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Des chercheurs découvrent un nouveau facteur dans le système immunitaire

Écrit par Cordis Nouvelles
26.01.2008
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Une équipe internationale de chercheurs a découvert un nouvel élément commun au système immunitaire de la drosophile, de la souris et de l’homme. La molécule, appelée Akirin (terme japonais qui signifie «clarifier les choses»), joue un rôle majeur dans le déclenchement de l’immunoréaction innée.

Les scientifiques allemands, français et japonais ont publié leurs résultats de recherche dans la revue Nature Immunology.

Tous les animaux possèdent un système immunitaire inné. Lorsque les récepteurs membranaires des cellules détectent des éléments étrangers, ils envoient un signal au noyau de la cellule. La cellule libère alors des protéines immunologiquement actives. Le système immunitaire inné a peu changé au fil du temps. Ainsi, de nombreuses molécules présentes dans le système immunitaire de la drosophile sont également présentes dans le nôtre.

Les vertébrés possèdent également un système immunitaire acquis. Cette couche de défense supplémentaire comprend des antigènes qui permettent au corps de «se rappeler» les pathogènes rencontrés. Si ce pathogène particulier tente d’infecter le corps une nouvelle fois, les antigènes «mémoires» peuvent rapidement fournir une réaction efficace.

Les drosophiles sont dépourvues d’un système immunitaire acquis; c’est pourquoi elles sont souvent utilisées lors d’études consacrées au système immunitaire inné. Ces insectes possèdent deux voies de signalisation pouvant se déclencher lorsqu’un intrus est détecté par le système immunitaire. L’une d’elles est appelée Imd (pour immune deficiency, ou immunodéficience). Elle a été découverte il y a plus de dix ans et, pourtant, nos connaissances concernant cette voie sont relativement restreintes.

Dans cette étude, les scientifiques ont utilisé l’interférence ARN (ou ARNi) pour inhiber les molécules individuelles de la voie. Cette expérience a permis de découvrir une molécule jusqu’à présent inconnue, que les chercheurs ont baptisé Akirin.

Lorsque l’Akirin est inhibée dans les cellules immunes des drosophiles, les insectes se montrent plus sujets aux infections bactériennes. Lorsque la molécule est inhibée dans tout le corps, les insectes meurent à un stade précoce, autrement dit à l’état larvaire.

Des études complémentaires ont révélé que l’Akirin de la souris jouait un rôle similaire à celui de la drosophile. En outre, lorsque la version humaine d’Akirin a été injectée dans des drosophiles dont l’Akirin avait été inhibée, la réponse immune innée était restaurée.

Ces résultats pourraient mener, un jour, au développement de nouveaux traitements contre le cancer. «La voie de signalisation NF-fêB joue un rôle prépondérant dans les inflammations. Or, ces dernières sont très fréquentes lorsqu’un cancer se développe», explique Michael Boutros du centre allemand de recherche contre le cancer (DKFZ), l’un des auteurs de l’article. «C’est pourquoi nous concentrons nos travaux de recherche sur les petites molécules pouvant inhiber cette voie de signalisation.»

Les médicaments destinés à bloquer d’autres liens de la chaîne de signalisation sont actuellement testés cliniquement. «L’identification d’un maximum de liens de la chaîne nous permettra d’obtenir davantage de possibilités d’interférer avec celle-ci», explique Dr Boutros.

© Communautés européennes, 1990-2008

[http://cordis.europa.eu]

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