La réceptionniste âgée interrogeait le jeune couple nouvellement arrivé : «Vous avez réservé deux nuits au vieux Durbuy? Savez-vous qu’il y a seulement quelques rues, une promenade et une place de ville à Durbuy? Comment allez-vous passer votre temps?»

Les nouveaux venus découvrent vite que Madame semble n’avoir pas la moindre idée des choses intéressantes que comporte sa ville. La ville belge de Durbuy dans la province du Luxembourg, avec ses 500 habitants, est la plus petite «ville» dans le monde, et ce, depuis de nombreuses années. Auparavant, elle était fusionnée avec les communautés environnantes. Certes, on pourrait la traverser rapidement à pied si ce n’était de la chaussée en pavés qui oblige le visiteur à ralentir le pas et à flâner. Vous pouvez aussi louer une calèche, un moyen de transport qui va bien avec cette ville médiévale.

Il est à remarquer que de nombreux restaurants, les uns à la suite des autres, font de Durbuy, un haut lieu gastronomique. Ceux qui y sont allés sont d’accord : un repas quatre services d’une excellente qualité coûte une cinquantaine de dollars canadiens. Les repas comprennent habituellement des pommes de terre frites dont les Belges sont si réputés pour leur savoureuse préparation. Les kiosques de «frites» foisonnent d’ailleurs partout dans le pays, pas seulement à Durbuy. La ville dispose également de restaurants de hamburgers, de pizzas et offre du vin à prix raisonnable. La spécialité de la ville est la bière Marckloff de la microbrasserie la Ferme au chêne. Elle a un goût de malt prononcé. Vous pouvez la déguster sur une terrasse qui surplombe la rivière. Vingt-cinq hôtels, pour un million de nuitées, sont réservés dans cette petite ville chaque année.

De la rive, on voit un grand nombre de kayakistes pagayer dans le débit rapide de la rivière Ourthe. Par beau temps, les paysages des forêts des Ardennes vous invitent à faire une excursion en kayak. Les segments de la rivière où l’eau est plus calme peuvent inciter les gens moins aventureux à louer un canot, un radeau pneumatique ou un flotteur.

L’excursion à bord du petit train touristique est incontournable. Il emmène les visiteurs à la tour du belvédère où ils auront une vue unique de l’environnement de la ville médiévale qui a été officiellement fondée en 1331. Le château Ursel, une propriété privée interdite aux visiteurs, est d’une facture imposante. Bien que le château ne soit pas ouvert au public, la résidence du concierge jouxtant le château, et qui loge le restaurant le Fou du Roi, l’est.

Le célèbre parc de sculptures de l’autre côté de la rivière est accessible par un pont. Les gens qui sont familiers avec les sculptures de plantes, d’arbustes et d’arbres des parcs des jardins royaux et de la renaissance verront cet art porté à son sommet par M. Albert Navez. Parmi plus de 250 de ses créations, il y a des animaux tels que des paons, des écureuils, des chats, des crocodiles, des cygnes, des tortues et des cerfs, y compris leurs bois, ainsi qu’une cafetière et une tasse, une corne d’abondance, un panier de fleurs et même la mitre du pape. La plupart des créations originales ont été fabriquées il y a environ 40 ans. L’éléphant assis, haut de trois mètres et surplombant les autres sculptures, a 80 ans. Le jardin dispose d’un célèbre «Manneken Pis», objet de honte, similaire à celui de Bruxelles. D’autres installations comprennent un kayak et ses pagayeurs; un homme saluant de la main, assis sur une chaise en bois; un couple sur un canapé; une personne dans une baignoire; et une beauté à la poitrine généreuse, qui pourrait facilement être confondue avec Pamela Anderson. La cane et ses canetons ainsi que la famille des ours font sourire les gens.

Après la tournée, les visiteurs peuvent être enclins à acheter un nounours appelé Monsieur Buddy Green. Des fils métalliques ont été utilisés pour créer les formes de base. Le buis, sous le fil d’armature, doit toujours être façonné avec amour, dans la forme souhaitée, par les mains du jardinier. Aucun feuillage qui pousse à travers le grillage et à l’extérieur ne sera coupé avant qu’il ne soit suffisamment épais pour permettre à l’ourson de se tenir debout par lui-même lorsque le fil sera enlevé.

Un autre refuge vert est le Labyrinthe de maïs à Barveaux, près de Durbuy, qui est ouvert tous les jours du 5 juillet jusqu’au 31 août, et seulement les fins de semaine en septembre. Chaque année, il porte un nouveau thème. Le labyrinthe de 2008 présentait des visiteurs qui se battaient avec des pirates. Des tours d’observation en bois offrent une bonne vue sur le labyrinthe de maïs et permettent de trouver la sortie.

Un dernier point d’intérêt dans le parc Roi Beaudoin de Durbuy est une fontaine sculptée en bronze représentant un homme de 1,75 mètre tenant dans ses bras dix poissons d’où jaillit l’eau. Le créateur de la fontaine est l’un des plus importants sculpteurs belges contemporains, Jean-Michel Folon. Cette sculpture incite les gens à voir ses autres œuvres d’art : tapisseries, céramiques et autres sculptures.