Cela fait trois ans que Françoise cultive des plantes sans engrais, ni produits de synthèse. A l’aide d’un calendrier sur les semis, elle peut connaître le mouvement des planètes du système solaire et leur configuration. C’est le rythme quotidien, la respiration de la terre avec le soleil, ascendant le matin et descendant l’après midi, « une sorte de printemps et d’automne miniature » qui guide les cultures.

LA BIODYNAMIE, UN ÉQUILIBRE COSMIQUE

C’est grâce au philosophe autrichien Rudolf Steiner, né en Croatie en 1861, décédé en 1925, que l’on doit les principes théoriques de la biodynamie.

Il existe dans la nature des relations entre le minéral, le végétal et l’animal. Humains, animaux, végétaux, nous sommes tous soumis à des rythmes biologiques : les saisons, le jour et la nuit, les marées, les cycles de fécondité, l’influence du soleil, de la lune ainsi que tous les mouvements des planètes sur la vie. En effectuant sa rotation autour de la terre, la lune chaque mois passe devant les 12 constellations du zodiaque comme le fait le soleil en un an, c’est le « rythme sidéral » (du latin sideris, qui se rapporte aux étoiles). Ces 12 constellations peuvent être séparées selon 4 éléments : la Terre, l’Eau, l’Air et le Feu. Les jours favorables sont groupés en 4 catégories : les jours feuilles, les jours fruits, les jours fleurs et les jours racines. Les applications effectuées en jours fruits et feuilles favorisent considérablement le développement de la plante.

DES RÉSULTATS RECONNUS

La biodynamie se rapproche des vieilles recettes traditionnelles longtemps boudées par le monde scientifique. Il apparaît selon les résultats récemment obtenus par les chercheurs du Lapats (Laboratoire associatif pour l’application des tests sensibles) que les produits issus de l’agriculture biodynamique présentent une organisation interne bien plus équilibrée que les produits issus de l’agriculture conventionnelle et même de l’agriculture biologique, ce qui leur confère une force bien supérieure. Il est donc important de tenir compte de tous les flux d’énergies qu’ils soient solaires, chimiques ou biochimiques, cosmiques mais aussi spirituels, et d’être à l’écoute de l’environnement ainsi que des lois de l’univers.

AIDÉE PAR LE CONSEIL GÉNÉRAL, LA PÉPINIÈRE PREND DE L’ESSOR

La surface de la pépinière est de 500 m². Françoise a reçu des subventions du Conseil général qui lui ont permis de réaliser le forage. Le Conseil général finance la pompe du puits et les 25 panneaux solaires qui permettent de puiser l’eau sur une profondeur de 30 m. Cela permet  de remplir le réservoir d’eau pour les animaux ainsi que les cuves pour l’arrosage de la pépinière. Petit bonheur, l’eau de la nappe est potable.

Chez Françoise, tout est manuel. Elle arrose ses plantes une à une à la main, ce qui lui permet de rendre visite à chacune d’elles et de remuer la terre pour faire rentrer les énergies. Elle favorise les espèces en voie de développement sur l’île de la Guadeloupe, ce sont pour Françoise les plantes les mieux adaptéés. « Un nombre incalculable de plantes sont inconnues de nos jours. Avec les insectes, je n’ai aucun problème, les prédateurs s’en occupent, ici c’est un écosystème car je ne traite jamais! L’engrais tue la terre et ne fait pas vibrer la plante. Il serait fortement conseillé de développer le bio et de penser à nos générations futures ». Il nous faut cultiver une profonde compréhension de la nature et réaliser que nous pouvons assurer la santé du sol et des plantes car nous faisons tous partie des rythmes biologiques.