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Les Japonais mangent du riz. Et alors ?

Écrit par Dr. John Briffa La Grande Époque Londres
27.01.2008
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  • (攝影: / 大紀元)

Mon aversion pour de nombreux glucides tels que le pain, les pommes de terre, le riz, les pâtes et les céréales du petit déjeuner, se fonde sur un ensemble d’indices qui suggèrent que le surplus d’insuline que le corps doit produire lorsqu’on les ingère, peut accélérer l’évolution vers l’obésité et le diabète de type 2. Et, en dépit de tout le discours sur  le bien qu’ils font à la santé, il n’en demeure pas moins que les glucides laissent à désirer en termes nutritionnels.

 

Les gens prennent souvent la défense des féculents sur la base que certaines populations, supposées en bonne santé, en consomment beaucoup, prouvant ainsi que ces aliments ne peuvent être néfastes à la santé. La raison qu’on avance habituellement est : « Si les féculents sont si mauvais, comment se fait-il que les régimes méditerranéens, chinois, français, qui sont riches en pâtes, en riz, en pain, soient si bénéfiques pour la santé ? »

Tout d’abord, je pense que nous avons une vision  toute faite de certains régimes traditionnels. Les Français effectivement mangent du pain, mais la plus grande part de leur alimentation est, en fait, composée d’aliments assez naturels et peu industrialisés. Ceci est également vrai pour les Italiens, qui, quand ils mangent des pâtes, les consomment  en entrée plutôt qu’en plat principal. Et si les Chinois mangent du riz, ils mangent aussi beaucoup d’autres aliments, incluant des légumes, du poisson et de la viande. Je n’ai pas pu trouver de données suffisamment complètes sur l’indice glycémique (IG) et sur la charge glycémique (CG) des régimes de ces populations. Si nous les avions à notre disposition, peut–être aurions-nous pu constater que notre conception de leur régime est loin d’être exacte.

Mais même s’il était vrai que ces  populations consomment une grande quantité de féculents et dans le même temps jouissent d’une bonne santé et de  longévité, l’interprétation à en faire n’est pas forcément évidente. Quand vous examinez les effets de la nourriture sur la santé, il est important d’isoler le facteur que vous voulez évaluer et de prendre en compte, chaque fois que cela est possible, toutes les autres choses également. Une façon de faire est d’examiner, dans une population donnée, les relations entre le régime alimentaire et la santé des individus. Le fait est que la santé et la longévité sont  la conséquence d’un certain nombre de facteurs différents et de certaines influences négatives qui peuvent être  compensées par des influences positives plus nombreuses. Par exemple, peut-être que le riz occupe une place importante dans l’alimentation des Chinois, mais les Chinois sont en général très actifs et ceci peut aider à les protéger des dommages que le riz pourrait autrement infliger à leur corps.

 Les études qui ont été menées dans ce domaine montrent des preuves assez convaincantes qu’un indice et une charge glycémique élevés nous sont nuisibles. Pas plus tard que le mois dernier, j’ai vu la publication de deux études faisant le lien entre une consommation élevée de glucides et l’accroissement du risque de diabète de type 2.

Peu de temps après avoir mentionné ces études sur mon blog, j’ai reçu un commentaire qui soutenait que puisque les Japonais mangent du riz et sont en bonne santé, cela prouve que les aliments à haut indice glycémique ne sont pas nocifs. En réalité, une telle déduction est simpliste et pas plus scientifique que de prétendre que, puisque votre grand-père Joe était fumeur et a vécu jusqu’à 100 ans, fumer ne peut pas être  nuisible à la santé...

Le Dr John Briffa exerce à Londres. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la nutrition et la médecine naturelle. Il dispense des conseils pratiques dans ces disciplines sur son site Internet : www.drbriffa.com

 

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