dans la vie. Il est fait de rituels qui varient suivant les endroits mais dont certains éléments se retrouvent. Le mariage unit plus que seulement un homme et une femme, il lie deux familles. Ce sont souvent des mariages arrangés et les époux sont de la même classe sociale. Les familles se rencontrent pour parler de la dote, l’une des conditions du mariage. Elles consultent les astres pour voir si le couple est fait pour s’entendre et fixent la date du mariage. 

Le frère de la future mariée va chercher le futur marié et tous ses invités pour aller chez la famille de la mariée ou sur le lieu de la cérémonie dans un cortège festif. Une cérémonie religieuse lie les époux, ils reçoivent la bénédiction des parents et des dieux. Elle dure longtemps, car les rites sont nombreux pour assurer la fécondité et le bien-être de la future famille.

C’est la famille de la femme qui prépare le repas et qui régale tous les invités. C’est également elle qui offre une dot à la famille de l’époux. Une fois la fête terminée, les bénédictions données, le mari emmène sa femme chez lui.

Tradition du mariage chrétien

À la base, le mariage chrétien est indissoluble. Il est basé sur la fécondité et la fidélité. Les époux doivent être consentants ainsi que les parents qui seront là pour les protéger et les conseiller. Au début de l’ère chrétienne, de nombreux mariages se faisaient clandestinement  ou les couples vivaient en concubinages selon les coutumes romaines. Pour y remédier, le mariage devait être publié. L’origine du cortège nuptial vient de là. Par le passé, les femmes se mariaient en noir, brun ou gris, ce n’est que depuis des années 1920 que la mode du blanc est arrivée.

Les fiançailles n’engagent pas définitivement le couple. L’adage « pas de mariage sans dot » vient du fait que pour conclure un mariage, la femme recevait une dot, ce qui rendait impossible les mariages entre riches et pauvres. Lors de la cérémonie religieuse, les conjoints sont  bénis et échangent des alliances, promettant de vivre selon les principes chrétiens. L’alliance se porte à l’annulaire gauche car la coutume veut que par là passe une veine qui relie directement au cœur.

Tradition du mariage africain

Les traditions du mariage coutumier africain varient d’une région à l’autre et sont encore bien présentes. Lorsqu’on se marie, on épouse également la famille de son conjoint et c’est particulièrement vrai pour les femmes qui vivront dans la famille de leur mari. Les morts et les « non nés » font partie intégrante de la communauté, lors de l’union d’un homme et d’une femme, ils ne sont pas oubliés. Quand il y a un problème au sein du couple, toute la communauté cherche à le régler. Les époux doivent obéir au conseil de famille et ne sont pas totalement décideurs de leurs actions.

Le mariage traditionnel africain se fait en différentes étapes, ce qui permet aux futurs époux de mieux se connaître avant l’union complète. Lors de la première étape du mariage, les familles se consultent et parlent de la dot à payer bien qu’elle ne soit pas systématique. Entre familles amies, il peut y avoir échange de jeune fille. La dot nsua est versée aux parents de la jeune fille et selle définitivement le mariage.

Il peut se passer beaucoup de temps avant que le mariage soit définitif. Le premier but du mariage étant la procréation, si le couple n’a pas d’enfant, le mariage peut être annulé. Chez certaines ethnies, les relations sexuelles son autorisées et même encouragées avant le mariage, mais ce n’est pas une généralité. Le jour de la cérémonie yèlè, la jeune épouse est présentée à toute la famille et aux amis. Elle sert la nourriture à son beau-père pour manifester son appartenance à sa nouvelle famille.

En Afrique de l’ouest, les castes sont présentes. Bien qu’elles soient moins rigides que les castes indiennes, les mariages entre les différentes castes sont interdits, surtout dans les campagnes.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.