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W. - Un sympathique «benêt»

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
20.10.2008
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  • Josh Brolin incarnant George W. Bush (攝影: / 大紀元)

Harper a eu Julie Couillard pour ternir l’image des conservateurs au moment des élections; du côté américain, McCain a Oliver Stone… Le dernier film du réalisateur de Platoon tombe à pic pour soutenir Obama, dont il partage la vision politique, en explorant les dessous du cabinet Bush jusqu’à la décision cruciale de partir en guerre contre l’Irak. Stone nous montre, non pas le «monstre» que tout le monde critique, mais le sympathique «benêt» qui n’avait visiblement pas toutes les compétences pour des fonctions qu’il assumait.

W. qui illustre la montée à la présidence de George W. Bush, est probablement le premier film sur l’histoire d’un président américain à sortir en salle alors que celui-ci est encore en fonction. On peut probablement y voir l’aboutissement d’une graduelle désacralisation du rôle de président américain, fonction de moins en moins à l’abri de la critique médiatique.

Au-delà de considérations politiques et sociales, le film dresse un portrait tiré d’aspects assez méconnus du 43e président des États-Unis. Même pour tous ceux qui ressentent une aversion pour le personnage et pour ses décisions, il est difficile de ne pas trouver sympathique le Bush que le réalisateur nous présente. Stone nous montre un «W.» parfois truculent, parfois déterminé, vivant dans l’ombre de son père et éprouvant le désir d’aider son pays.

Ce drame politique est à considérer plutôt comme une comédie politique tant le manque de compétence de Bush est exposé d’une manière risible. Les situations sont si inconcevables que les scènes dramatiques tombent d’ailleurs un peu à plat. La crédibilité du scénario serait presque à mettre en doute si Oliver Stone n’avait pas montré à quel point ses sources sont bien documentées en donnant des explications à la plupart des scènes sur le site Internet du film.

Côté jeu, bien que les acteurs campent avec assurance leur personnage et qu’il s’agit d’une distribution de qualité, on peut avoir tendance à décrocher un peu. C’est un risque d’incarner des personnalités publiques et internationalement médiatisées toujours vivantes et dont les moindres mimiques nous sont familières. Ce n’est pas que Josh Brolin (No Country for Old Men) n’incarne pas bien George W. Bush ni que Thandie Newton (Run Fatboy Run) soit mauvaise dans le rôle de Condoleezza Rice… Mais honnêtement, on peut éprouver une certaine difficulté à ne pas faire la comparaison avec les originaux qui étaient, jusqu’à tout récemment, presque tous les jours présents sur nos écrans de télévision. D’autant plus qu’ici il s’agit de personnages de composition et que la ligne est très mince entre l’imitation et l’interprétation.

Cela dit, W. est un film que l’on voit davantage pour le contenu que pour la forme. Le film est en ce sens très intéressant… et, malheureusement, puisqu’on y traite de faits bien réels, divertissant. 

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