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Jaguar et Land Rover passeront-elles sous pavillon indien ?

Écrit par Hanna L. Szmytko, La Grande Époque - Paris
09.01.2008
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  • Les véhicules utilitaires Tata Motors.(攝影: / 大紀元)

L’industriel indien Tata est le repreneur préféré de l’américain Ford pour les deux marques de prestige britanniques Jaguar et Land Rover. Deux autres candidats étaient en lice : le concurrent indien numéro trois de l’automobile Mahindra & Mahindra, associé au fonds américain Appolo Capital et le fonds d'investissement américain, One Equity Partners, filiale de la banque JP Morgan Chase dont l’un des associés est Jacques Nasser, ancien président de Ford.

 

Pour l’instant aucun prix n’est officiellement avancé, mais selon la presse indienne Tata Motors aurait proposé près de 2 milliards de dollars pour la reprise des deux marques. Cette acquisition permettrait à Tata Motors d’avoir une présence reconnue à l’international et d’obtenir un accès à des nouvelles technologies pour faire face à la concurrence de constructeurs étrangers  comme General Motors ou Renault-Nissan qui ont fait des lourds investissements en Inde pour s’implanter sur ce marché local en forte croissance.

Tata Motors appartient au conglomérat Tata, fondé en 1869 par Jamsetji Tata qui avait démarré dans le textile à Mumbai. Son héritier Ratan Tata a pris les reines de la dynastie Tata en 1991 à la suite de son légendaire oncle Jehangir Ratanji Dadabhai Tata qui avait dirigé le groupe industriel pendant un demi-siècle. Avec Ratan Tata l’empire Tata a pris le virage pour partir à l’assaut des marchés étrangers. En février 2000 Tata s’est emparé du fabriquant de thé britanique Tetley Tea pour 407 millions de dollars. C’était le début d’une série d’acquisitions à l’étranger allant du Sud-Coréen Daewoo Commercial Vehicle (mars 2004) au fabriquant de café américain Eight O’clock Coffee (juin 2006) ou l’hôtellerie Ritz-Carlton à Boston (novembre 2006). C’est en janvier 2007 que Tata fait sa plus grande acquisition de 11,3 milliards de dollars avec le rachat par Tata Steel de l’anglo-néerlandais Corus (ex-British Steel) pour devenir le cinquième sidérurgiste mondiale.

L’automobile est une activité récente pour Tata Motors : la construction automobile a vraiment démarré il y a dix ans à peine avec le lancement du modèle Indica en 1998. Tata Motors a été créée en 1945 pour construire les locomotives, mais ce n’est qu’en 1954 que la société rentre sur le marché de véhicules utilitaires à l’aide de technologie provenant de l’allemand Daimler-Benz AG. Le 10 janvier 2008 lors du salon de l’auto de New Delhi, Ratan Tata, 70  ans,  s’apprête avant de partir à la retraite à dévoiler son prototype de « voiture du peuple », une voiture à bas prix (1.750 euros !). « Nous devrions être capable de créer un nouveau marché qui n’existe pas encore », a déclaré Ratan Tata avec un marché annuel d’un million de voitures en prévision, selon le journal indien The Time of India.

L’offre de prix pour acquérir les deux marques automobiles de luxe est nettement moins que le prix que le constructeur américain a dû débourser : Ford a acquit Jaguar en 1989 pour 3,4 milliards de dollars, et Land Rover en 2000 pour 2,7 milliards. Dans son portefeuille de marques de luxe, Ford avait aussi Aston Martin qu’il avait vendu en mai l’année dernière à des fonds d’investissement koweïtiens pour 931 millions de dollars. Après la cession de Jaguar et Land Rover la firme de Detroit n’aura plus qu’une seul marque européenne Volvo.

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