Brèves d’espoir

Écrit par Avec l’agence d’informations Reporters d’Espoirs
31.01.2008

CALAIS : QUAND LES DECHETS CREENT L’ENERGIE

La moitié des déchets ménagers est composée de déchets fermentescibles (épluchures, restes de nourriture, papiers, cartons, etc.). Depuis décembre 2006, Calais transforme cette ressource en énergie dans une usine de biométhanisation. Une performance réalisée grâce à l’utilisation d’un procédé innovant à base d’huiles et de graisses également recyclées.

Créé en 2000, le Sevadec (Syndicat d’élimination et de valorisation des déchets du Calaisis) a pour mission le traitement des déchets de 59 communes du Nord-Pas de Calais (160.000 habitants). Créé en 2000, le Sevadec (Syndicat d’élimination et de valorisation des déchets du Calaisis) a pour mission le traitement des déchets de 59 communes du Nord-Pas de Calais (160.000 habitants). Chaque collectivité couverte par les services du Sevadec collecte ses déchets, préalablement triés par les ménages et les achemine à la plateforme de traitement. La biométhanisation est un processus de fabrication de gaz par la décomposition de matières organiques en absence d’oxygène : les déchets fermentescibles sont réduits puis humidifiés afin d’en faire une pâte. Ils sont ensuite envoyés dans un digesteur, une pièce en béton d’une capacité de 3.500  m³ de déchets. Là, du biogaz est injecté afin d’accélérer le processus de fermentisation, par réaction bactérielle. A l’issue de trois semaines de fermentation dans le digesteur, l’usine aura produit du biogaz et du compost conforme à la norme NFU 4405.

Pour en savoir plus:

www.bioetlogic.com/bio/IMG/docspoursite/SEVADECficheinauguration.pdf

LES HOMMES SONT FOUS, POURTANT LA VIE EST BELLE

« Quelle planète allons-nous léguer à nos petits-enfants? Vivront-ils son dernier siècle comme le prédisent d’éminents savants? Ou pourra-t-elle survivre à nos méfaits? »

Estimant que les hommes ont encore assez de ressources pour changer le destin tragique qu’ils se sont forgé, Louis Bériot interroge : pourquoi vouloir sauver la planète si nous continuons à nous entretuer ou à accepter qu’une bonne moitié d’entre nous ne mange pas à sa faim, manque cruellement d’eau et n’ait pas de toit décent pour se loger?

Ami et soutien de Reporters d’Espoirs, l’auteur appelle chacun à consacrer toute son énergie aux « valeurs essentielles » que sont le respect, l’espoir ou le sens du beau. C’est à cette seule condition, selon lui, que la Terre pourra féconder une autre espèce plus intelligente et plus pacifique.

L’ouvrage de Louis Bériot, Les hommes sont fous, pourtant la vie est belle, est publié aux éditions Le cherche midi.

PROJET PHENIX

Sept entreprises (Pricewatherhouse Coopers, Renault, Coca Cola, Siemens, HSBC, Axa et la Société Générale), représentées par le Medef (Mouvement des entreprises de France) et cinq universités (Paris Sorbonne -Paris I, II, IV-, Créteil -Paris XII- et Marne-la-Vallée) ont lancé en février 2007 le projet Phénix. Il vise à favoriser le recrutement d’étudiants issus des filières universitaires de sciences humaines (littérature, histoire, etc.), réputées peu professionnalisantes.

Le projet Phénix veut rompre avec l’habitude qu’ont les entreprises de recruter exclusivement dans les écoles de commerce et d’ingénieurs, considérant que les étudiants formés en université ont des qualités différentes (autonomie, curiosité, imagination, etc.) de ceux issus des écoles et peuvent dès lors représenter une réelle « valeur ajoutée »  pour  l’entreprise. Il est prévu que cette première initiative soit élargie dès 2008 à d’autres entreprises et d’autres universités.

Ainsi, après l’obtention de leur diplôme de master II, une soixantaine d’étudiants ont été recrutés en CDI durant l’été 2007. Depuis début octobre, ils bénéficient d’une « mise à niveau », en fonction du poste pour lequel ils ont été recrutés. Cette formation prendra fin en décembre. Dès janvier 2008, ils commenceront à travailler pour l’entreprise qui les a recrutés.

ETIENNE PRIMARD [DONNER UN LOGEMENT A CEUX QUI N’EN ONT PAS]

Etienne Primard commence sa carrière professionnelle dans le BTP dans les années 1970, monte son  entreprise où il fait travailler des personnes « dont personne ne veut »: SDF, exclus de toutes sortes. Il accueille aussi chez lui des personnes qui n’ont pas de logement, mais se rend rapidement compte que sa maison est trop petite pour accueillir tous ceux qui frappent à sa porte. Avec quelques amis, il fonde Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL). L’association rachète, rénove et met à disposition des logements. Depuis 1988, ce sont plus de 700 logements qui ont ainsi été mis à la disposition d’un public en difficulté à travers une structure qui s’est peu à peu professionnalisée.

L’action d’Etienne Primard ne procède pas selon lui d’une envie d’aider les gens, mais d’un désir de justice: « nous ne faisons que notre devoir. Ceux qui ont un domicile doivent s’intéresser à ceux qui n’en n’ont pas ». Pour lui, on peut instaurer une obligation légale de droit opposable au logement, mais le droit à l’amitié ou à la solidarité ne pourra jamais être intégré dans le code civil. Le secret de l’action, c’est de se regrouper. Seul, on est démuni.

Pour les personnes sans toit, il préconise la même recette. « Il faut absolument qu’ils arrivent à se rassembler pour se faire entendre. En démocratie, c’est le plus grand nombre de voix qui l’emporte, il faut qu’ils retrouvent la parole ».

Pour en savoir plus : www.snl-union.org

DES CENTRES DE LOISIRS MIXTES, OUVERTS AUX ENFANTS VALIDES ET HANDICAPES ENSEMBLE

Basé à Breteil, en périphérie de Rennes, « Loisirs pluriel » propose depuis 1992 d’accueillir dans ses structures des enfants handicapés autant que des enfants valides. Le concept présente de réels avantages pour les deux parties et s’étend: 10 associations fonctionnant sur le même modèle se sont ouvertes depuis 2002.

REVITALIS FACILITE L’INSTALLATION DE MEDECINS A LA CAMPAGNE

Depuis 2005, la SARL Revitalis-Conseil aide les petites communes de zones rurales, désertées par les médecins, à trouver et accueillir à nouveau des professionnels de santé. En novembre 2007, une vingtaine d’installations de médecins étaient en cours, ce qui a porté à 35 le nombre de médecins installés par Revitalis dans les campagnes. En janvier 2008, la SARL étend son activité à l’installation de professionnels de santé dans les Zones franches urbaines (ZFU).

Entre 1990 et 1999, la population urbaine s’est accrue de 2,3 millions de personnes et la population rurale a diminué de 400.000 personnes (source : Insee, septembre 2005). Il existe de fortes disparités régionales quant à la densité de médecins : pour 100.000 habitants, on compte 256 médecins en Picardie contre 426 en Ile-de-France. Source : rapport de la commission « Démographie médicale », ministère de la Santé, mai 2005).

Pour en savoir plus : www.revitalis-conseil.fr

« LET AGOGO » (LAIT A GOGO) POUR SOUTENIR LES PAYSANS HAÏTIENS

En Haïti, les petits paysans vivent dans une pauvreté extrême. La production laitière, une de leur principale ressource, est faible à cause de la concurrence des marchés étrangers et du manque d’infrastructures. Depuis 2002, le programme « Lèt Agogo » installe des laiteries de proximité et mobilise des investissements solidaires du Nord pour financer l’attribution de vaches à des éleveurs en Haïti.

La campagne « Solidaires avec les éleveurs haïtiens » (lancée en 2004) est relayée en France par le collectif Haïti de France : cette campagne incite des investisseurs français à financer l’achat d’une vache dont un paysan haïtien deviendra le « gardien ». Pendant 4 ans, le « gardien » bénéficie de la production de lait et deux portées sur trois lui reviennent. Il peut ainsi se (re)constituer un cheptel sans apport initial et la vente du lait (au réseau Lèt Agogo) lui offre des revenus réguliers. A la fin, l’investisseur peut confier une vache, née de la 3e portée, à un autre paysan ou récupérer sa mise avec un petit intérêt.

Pour en savoir plus : www.collectif-haiti.fr