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Le chef de l'ONU en RDC demande des Casques bleus supplémentaires

Écrit par Centre d'Actualité de l'ONU
12.10.2008
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Le chef de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), Alan Doss, a demandé le 3 octobre dernier au Conseil de sécurité des Casques bleus supplémentaires pour renforcer temporairement les 19 000 militaires déjà sur place afin d'empêcher que la République démocratique du Congo (RDC) ne sombre à nouveau dans la guerre.

«Nous entrons dans une phase potentiellement très dangereuse, les tensions montent et nous ne voulons pas voir le Congo plonger de nouveau dans la guerre», a dit M. Doss lors d'une conférence de presse après un exposé devant le Conseil de sécurité à New York. Il faisait référence à la recrudescence des hostilités dans les provinces de l'est du pays.

La République démocratique du Congo a connu une guerre civile pendant six ans qui a coûté la vie à 4 millions de personnes. «Ce conflit a duré pendant de nombreuses années avec des conséquences horribles pour toute la sous-région et particulièrement pour le Congo lui-même», a ajouté M. Doss, se disant particulièrement préoccupé par la montée des tensions ethniques.

Interrogé sur le nombre de Casques bleus supplémentaires qu'il souhaitait, il a dit qu'il en discutait actuellement avec le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO), mais qu'il ne s'agissait pas d'une grosse augmentation des effectifs et que le renfort serait temporaire et non permanent.

La MONUC a été établie en 1999 avec une force initiale de 5500 militaires pour aider à faire respecter le cessez-le-feu et restaurer la paix et la stabilité. L'ONU a notamment aidé à organiser des élections présidentielles, nationales et provinciales il y a deux ans. Depuis, la plus grande partie du pays est relativement calme.

M. Doss a cité quelques progrès au Sud-Kivu, mais a jugé «la situation au Nord-Kivu très préoccupante». «Les tensions ethniques au Nord-Kivu ont augmenté et la situation est très dangereuse», a-t-il ajouté.

La MONUC est également préoccupée par la Province Orientale, où les rebelles ougandais de la Lord's Resistance Army (LRA) ont lancé des attaques contre des villages et enlevé 90 enfants. Le groupe rebelle est connu pour son recrutement d'enfants soldats. Alan Doss a estimé que les capacités de l'ONU à contenir la situation dans cette province étaient très limitées en raison des préoccupations concernant les Kivus. «Il y a des limites à ce que nous pouvons faire, nous ne pouvons pas être partout à la fois», a-t-il dit.

Il a exprimé son inquiétude concernant les récentes déclarations du chef du groupe rebelle CNDP au Nord-Kivu, Laurent Nkunda. Dans des commentaires à la presse le 2 octobre, M. Nkunda a déclaré que le processus de paix signé en janvier avec le gouvernement était moribond et a appelé les Congolais «à se lever pour leur liberté». «Nous allons libérer le peuple du Congo», a-t-il dit à la BBC.

À Kinshasa, la MONUC a publié le 3 octobre, un communiqué dans lequel elle condamne les propos de M. Nkunda : «La MONUC et la communauté internationale ne tolèrent pas cette nouvelle tentative de déstabiliser le processus politique.» Elle condamne également avec fermeté toute tentative d'attiser les tensions en prônant une solution militaire au conflit dans les Kivus et rappelle que les Actes d'Engagement de Goma et le Programme Amani demeurent le seul cadre viable en vue d'une résolution pacifique des différends qui opposent les parties.

 

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